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Poésie néo-classique
Robot : Les jours gris
 Publié le 24/06/13  -  11 commentaires  -  752 caractères  -  301 lectures    Autres textes du même auteur

Lorsque le temps maussade de l'automne réveille des souvenirs enfouis.


Les jours gris



Après des jours parés de nuances si belles,
Les reflets de l’automne apparaissent souillés.
L’aspect des chênes gris, leurs rameaux dépouillés,
Raniment en nos cœurs des souffrances rebelles.

Surgissent des regrets groupés en ribambelles ;
Des souvenirs d’antan tristes, dépenaillés.
Des remords insistants, qui se sont réveillés,
Reviennent en secret réclamer leurs gabelles.

La part de nos plaisirs, nombre de nos malheurs
S’estompent lentement, déversés dans les pleurs
Qui coulent sur les prés dont ils tachent la robe.

Les brouillards ont couvert de leurs molles pâleurs,
Émanant de ce temps passé qui se dérobe,
Tout ce que nos printemps ont pu porter de fleurs.


 
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   Ioledane   
9/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Au début, le titre et l'incipit m'attiraient peu, je me suis dit : encore un poème classique sur l'automne.

Le premier quatrain, bien que tout à fait correct et bien tourné, m'a paru assez convenu (notamment les rameaux dépouillés, les cœurs et les souffrances rebelles) et ne m'a pas transportée.

Et puis, au second : les regrets groupés en ribambelles, et surtout les gabelles du dernier vers, ont réellement éveillé mon intérêt.

La construction du premier tercet ne me paraît pas des plus heureuses.

En revanche, je trouve le second tercet excellent, et ce dernier vers ! superbe.

A souligner également les allitérations très réussies qui émaillent ce sonnet.

Le '-' de mon évaluation est pour le premier quatrain, à mon sens en dessous du reste.

   Anonyme   
15/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un poème des plus classiques en effet, plutôt bien campé je trouve ; je regrette un peu les molles pâleurs que je ne trouve guère inventives, mais salue l'attention aux rimes. Une mention pour "gabelles", rime bien trouvée à mon avis. Un bémol pour les pleurs qui dont, à mon avis cette suite de deux relatives alourdit la phrase.

Bon, mais selon moi le poème manque d'âme, je ne sais pas comment le dire autrement : tout est bien agencé, tout marche au pas, je ne ressens aucune émotion dans ce corset formel. Les souvenirs sont d'antan, le temps passé se dérobe, les rameaux sont dépouillés, les remords insistants, l'expression dans son ensemble me paraît convenue (à part les ribambelles de regrets, j'aime bien le mot évoquant un amusement enfantin employé pour une image plutôt sinistre).
Et je la trouve à un moment obscure :
"La part de nos plaisirs, nombre de nos malheurs
S’estompent lentement"
Les malheurs apposés à la part de nos plaisirs, cela signifie-t-il que nombre de nos malheurs sont à associer à la part de nos plaisirs, ou bien s'agit-il en fait d'une coordination : la part de nos plaisirs (la part par rapport à quoi ?) et nombre de nos malheurs s'estompent ? Ou bien beaucoup des malheurs sont-ils conséquence directe des plaisirs (ils en forment la part) ? Dans ce dernier cas, je trouve le mot "part" assez mal choisi, pour moi il ne convoie pas bien l'idée.

Bref, si formellement, du point de vue du rythme et des rimes, le poème tient bien la route, je trouve qu'il pèche dans son lexique et ses expressions convenues à mon sens.

   Anonyme   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour. J'aime le thème et le titre lui correspond plutôt bien.
Si la prosodie classique semble ici respectée, il faut tout de même souligner que les rimes en "leurs" sont présentes dans les deux tercets, ce que l'on ne doit pas retrouver dans un sonnet régulier.
D'autre part, je ne comprends pas du tout la construction du premier tercet qui me semble incorrect au vu de la langue.
Dommage mais pas irréparable...

Edit... Surprise, du classique on est passé au néo et, si je ne me trompe pas, la construction du premier tercet a été modifiée...
Ca change bien des choses et mon commentaire tel qu'il a été rédigé en EL n'a plus lieu d'être ! Ces reflets d'automne me plaisent bien mieux ainsi d'où la modification de mon appréciation.

   Miguel   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Joli texte plein de cette mélancolie de l'automne, une atmosphère que je trouve toujours un peu dans les romans de Modiano. Des vers fluides et mélodieux.
Les sons "gr" du vers 5 cependant sont peu heureux ; le sujet de "ranimer" est "l'aspect" (singulier).
L'inversion sujet-verbe me semble toujours un peu artificielle ("surgissent des regrets).
Le dernier vers constitue une adorable chute.

Edit :je vois que le vers 3 a été modifié par rapport à la première forme du poème, et la grammaire y gagne (et donc le sens), sans que la poésie y perde ; peut-être y gagne-t-elle un peu elle aussi.

   Anonyme   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

Joli, très joli même.

