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Poésie libre
Rosaura : Sur le pont Alexandre III
 Publié le 16/04/24  -  7 commentaires  -  574 caractères  -  277 lectures    Autres textes du même auteur

Mars à Paris. Une promenade à deux sur le pont Alexandre III.


Sur le pont Alexandre III



Au clair sourire de nos pas
s’accorde un chant de lignes

La pierre funambule vibre…
démultiplie l’horizon

À L’instant net
où sur la courbure d’acier
un métro aérien file entre les roulis des immeubles gris

Pile à ce moment de soleil
où flottent les dorures
sur les lèvres immobiles de l’ange

Paris se teinte d’Orient dans ses éclats de coupole

Sous l’arc majestueux
des reflets agités se reposent

Au loin, Pâques sonne à toute volée
dans le chocolat des vitrines


 
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   Ornicar   
9/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Minimaliste et bien vu. La poésie est présente et ses images se manifestent par de brefs éclats de lumière ou de chocolat. Elles donnent de la couleur et de l'intérêt à ce qui aurait pu n'être qu'une banale ballade. A ce titre j'ai aimé ces quelques annotations : "les roulis des immeubles gris", "Paris se teinte d' Orient dans ses éclats de coupole" et surtout "Pâques sonne à toute volée dans le chocolat des vitrines". Voilà une esquisse parisienne bien "croquée" en cette période de Pâques encore proche.

   Eskisse   
16/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Rosaura,

Le lecteur semble être le bienvenu dans cette "description animée."

Tout se passe comme si le mouvement habitait les lieux : la pierre "vibre", le métro "file", les dorures "flottent" et l'oxymore " les reflets agités se reposent", des cloches " à tout volée". Une architecture vibrionnante qui dit l'effervescence parisienne. ...

Pour moi, chaque vers recèle un étonnement du fait de l'agencement des mots: la pierre est "funambule" , "ce moment de soleil" , " ses éclats de coupoles".... depuis le premier que je trouve très beau: " au clair sourire de nos pas".

Merci du partage

   ALDO   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour

Cette démultiplication des lignes, des ors, des éclats orientaux,
des cloches et du chocolat !

...des échos de malice...

Bravo

   Pouet   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Slt,

impression du furtif.
Le vrombissement d'un soleil urbain lors d'un égarement, d'une promenade amoureuse peut-être, "le clair sourire de nos pas" m'y fait penser, les pas valent mieux que les rames (de métro pleines de larmes). "les lèvres immobiles de l'ange" aussi...
Une carte postale instantanée. Collée sur la rétine par la bruine du sensible.
Il y a de la douceur dans cette description, de la tendresse.
Paris s'aperçoit.

   Provencao   
16/4/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Rosaura,

"Pile à ce moment de soleil
où flottent les dorures
sur les lèvres immobiles de l’ange"

Belle appréciation de sublime tendresse, loin d'être pure aura, qui offre un halo:
"Sous l’arc majestueux
des reflets agités se reposent".

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   BlaseSaintLuc   
19/4/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime bien
Il est des heures, des moments ou de la poésie d'une lumière, d'un pont, d'une vibration, né l'inspiration.
Le poète "funambule"franchis cette ligne avec panache.
Paris dans ses éclats de coupoles paraît moins gris.
Les reflets agités sont toujours d'un romantique !
Merci pour cette promenade Pascale.

   jfmoods   
21/4/2024
Le paysage état d'âme amoureux est, par nature, resplendissant. Il veut qu'une concorde tacite s'établisse entre le couple et l'espace-temps dans lequel il évolue (cf. "L'été et notre vie étions d'un seul tenant"_"Évadné", René Char). L'entête de ce poème-ci ("Une promenade à deux...") et les vers 1 et 2 ("Au clair sourire de nos pas/s'accorde un chant de lignes") plaident pour une telle interprétation. Au mouvement du couple vers l'avant répondent, en un troublant jeu de correspondances, les mystérieux échos d’un environnement (vers 3-4 : "La pierre funambule vibre/démultiplie l'horizon", vers 7 : "un métro aérien file entre les roulis des immeubles gris", vers 9-10 : "flottent les dorures/sur les lèvres immobiles de l’ange", vers 12-13 : "Sous l’arc majestueux/des reflets agités se reposent") soudainement touché par la grâce (marqueurs temporels des vers 5 et 8 : "À l'instant net", "Pile à ce moment de soleil"). C'est bien à une consécration que nous sommes ici conviés. Dans une perfection de formes (vers 2 : "un chant de lignes", vers 6 : "la courbure d'acier", vers 11 : "ses éclats de coupole", vers 12 : "l'arc majestueux") se prépare, sous l'égide d'un célèbre monarque (Alexandre III), la sanctification d'une relation (vers 14 : "Pâques sonne à toute volée"), le couronnement d'un couple promis à une plénitude sensorielle (vers 15 : "le chocolat des vitrines").

Merci pour ce partage !


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