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Poésie néo-classique
shlama :  Jeux
 Publié le 25/02/20  -  6 commentaires  -  1769 caractères  -  96 lectures    Autres textes du même auteur

Les affres du jeu dans la spirale infernale menant au désespoir parfois irrémédiable.


Jeux



Sous les velours pourpres de ces extravagances,
Aux tables de vils jeux prises par le malin.
Les cartes s’exhibent alors d’une arrogance,
Des lourds espoirs aux peurs bleuies en fleurs de lin,
Pureté cachant l’or des mises d’élégance.

Se croisent les regards en dompteurs du néant,
Mensonges éhontés aux forces si honteuses.
Les mains sont asservies aux lames du céans,
Les âmes harponnent des relances douteuses,
Les tapis enfournent le trésor des géants.

Superstition si frêle en instants de fièvre,
Amertume folle née de vie d’importun.
Relent de l’angoisse de la mort pour ce lièvre,
Au devenir de proie sous ces yeux opportuns,
Défiance en butin d’un contenu si mièvre.

Vertiges aux tempes battantes des enfers,
Chutent dans l’abîme les âmes tant fragiles.
Données incertaines qui fulminent le fer,
Conscience âpre des encours très peu agiles,
Vers une refonte du tapis des transferts.

Ainsi, les fortunes s’échangent leurs bons hôtes,
Aux Pertes immenses, les gains sont radieux.
Regrets blafards des grands affublés de leurs fautes,
Inondés d’angoisse sur la mise des dieux,
La chance réfute la vertu des sans-faute.

La langue du diable lèche ce petit monde,
Délectant le vice alors choyé par l’ego.
Sournoisement, ainsi sans remords il émonde
L’esprit de ces joueurs aux destins inégaux,
En de belles fables à la morale immonde.

Puis, quitte la table ce visage blafard,
Sous les auspices de la bête si tenace.
Fauché comme le blé, sans sa dame en soiffard,
Se jette d’un haut pont devant toutes menaces,
Parti pour son exil sous le son des schofars.


 
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   Anje   
11/2/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Classique.
Des e non élidés, des rimes défectueuses, un hiatus au moins enverront ces quintils à rimes croisées dans la case "contemporain".
L'idée me semble bonne, la ligne me paraît bien suivie mais l'écriture est lourde. Mensonges éhontés aux forces si honteuses, par exemple. Chutent dans l'abîme les âmes tant fragiles...
Je crois qu'il y a bien du travail derrière ce texte mais il a nettement besoin d'être remis sur le chevalet pour être corrigé, allégé.
Avec es encouragements.
Ange en EL

   Gabrielle   
12/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce qui semble être un destin tragique est évoqué ici.

D'où vient la tragédie ? Le hasard existe t'il ? Quelle place est accordée à la vulnérabilité ?

Toutes ces questions sont évoquées dans ce texte qui brille par le talent de son auteur(e).


Merci à vous pour ce texte qui saura faire naître un débat si important à aborder à notre époque.

Belle continuation



Gabrielle

   Provencao   
25/2/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Se croisent les regards en dompteurs du néant,
Mensonges éhontés aux forces si honteuses.
Les mains sont asservies aux lames du céans,
Les âmes harponnent des relances douteuses,
Les tapis enfournent le trésor des géants."

J'ai bien aimé ces vers, malgré le fait que l'incertitude soit absente dans votre poésie.

Ces termes d'incertitude ou de fragilité manquent, à mon sens et cependant l'accent est mis sur "les mensonges éhontés " dans cette superstition au relent d'angoisse, qui me permet d'en apporter un éclairage et une compréhension.


Au plaisir de vous lire
Cordialement

   papipoete   
26/2/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour shlama
l'enfer du jeu, qui enrichit un peu plus ceux qui en ont déjà trop...
l'enfer du jeu, qui fait miroiter l'impensable à qui n'a rien...
l'enfer du jeu, qui aminçit un marocain, ou le fait gonfler à en péter !
l'enfer du jeu, qui détruit l'âme, écrase une famille sans le sou...
NB j'ai revu le film Rain Man, et ces flambeurs d'un soir, grâce au cerveau extraordinaire de Raymond, et votre poème tombe ainsi fort à propos !
j'ai vu aussi autour de moi, ce que le jeu pouvait causer comme dégat, chez de simples gens... votre texte explore ce monde à part sans foi ni loi, mais la longueur de votre récit put déconcerter les lecteurs ?
la 4e strophe a ma préférence !
l'avant-dernière est particulièrement parlante !
Vous semblez maîtriser l'art prosodique, et j'aimerais vous lire dans un plus petit format ( sonnet ou gérardine par exemple )

   Queribus   
1/3/2020
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,

J'avoue que votre texte me rend perplexe. En effet l'écriture néo-classique me semble plutôt bien maitrisée bien que l'on puisse trouver, ça et la quelques fautes de hiatus, de liaisons ou de ponctuation mais très mineures, ce qui rend votre prosodie tout à fait honorable.

Ce qui me gêne plutôt, c'est le sens de votre écrit et j'avoue que je l'ai relu plusieurs fois pour en saisir à peu près le sens. J'aurais aimé plus de simplicité et un texte plus court et plus synthétique, à la portée du premier lecteur venu. je crois que votre poème mériterait d'être repris en ce sens pour un impact plus immédiat surtout pour un thème, hélas toujours d'actualité et qui touche beaucoup de monde.

Bien à vous.

   poldutor   
31/3/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour SHLAMA
Poésie au thème intéressant et difficile, que je n'avais pas encore vu traité sur Oniris.
J'avoue cependant n'avoir pas tout compris à la première lecture, les vers traitent en périphrases beaucoup de vos idées :
"Sous les velours pourpres de ces extravagances,
Aux tables de vils jeux prises par le malin.
Les cartes s’exhibent alors d’une arrogance,
Des lourds espoirs aux peurs bleuies en fleurs de lin,"
"Les âmes harponnent des relances douteuses,
Les tapis enfournent le trésor des géants."
"
Ainsi, les fortunes s’échangent leurs bons hôtes,
Aux Pertes immenses, les gains sont radieux.
Regrets blafards des grands affublés de leurs fautes,
Inondés d’angoisse sur la mise des dieux,"
Il faudrait tout citer tant est dru ce poème qui décrit assez bien la frénésie du joueur malchanceux, mais qui persiste jusqu'à sa fin tragique.
J'ai appris ce qu'était un schofar.
Beau travail.
Cordialement.
poldutor


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