J'ai souvent dit que l'automne est notre mirage de l'année.
Ce beau poème ne va pas me contredire.
Bon, bien sûr, d'aucuns vont dire que le thème n'est pas nouveau
mais comme l'automne me touche dans le même sens que l'auteur
de ce poème, je ne peux qu'approuver.

Je signalerai deux vers magnifiques :

déversés dans les pleurs
Qui coulent sur les prés dont ils tachent la robe.

Tout ce que nos printemps ont pu porter de fleurs.

Un poème sur la nature en général et l'automne en particulier
comme je les aime.

Bien à vous.

Hananké

   Anonyme   
24/6/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Robot,

Je trouve que vous avez un style classique absolument formidable. Je vous envie beaucoup de vos vers. Le rythme y est très délié mais le lexique est un poil trop rassurant, trop sédatif.
Alors pourquoi ne suis-je pas vraiment conquis? Vous n'y êtes pour rien, Robot, c'est juste une question de goût personnel. L'Automne, c'est bien, mais c'est moins transgressif que l'été ou l'hiver.

La poésie, pour moi, c'est un rodéo de l'esprit; on doit y être instable sur sa selle, on doit se sentir s'envoler sans toujours contrôler le point de chute. La poésie, ce sont des émotions fortes; c'est rire, c'est pleurer, c'est jouer de duplicité; c'est faire du baise-main mais c'est aussi éructer, transpirer, se salir les mains.
Le romantisme, le lyrisme, tout ça c'est charmant, mais il leur faut une goutte d'acide pour les faire crépiter.
Votre poème, c'est de la braise enfouie sous les cendres! Mettez-y un bon coup de pied et laissez monter la chaleur jusqu'à vos tripes. C'est vraiment dommage quand on écrit comme vous, de n'écrire que ça. Cela dit je ne voudrais pas non plus que votre entourage ne vous reconnaisse plus:) Pardon d'avance de vous indiquer un mauvais chemin.

Chacun de vos vers est un bijou, mais la vitrine est sans grand relief. C'est comme si on y exposait uniquement des bagues en diamant, toutes très belles, mais presque toutes les mêmes, sans aucun collier ni aucune boucle d'oreille, sans aucune parure.
Tous vos vers sont à câliner, mais il y en a trop dans la même portée, et pas un seul pour griffer.

Encore bravo pour votre style.

Cordialement
Ludi

   Mona79   
26/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
J'ai beaucoup aimé ce poème.
Le seul petit reproche que je puisse lui faire, ce sont tous ces "an" à la césure qui se font écho, comme des rimes, surtout que certains se suivent : "des souvenirs d'antan
des remords insistants

s'estompent lentement

émanant de ce temps
tout ce que nos printemps"

Cela n'enlève rien à la qualité de votre poème, mais c'est à éviter, surtout dans un sonnet, même néo. Mais c'est quand même très beau et j'ai beaucoup apprécié la chute.

   brabant   
27/6/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Robot,


Beau jeu sur les "r" tout au long du sonnet adouci par les "l" et les "s" dans les tercets épousant le déroulement sémantique du poème.

Si l'attaque est franche et sans partage dans les quatrains je regrette un peu le pessimisme définitif des tercets.

Quoi ! Pas d'espoir à l'automne !

Et l'herbier des souvenirs alors ? N'est-il que tricot des regrets ?

:)

Bel Ouvrage en tout cas !

   Laroche   
1/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour. Au départ, un certain conformisme thématique semble orienter le sonnet du côté du prévisible, mais le second quatrain, qui oublie le paysage pour l'état d'âme vient redonner à ce poème une force de pénétration inattendue. Dommage que la fin renoue un peu trop avec le décor: c'est ce qu'il y a de baudelairien, ici, qui est magique!

   Anonyme   
14/7/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

Moi ce que j'aime dans votre poème c'est ce vague à l'âme, ce cœur qui palpite d'amertume. "Les jours gris" est un joli tableau flamboyant mais dont les couleurs deviennent fades sous les yeux de la solitude. Une triste balade à l'air frais.

Sur la forme j'ai aimé le rythme nonchalant grâce à la mise en place des ponctuations qui relèvent l'accent mélancolique et en même temps pas du tout monocorde grâce aux choix des vers qui ont du pep's. Sauf "leurs molles pâleurs" qui gâche tout, mais comme on n'est pas dans le "libre" j'imagine que pour la technique ce que vous appelez le nombre de pieds vous n'avez pas trop eu le choix.

   BernardG   
2/3/2020
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,

Ce qui m'a plu c'est le "climat" du sonnet....Cette tristesse qui imprègne le poète face à la nature dans son phénomène d'involution.

Un bémol....Les arbres ne sont pas dépouillés en automne !

Un peu dommage - pour moi - que la chute soit moyennement réussie.
"Tout ce que nos printemps ont pu porter de fleurs."
Ces 3 P atténuent la force du vers.

Cordialement

Bernard G.


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