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Poésie libre
Robot : Sieste
 Publié le 15/04/15  -  22 commentaires  -  957 caractères  -  365 lectures    Autres textes du même auteur

Quand l'esprit s'ensommeille.


Sieste



Je pose mes désirs aux rêves inconnus,
par-delà des lueurs joyeuses d’étincelles
couleur de roses fraîches.

Les chemins forestiers répandent leur saveur
dont le fruit me ravit, dans la brume légère
aux heures engourdies.

Les chants épanouis en fins bouquets de rires
vibrent dans les feuillages,
s’accordent à l’archet du vent dans les murgers.

Les pierres entassées murmurent les légendes
que contaient les bergers,
aux moutons duveteux de la voûte céleste.

Et l’herbe me caresse,
comme un souffle de femme déposant un baiser
sur ma joue frémissante.

Je veux rester dormir,
pour garder en sommeil toutes ces illusions
qui m’étreignent de joie.

Je veux rester dormir…


__________________

Murgers : terme provincial - pierres empilées pour former des murets séparant les prairies et les bois.


 
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   Purana   
26/3/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un délicieux tableau des moments joyeux que l'on éprouve lors de la rêverie, douce et pas trop sucrée.
Les sensations contagieuses de cette joie intense me donnent l'impression de participer à cette fête céleste.

Les images sont raffinées et le rythme est délicat et apaisant.

J'ai presque regretté d'avoir atteint la fin du poème, tellement j'éprouvais le désir de poursuivre ce rêve.

Merci pour ces moments inattendus de rêverie qui sont pour moi un cadeau tombant des cieux et envoyé pour moi la lectrice rêveuse que je suis.

   Vincent   
30/3/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Je pose mes désirs aux rêves inconnus,
par delà des lueurs joyeuses d’étincelles
couleur de roses fraîches

j'ai aimé votre texte

ses images sont belles et bien décrites

toutefois je n'ai pas été emporté plus que cela

malgré que cette sieste soit bien présente

   Myndie   
1/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel poème ! Une suggestivité folle ! J’ai plongé dans vos vers comme on enfouit le nez dans un coussin moelleux et parfumé ou comme on enfonce les doigts dans la fourrure d’un matou : avec délices. Et aussitôt j’ai senti arriver en moi les prémices de ce suave alanguissement que vous évoquez et l' irrésistible envie de m'y abandonner.
Diabolique effet d’un rythme régulier et nonchalant, sensualité des images, volupté des sonorités, votre poème est une caresse. La zénitude.

   papipoete   
1/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
il voudrait s'endormir les yeux ouverts pour s'assurer que les rêves prennent la bonne direction, passent par un chemin de soie. Ils évoqueraient le plaisir simple que la nature sait prodiguer. Pouvoir barrer la route au cauchemar forçant notre inconscient, en lançant des oust, fiche le camp! Place à la saveur des fruits sauvages: rires, chantez dans les feuillages! bergers, contez-moi encore vos légendes! et puis couché dans l'herbe, sentir sa caresse comme celle d'un baiser posé par une bouche aimante.
Ces tercets, fort bien ponctués pour un poème libre, semblent des partitions qu'un ange gardien fredonnerait au dormeur assoupi.
( le 3e est mon préféré )

   Anonyme   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot
On vous suit bien volontiers sur ces " chemins forestiers ".
De fort belles images qui respirent le calme, la sérénité, la douceur de la nature.
Quoi de plus agréable d'aborder une sieste en imaginant " un souffle de femme déposant un baiser sur ma joue frémissante."

   Anonyme   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut ô Robot, poète polyvalent qui touche à toutes les catégories avec le même entrain, encore un truc que je ne saurai jamais faire !
J'ai attendu pour te donner signe de vie que ma petite sieste soit achevée. M'étais endormi sur La Carte et le territoire de Houellebecq... Pas parce que c'est un mauvais bouquin mais because des températures pas ordinaires pour la saison !

Pour en venir à ta Sieste, c'est une jolie suite de tercets dont la forme, avec sa métrique variée, mais surtout le fond avec de très belles images comme :

Les chants épanouis en fins bouquets de rires
vibrent dans les feuillages,
s’accordent à l’archet du vent dans les murgers.

ou encore...

Les pierres entassées murmurent les légendes
que contaient les bergers,
aux moutons duveteux de la voûte céleste...

la forme et le fond disais-je, m'ont vraiment séduit...

Je suis peut-être plus à l'aise pour donner un avis en classique ou en néo, mais ton poème, avec son charme bucolique, est un petit bijou dans un écrin de verdure... Merci et à plus...
M'en vais retrouver mon bord de mer !

