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Poésie contemporaine
SaintEmoi : Mon vieux pays
 Publié le 18/06/25  -  6 commentaires  -  837 caractères  -  91 lectures    Autres textes du même auteur


Mon vieux pays



Je t’ai connu enfant au fronton des promesses,
Tu t’engageais alors à joindre nos destins ;
Des maîtres inspirés ont nourri ma jeunesse
Par le goût de l’esprit et de savants festins.

Si tu sentais parfois des greniers la poussière,
Je retenais surtout les audacieux parfums
Puisés aux fleurs du mal, aux bouquets de bruyère,
Je marchais victorieux gonflé de ces refrains.

Sur des bancs, attentif, j’ai appris tes entrailles,
Et du droit la magie quand il est appliqué ;
Je n’ai pas vu pourtant que tu donnais médaille
À ceux qui vont souiller ta fragile beauté.

Aujourd’hui mon pays tu as mauvaise haleine,
Une bile rancie s’échappe des égouts,
Se diffuse sans fin par des bouches vilaines,
Laissant aux gens de bien des mines de dégoûts.


 
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   Lebarde   
2/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Comme c'était mieux avant, on nous apprenait les bonnes manières:
"Des maîtres inspirés ont nourri ma jeunesse
Par le goût de l’esprit et de savants festins."

Même si les refrains rabâchés pouvaient sentir " parfois des greniers la poussière", nous étions entre nous pour appliquer le droit.
Les médailles étaient données au mérite, à ceux qui respectaient et prenaient soin de "Mon vieux pays".

La dernière strophe est là pour planter le propos sur un ton critique un tantinet provocateur qui peut soulever la polémique, que c'était mieux avant et que les temps ont changer "Laissant aux gens de bien des mines de dégoûts."

Pour développer l'idée qu'on n'est pas nécessairement obligé de partager, je trouve à ce poème contemporain, une écriture claire et inspirée de trouvailles, d'une belle fluidité poètique qui me convient bien.

En EL

Lebarde

   Boutet   
18/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Nostalgie, nostalgie, c'était toujours mieux dans l'enfance. Est-ce vrai ou plus simplement que l'on ne supporte pas l'inéluctable évolution et la vieillesse qui n'a tendance à toujours raviver que les meilleurs souvenirs. Ce poème contemporain n'échappe pas à la règle. On peut adhérer ou pas, c'est selon l'humeur et le caractère des lecteurs.

   papipoete   
18/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour SaintEmoi
J'ai appris le sens de ce qui était gravé au fronton, de nos mairies, de notre école de filles et de garçons ; j'ai appris l'esprit et le bon goût des choses ; on se croisait dans la rue, sur les bancs des études ; aujourd'hui, ça sent mauvais la bile de la haine,
" Oh France, que t-a-t-on fait ? "
NB dans ce réquisitoire, où tout individu penserait mal, en voudrait au réussi, à ce bicot touchant les alloc, à lui qui reçut une médaille... pour quoi ? ça sent vraiment mauvais.
la seconde strophe heureusement, modère les ardeurs de l'éternel nostalgique, d'avant.
la dernière par contre me semble bien désespérante, songeant que dans notre beau pays, tout n'est pas paradisiaque, mais pas non plus l'Enfer !
techniquement, les nombreuses inversions ( auxquelles il m'arrive parfois de céder ) heurtent quelque peu la locution.
- parfum et refrain ne riment pas ensemble
- de nombreux hiatus
- des singuliers/pluriels
la forme contemporaine, malgré le mêtre respecté ( 12 pieds ) se justifie.

   Laurent-Paul   
18/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,
le sujet me parle et le fond me plait mais le traitement plein de hiatus, d'inversions et de formules alambiquées me heurte.
La dernière strophe est celle qui me touche le plus grâce à sa virulence bienvenue. Ici, le hiatus " tu as mauvais haleine" se justifie et rend le propos plus fort.

   jfmoods   
18/6/2025
Tout se passe ici : dans ce basculement initié par le point-virgule du vers 10, dans cette terrible désillusion d'un poète porté par l'exemple fécond d'une éducation (vers 9 : "j'ai appris") et fracassé par la démonétisation rampante des valeurs (vers 11 : "Je n'ai pas vu").

Merci pour ce partage !

   Provencao   
18/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour SaintEmoi,

"Sur des bancs, attentif, j’ai appris tes entrailles,
Et du droit la magie quand il est appliqué ;
Je n’ai pas vu pourtant que tu donnais médaille
À ceux qui vont souiller ta fragile beauté"

Joli quatrain évoquant la beauté et sensibilité sur ces bancs de la nostalgie. À travers ses vers, nous avançons dans un passé révolu, un temps où tout semblait plus magique.

La mélancolie est palpable, mais elle est aussi le sceau d’une délicatesse infinie.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement


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