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Poésie contemporaine
Rowley : Erin
 Publié le 14/10/13  -  5 commentaires  -  1064 caractères  -  136 lectures    Autres textes du même auteur

Une épopée rêvée dans les terres d'Irlande
où la réalité n'est rien et l'imaginé tout.


Erin



Les crinières blanchies à la chaux des embruns
Dans le galop des mers accourues de noroît
Moutonnant les hauteurs, noircissant Killorglin,
Dont les mufles frémissent dans la main d’Annraoi.

Puisque roi il le fut en ces terres chantantes
Noircies de tourbes, aux phookas errants
Qui enchantent les landes et qui les désenchantent,
Font les pécheurs maudits et les poneys volants.

L’horizon du regard qui revoit son histoire
Tout érodée de sels, incendiant les hameaux
Presque donnant vertiges et frissons dans les soirs
Qui résonnent des fers des chevaux, des cachots.

Quand on ne sait plus qui d’effroi qui des vents
Fait frissonner les peaux, extasier les croix,
Alors lui de mémoire fait le signe levant
Sur l’encolure qui ploie, vers la pierre en beffroi.

Annraoi en croupe sur le poney sauvage
Déglinguant les granits, éclaboussant les lacs
Et son cheval en rêve vers les verts pâturages
Que je vois dans les ciels de l’Erin élégiaque.


 
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   Anonyme   
28/9/2013
 a aimé ce texte 
Pas
Une épopée légendaire irlandaise et ...laborieuse même pour
du néoclassique.
Après un premier vers de bonne facture on tombe de suite dans
l'à peu près : accourues de noroît ???
Je n'aime pas le hïatus roi/il
Le deuxième vers du 2 éme quatrain n'a que 10 syllabes mais
peut-être est-ce voulu ?

Presque donnant vertiges et frissons dans les soirs : 13 syllabes

Au total un sujet qui mériterait un traitement bien meilleur
même en néoclassique.

   Robot   
14/10/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Pour une première publication soyons indulgent.
Il est vrai qu'à la difficulté des légendes gaéliques pour un lecteur non averti , s'ajoute une versification parfois lourde. Exemple ce vers:
"Quand on ne sait plus qui d’effroi qui des vents" que je trouve imprononçable. ainsi que "Puisque roi il le fut en ces terres chantantes" et cette désagréable allitération "en rêve vers les verts".
Mais il y a aussi quelques belles trouvailles, notamment ce premier vers "Les crinières blanchies à la chaux des embruns" et aussi "L’horizon du regard qui revoit son histoire"
Globalement, ce texte difficile retient l'attention.

   Anonyme   
14/10/2013
Hors mis sa musique, je ne connais pas l'Irlande, qui a la renommée d'un très beau pays. Je connais fort mal la mythologie celtique ; je me sens donc un peu étranger à ce poème, je l'avoue, et il ne m'a pas vraiment séduit.
Je me limite à ce commentaire succinct, sans appréciation.

   senglar   
14/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Rowley,


Je pense aussi que quelques notes relatives aux lieux, personnage et autre créature légendaires évoqués n'auraient pas été pour déplaire à ma lanterne :) et m'eussent fait apprécier davantage le sel, bon ou mauvais, d'Erin.

J'ai trouvé de l'allure à ce poème et l'auteur a le sens de la fresque, je l'inviterais donc à ne pas s'isoler drapé dans son Île mais à développer son sens du partage et à élever ses lecteurs au rang de compagnons d'Annraoi.

J'ai lu ici une grande majorité de beaux vers propres à m'emporter. Que Pooka me laisse en vie !

:)

Senglar-Brabant

   cottington   
15/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Rowley

Les images sont puissantes comme ces paysages d'Irlande, un pays de tourmente où les granits sont déglingués, les lacs éclaboussés...

"fait frissonner les peaux, extasier les croix"
C'est très beau!

Faut-il avoir marché dans cette tourbe face au vent pour se rendre compte?

J'y ai vécu presque six années et j'ai bien ressenti tout ce que votre poème exprime!
Les allitérations s'entrechoquent à merveille pour rendre ce tumulte...

Cottington


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