   Francis   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un beau chant bucolique frais comme un bouquet qu'on vient juste de cueillir. De belles images jalonnent cette rêverie : " fins bouquets de rires, moutons duveteux de la voûte céleste, comme un souffle de femme..."

   Marite   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot ! J'ai failli me laisser emporter "par-delà des lueurs ... couleur de roses fraîches" avec ces magnifiques images et la lecture terminée j'y suis retournée ... aux premiers instants de votre "Sieste" . Un réel délice !

   Damy   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Charmante églogue au rythme doux d'une berceuse que j'aimerais prolonger à l'infini pour trouver un repos paisible et durable.
Nul doute, je me réciterai ces vers aux moments de l'ensommeillement:
"Et l’herbe me caresse,
comme un souffle de femme déposant un baiser
sur ma joue frémissante."

Merci beaucoup, Robot.

   leni   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Joli tableau Je dirais même raffiné Qui a dit dans le midi on se réveille deux fois le matin et après la sieste

Les chemins forestiers répandent leur saveur
dont le fruit me ravit, dans la brume légère
aux heures engourdies.
Voici des vers fignolés que j'apprécie

mes préférés sont
Les pierres entassées murmurent les légendes
que contaient les bergers,
aux moutons duveteux de la voûte céleste.



OUI moi aussi je resterais bien dormir

Merci à vous Mon salut cordial Leni

   Louis   
15/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Dans ce poème, l'environnement naturel est décrit de façon très sensuelle, il ravit, il enchante,
et donnerait plutôt l'envie de rester éveillé pour en goûter tous les plaisirs ; il engendrerait plutôt le désir de jouir encore de l'enchantement présent,
et pourtant se manifeste la volonté de dormir : « je veux rester dormir ».
La volonté est de rester dans ces lieux, mais elle est aussi de les quitter, paradoxalement, dans le sommeil où se perd la conscience de l'environnement enchanteur.
Mais le sommeil s'accompagne du rêve, et il s'agit alors d'emporter avec soi le monde enchanté du moment, « je veux rester dormir / pour garder en sommeil toutes ces illusions », les garder, parce que le moment est fugace, trop éphémère.
Ce n'est pas le monde naturel qui veut être conservé, mais ce qu'il évoque de façon métaphorique ; ainsi ce n'est pas tant l'herbe qui veut être conservée, mais les caresses et les baisers qu'elle évoque, « comme un souffle de femme » ; ce n'est pas tant les murs de pierre qui veulent être maintenus dans une permanence, mais « les légendes que contaient les bergers. » Ce sont toutes ces « illusions » que le sommeil pourrait entretenir, et non la réalité naturelle elle-même.
Ou peut-être le sommeil est-il ici cette perte de conscience par laquelle l'on ne se distingue plus en tant qu'esprit du monde naturel, par laquelle on se fond en lui, on s'y intègre, on s'unit à lui, à lui et aux « illusions » surtout qui s'y accrochent.
Un beau texte, sensuel, serein, conservateur et dispensateur de joie.
( une interrogation pourtant sur le premier vers, et le verbe « poser », qui semble être utilisé dans la forme « poser à », ce qui n'est pas correct ; pour éviter cela, ne faudrait-il pas une virgule à l'hémistiche, après « désirs » ? )

   Anonyme   
16/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce que j'apprécie dans ce poème c'est la tentative d'indiquer le sentiment de paix qui peut atteindre celui qui se pose et contemple simplement, qui s'ouvre au monde, qui ne réfléchis plus, et qui finalement s'endort.
Je dis "tentative" car il y a tant à dire sur ce peu, cet instant fugace - j'imagine - et assez rarement vécu (enfin par moi) que d'une certaine façon je reste un peu sur ma faim.
Mais c'est la fin du poème qui me rassasie le plus.

Je veux rester dormir,
pour garder en sommeil toutes ces illusions
qui m’étreignent de joie.

Je veux rester dormir…


Merci pour le partage.

