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Poésie en prose
Severine : Ami
 Publié le 06/06/09  -  6 commentaires  -  1788 caractères  -  114 lectures    Autres textes du même auteur

Un poème / correspondance écrit à l'occasion de la participation à un concours sur le thème de l'amitié.


Ami



Ami, je ne te connais plus et j’entends les heures.
Je vole à d’autres l’amitié perdue et la rêve mienne.
Je sais que tu n’es pas il
Je sais qu’il n’est pas je
Mais, ensemble, je nous rêve voguant, les voyant eux.

Je t’ai vu noyé.
Je t’ai noyé dans les eaux profondes, grondant, tempêtant toute ma colère, mon courroux, ma haine, ma violence, ma folie, mon regard des jours où je ne me supporte plus.
Je t’ai vu partir sans saisir ma main tendue.
C’est le regret, les larmes, qui aujourd’hui m’inondent.
Mais je m’obstine à nager.

J’ai fait venir le plombier.
Il m’a dit : « l’amitié, ça ne guérit pas. Nagez si vous le pouvez ; noyez-vous ; si votre ami ne remonte dans la barque, vous n’y remonterez pas. »
Alors, depuis, je vide par les fenêtres des barques d’eau et je regarde le monde noyé.
Et puis, j’espère…
Mais je suis Noé seul avec ses animaux et j’appelle sans qu’on me réponde.
Le Léviathan passe parfois près de moi, et je songe…
Mais ami revenons là.

Ami, le démon ce n’est plus moi !
La tempête a cessé, mon bateau est cassé, si bien que je ne parle plus, et j’attends, au sol trouvé, ton retour.

Les heures défilent...
Je les écoute courir sur le sol qui n’entend plus tes pas.
Sur la terre usée, je dessine des rêves de bateaux qui voguent, et m’enfuis au vent loin derrière la porte.
Mais devant cette porte qui ne dit noms, je reste attendant. Soudain, on toque…
Mais ce n’est que moi, et, la tête contre le bois, je souffre au cœur.
Alors je prends la plume, et raye la porte, et raye la page, pour t’écrire une dernière fois :

Ami, je ne te connais plus, reconnais-moi !


 
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   Anonyme   
6/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une ode à l'amitié qui dans le fond est touchante. En revanche je ne suis pas sensible à cette manière de dire, d'une part trop lyrique à mon goût, d'autre part manquant de musique (toujours QUE selon moi) Des images bien sympas comme celle du plombier m'ont plues.

   nico84   
7/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Le thème est bien moins traité que l’amour, ici on voit un peu les deux, quelque chose de tellement fort qu’un manque empêche l’autre de vivre bien. L’héroïne survit. J’ai bien aimé tes mots profond, c’est original. Je ne suis pas encore un grand adepte de ce type de poésie, un peu déstructurée (qui ne me dérange pas en passant) mais j’apprécie. Le fond gagne en puissance.

Bonne continuation.

   Anonyme   
25/6/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
C'est bien de traiter des thèmes comme celui-là...De parler sur l'amitié qui commence à disparaitre de notre dictionnaoire quotidien...
Pour ce qui est du poème, je vois que cela manque de musique... cela reste juste un avis...
Courage et bonne continuation

   Lulu   
1/7/2009
Je trouve que le premier vers est une très belle trouvaille. Il est si dense...

   David   
6/7/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Severine,

J'ai bien aimé, le passage sur le plombier m'a fait penser à "l'écume des jours", la prose par le loufoque, c'est pas mal réussis, théatral un peu aussi avec les vers d'entrée/sortie.

   Anonyme   
4/8/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ton texte est bien écrit,j'ai vraiment aimé


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