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Poésie libre
saintsorlin : Les terres neuves
 Publié le 05/09/23  -  7 commentaires  -  562 caractères  -  172 lectures    Autres textes du même auteur

Un face-à-face fictif entre un père et son enfant.


Les terres neuves



Le temps est passé
Définitivement
Seul ton regard le traverse
Père as-tu compris
L'origine du sang
Filtre des sentiments égarés

Je passe mon présent
À la flamme de ton passé
Miroir cruel, brisé
Inhabité mais vivant
Le sommeil révèle des personnages animés
Les corps de l'ombre

Renaître
Dans la lumière
Des lieux anciens inaccessibles
L'insouciance privée d'avenir
Garde en elle
Les graines de ma terre féconde

Je laisse fleurir ta place désertée


 
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   cherbiacuespe   
25/8/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
n'aime pas
Je commente peu dans le secteur poésie. Et je me suis demandé, en bon néophyte, pourquoi si peu de commentaire.

Et bien, voici un poème bien mystérieux et à l'opacité sévère. On sent bien un message mais l’intercepter, le saisir et le garder en main n'est pas très simple! Le fils expliquerait-il au père que le passé du deuxième, fût-il glorieux ou pas, s'il a une incidence sur le présent, l'avenir de l'enfant qui l'apostrophe, celle-ci ne sera que périphérique, sans poids véritable? De plus, on commence avec une virgule puis, plus de ponctuation du tout jusqu'au bout (sauf une deuxième qui m'avait échappée "Miroir cruel, brisé"). Je m'interroge... Ou religieux : le fils prodigue qui interpelle celui qui l'a projeté dans l'enfer de ses sujets... Les deux me plaisent; Mais qu'en est-il vraiment? Cela ou autre chose...

Peut-être, peut-être pas...

Cherbi Acuéspè
En EL

   Ornicar   
29/8/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
L'exergue ("Face à face fictif entre un père et son enfant") rapporté au dernier vers ("Je laisse fleurir ta place désertée") m'incite à croire qu'il s'agit d'un fils ou d'une fille s'adressant, au cours d'un rêve ou d'un songe éveillé, à son père mort ou absent car parti du domicile sans laisser d'adresse.

Découpage en trois strophes où le narrateur évoque, tout en préservant une continuité, le passé, le présent et l'avenir. Rien n'est tout à fait clair, ni totalement obscur dans ces vers. Un peu comme dans un rêve au fond. C'est ce que semble vouloir nous indiquer le cinquième et sixième vers de la deuxième strophe : "Le sommeil révèle des personnages animés / Les corps de l'ombre"

Dans ce poème qui interroge les liens "du sang" (voir la première strophe), on perçoit de l'amour, mais aussi du ressentiment. L'idée d'un "face à face" évoque une relation conflictuelle. D'ailleurs, le miroir dans lequel se regarde le narrateur est "cruel, brisé, inhabité" et les "sentiments" se sont "égarés" en cours de route, de sorte que ces deux là ne se sont jamais compris. L'amour filial a-t-il seulement eu le temps d'éclore ?

Je vois par ci, par là, de belles formules : "Je passe mon présent à la flamme de ton passé", "L'insouciance privée d'avenir / Garde en elle / Les graines de ma terre féconde" à la fois claire et obscure comme je le disais plus haut et que je comprends comme cela : du coté de la clarté, "l'insouciance" évoque pour moi l'âge de l'enfance, mais elle est aussitôt "privée d'avenir" à cause d'un père trop tôt disparu. Du coté de la face sombre se trouvent ces "graines de ma terre féconde". Je pense que les "graines" désignent tout l'héritage familial, le patrimoine génétique que les parents laissent à leurs enfants. D'ailleurs sait-on toujours soi-même ce que l'on laisse à nos enfants ? Mais alors pourquoi ce possessif "ma" ? Pourquoi pas "ta" (référence au père) ou "sa" (référence à l'insouciance) ?

Au final, je trouve que c'est un bon poème mais qui m'aura demandé du temps pour se laisser apprivoiser. Pour être honnête, je n'ai pas accroché à la première lecture. J'y vois un effet de ce mélange de clarté et d'obscurité. J'y vois aussi, plus prosaïquement, les conséquences d'une utilisation aléatoire de la ponctuation et des majuscules qui serait à revoir et qui aura sûrement nui à ma lecture.
- la ponctuation : une seule virgule dans la deuxième strophe et rien d'autre. Soit vous ne mettez aucune ponctuation, soit vous en mettez. Mais dans tous les cas vous ne pouvez faire l'impasse sur le point d'interrogation à la fin de la première strophe puisque la phrase est interrogative ("Père as-tu compris...")
- les majuscules : même remarque, soit vous en mettez partout, soit vous n'en mettez pas. Personnellement, je n'en mettrais pas puisque les vers sont courts, sauf au début du premier vers de chaque strophe, car chacune d'elle forme un ensemble cohérent.

Sans doute le temps aura-t-il fait son oeuvre dans le bon sens, car malgré ces réserves, l'impression reste globalement favorable.

   papipoete   
5/9/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
bonjour saintsorlin
Pas simple à décoder vos lignes ?
Je songe à un paternel, dont la seule implication vis à vis de son fils, fut celle de " semer la graine " et ciao maman !
- débrouille-toi ( pour peu que malchance suprême ) la mère aussi démissionna !
NB j'entends la chanson de Georges Chelon, à ce père :
" ah, te voilà toi... "
mais je n'épiloguerai pas, très incertain que soit mon interprétation de " les terres neuves "

   Marite   
5/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Pas évident à décrypter ce poème et encore moins à commenter pourtant, étrangement, tous les mots trouvent un écho en moi comme si je percevais le "non-dit" sans pouvoir l'expliquer. Plus simplement tout "me parle" et le vers de conclusion résume admirablement l'ensemble.

   Provencao   
5/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour saintsorlin,

"Je passe mon présent
À la flamme de ton passé
Miroir cruel, brisé
Inhabité mais vivant
Le sommeil révèle des personnages animés
Les corps de l'ombre"

Mon préféré où sans doute une des spécificités de la poésie, comme un des confins à sa création et à sa réception, sont-elles dans cette possibilité à rendre compte de l'inoubliable, de l'extraordinaire, du fortuit qui fait qu'elle est le vocabulaire du dérobé et du sibyllin, propre à traduire le sens mystérieux de tout échange.

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Donaldo75   
5/9/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Il m’a fallu plusieurs lectures pour apprécier ce poème à sa juste valeur, même si ma première impression était la bonne. Il est âpre dans la composition, avec ces vers courts et parfois rugueux dans le signifiant. Je sais, je me prends peut-être la tête avec cette interprétation mais je préfère ce genre de tableau dont le champ lexical ressemble à des couleurs tristes. C’est presque minimaliste alors qu’en réalité le poème dit beaucoup. Et le vers final donne la tonalité, si je ne l’avais plus en tête.

Bravo !

   Ombhre   
6/9/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Saintsorlin,

un beau texte, souvent obscur, mais qui sait néanmoins résonner dans l'esprit de qui le lit. Les vers sont courts, presque brutaux. Ils n'expliquent rien, mais jettent à la figure du lecteur un ressenti sans guère de filtres, et le laissent se débrouiller avec.
C'est le seul bémol qui je mettrai sur ce poème qui m'a touché: il reste trop obscur et peine -mais ce n'est que mon ressenti - à réellement partager avec le lecteur cette expérience de vie que vous exprimez.

Merci pour le partage.


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