C.

   emilia   
16/4/2015
Votre poème s’offre comme un baume bienfaisant aux « ecchymoses » de la vie, en répondant d’une certaine façon à deux précédentes invitations d’auteurs différents (Jaseh et Fanch) dont l’un prônait l’intérêt de la méditation centrée sur sa propre respiration et l’autre suggérait dans son incipit cette lumineuse affirmation : « de se dire que l’idée du bonheur est déjà le bonheur… » ; votre poème illustre bien ce croisement de connexions dans cette projection délicate et sereine d’images heureuses vécues ou fantasmées…, ces « étincelles joyeuses » qui mêlent couleurs, odeurs, saveurs, sonorités harmonieuses d’instants propices à la rêverie pendant lesquels « les légendes se murmurent… », sans oublier l’aspect tactile et sensuel « de la caresse de l’herbe » vécue comme la métaphore du souffle d’un baiser sur sa joue… » et dont la légèreté enchante les désirs même illusoires… ; merci pour ce partage inspiré…

   Arielle   
16/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est à une sieste voyageuse que tu nous convies Robot, par les chemins forestiers et le long des murgers qui serpentent sous les nuages.
J'ai erré avec plaisir à tes côtés dans ce paysage bucolique jusqu'à ressentir moi aussi la caresse féminine de l'herbe de ce pré où j'ai fini par m'allonger.
J'ai craint un instant que les rires des enfants, les contes des bergers et l'éclat de quelques joyeuses étincelles m'empêchent de céder au sommeil mais la fatigue de la marche a joué son rôle et je me suis laissée bercer par le rythme élastique de tes hexasyllabes libérées.
La canicule surprenante qui est d'actualité ces jours-ci ne pouvait pas mieux tomber pour nous faire savourer ces doux instants de repos !

   Lulu   
17/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Quand l'esprit s'ensommeille" et que l'on voit et ressent de si belles choses, comment ne pas vouloir y rester un moment ? On suit, et en tant que lecteurs, on se prend à rêver au travers de vos images à peine suggérées, mais suffisamment claires pour se laisser emporter.

"Les chemins forestiers répandent leur saveur"... les parfums viennent nous combler. Ca sent bon la nature et la fraîcheur "Les chants épanouis en fins bouquets de rire" ; la légèreté, le bien-être.

Je ne vais pas tout citer ; j'aime toutes vos strophes. J'aime particulièrement "aux moutons duveteux de la voûte céleste" ; j'aime le côté ascendant de l'image qui nous fait entrevoir le ciel après les feuillages...

Enfin, je comprends bien ce "Je veux rester dormir". Là, nous sommes complices comme avec d'autres lecteurs. Le ton est remarquable. Je le trouve posé, calme et joyeux. Plein de sérénité, dans "l'esprit qui s'ensommeille"...

Au plaisir de vous lire à nouveau, cher Robot.

   Anonyme   
17/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Une sieste très bien décrite. J'ai senti les "feuillages vibrer des chants épanouis en fins bouquets de rires", "l'herbe caresser la joue comme un souffle de femme déposant un baiser", etc.

Du coup j'ai bien failli m'endormir, tellement on s'y croirait... enfin, juste pour une petite sieste...

   Pussicat   
18/4/2015
ah j'aime ! et veux bien m'endormir auprès de vous... enfin c'est une image complice...
ça déroule tranquille, aucun obstacle à franchir, les images décorent un pays à connaître... je pourrais prendre pour exemple cette strophe, ou bien celle-ci, elles s'égaient toutes et s'épanouissent dans la voix du lecteur en échos doucereux... c'est superbe !
à bientôt de vous lire

   Danali   
18/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot, voilà un texte qui fait parfaitement ressentir ce qu'il évoque. Je sens le parfum des roses, je suis parcourue de frissons. Les vers sont doux et caressants; ils ont une musique, une texture et un parfum.

Une lecture qui m'a ravie ! J'ai presque regretté, moi aussi, que le rêve s'achève si vite ...

   melancolique   
19/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Robot,

Un texte très doux et plaisant à lire. Il nous invite à une rêverie très agréable.

J'aime beaucoup:
"Les chants épanouis en fins bouquets de rires"

Et cette magnifique strophe:
"Les pierres entassées murmurent les légendes
que contaient les bergers,
aux moutons duveteux de la voûte céleste."

La fin avec cette répétition de "Je veux rester dormir", donne l'impression que l'auteur est à moitié endormi. Je trouve ça bien réussi.

Merci pour ce partage.
Au plaisir de vous relire.

   Robot   
20/4/2015

   Anonyme   
20/4/2015
Salut Robot
Le rythme des alexandrins reste perceptible dans ces vers libres, ou plutôt "déconstruits".
Cela leur donne un ordonnancement tout à fait en phase avec ce tableautin bucolique qui incite au rêve.
Qu'il soit éveillé ou qu'il enchante une sieste.
Merci Robot et bravo

   Bleuterre   
22/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Les images sont posées avec simplicité. Une photo qui reste imprimée dans la rétine après la lecture. Je rejoins le commentaire précédent sur le rythme du texte qui ajoute à l'apaisement que suscitent les images douces, comme une berceuse. Merci.


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