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Poésie en prose
Sidoine : Appel
 Publié le 23/06/25  -  4 commentaires  -  1775 caractères  -  35 lectures    Autres textes du même auteur

Impossible tendresse de l'animal aimant.


Appel



Majestueuse, sa face noire crépite dans le ciel incertain que trouble la zébrure d’un avion anxieux.
Son museau chafouin dévaste la pénombre ; sa langue écarlate bave sur la Voie lactée ; ses petites pattes peureuses s'agrippent aux herbes drues où sommeille la coccinelle douce.
Je le contemple du haut de mon rêve mûr comme un fruit qui éclate sur les lèvres effilées d’un enfant famélique.
Je l’appelle en vain dans le désert des eaux sablonneuses qui, de leurs flots torves, m’ensevelissent.
Et j’attends l’éclair de sa canine furtive ; et je quémande cette chair orgiaque que mes mains aveugles palpent sans répit.
Et je tourne dans la boucle du silence l’amour somptueux qui percute mon cœur.
Et je crache sur la ville moribonde le filet de mes peurs insignes ; et je crève le brouillard arraché qui, en teintes tendres, se déverse sur son pelage mouvant.
Créature charismatique qui perle sur ma peau menue : je requiers ton cri étoilé !
Dans ta poitrine élancée, ma douleur claque ses fouets opalins ; dans ton haleine alerte pleure l’ourlet de mon désastre.
Tu prends corps.
Tu trembles sur les lilas hérissés qui t’enserrent de leur ardeur suspecte ; tu cisailles l’orage fauve qui soudain honore ta curieuse métamorphose.
Et tu files une à une mes pensées ubuesques ; et tu te débats dans la boue larvaire de mon regard éreinté.
Une caresse !
J’avale la candeur de tes yeux titanesques, je me noie dans le noyau nuptial de ton mutisme ouaté, et j’écrase sous le soleil sismique qui hache mes prunelles la nonchalance de tes grondements paisibles.
Je t’éjecte, je te malaxe, je te dépiaute, pour mieux sentir le souffle ailé de ta présence massive.


 
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   embellie   
6/6/2025
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Écrire sur le sentiment qui unit un humain à son animal de compagnie peut donner lieu à des textes sublimes, encore faut-il que le style soit pour le moins agréable, comme chez Colette avec ses chats, par exemple. Ici l’auteur(re) aurait dû s’exprimer beaucoup plus simplement. On sent la volonté de "faire joli" mais c’est fait avec maladresse. Dans ce petit texte d’une quinzaine de lignes, j’ai relevé quarante cinq adjectifs. Il y a pléthore ! Pour justifier cette affirmation, je veux pour preuve l’avis de grands écrivains s’étant exprimés sur ce sujet.
Paul Claudel a écrit : La crainte de l’adjectif est le commencement du style. Jean Cocteau : Les poètes doivent craindre l’adjectif comme la peste. Et Jacques Chardonne : Pas d’adjectifs ; le moins possible ; ils affaiblissent un style naturellement fort, vif, vigoureux. L’adjectif, c’est comme les bijoux. Une femme élégante ne porte pas de bijoux (ou bien c’est un solitaire).
De plus, la recherche de métaphores originales aboutit à un langage outrancier et à la non compréhension des idées exprimées : "je requiers ton cri étoilé" ou "je quémande cette chair orgiaque que mes mains aveugles palpent sans répit" ou encore : "sa face noire crépite dans le ciel". Pour la recherche de poésie :"sa langue écarlate bave sur la Voie lactée", à mon avis, c’est également raté. Deux belles phrases pourtant me paraissent sauvées de maladresses, il est important de le souligner : "ses petites pattes peureuses s’agrippent aux herbes drues où sommeille la coccinelle douce"  et "et j’attends l’éclair de sa canine furtive".
Je regrette devoir donner un commentaire aussi négatif, mais si on ne doit pas être sincère, autant ne pas commenter. Je souhaite à l’auteur (re) de ne pas se décourager et d’écrire, encore et encore : c’est en forgeant qu’on… n’est-ce pas ?

   Cyrill   
13/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Il y a de la poésie dans cette prose, si l’on considère l’abondance des métaphores déployées ici. Pourtant, j’ai du mal à me laisser embarquer.
Les images, par surcharge, ont tendance à s'annuler entre elles, quelques unes pourtant me plaisaient (son museau chafouin, l’éclair de sa canine furtive). Trop d’adjectifs dont on se demande ce qu’ils qualifient. Impossible pour moi d’entrer dans cette débauche où à presque aucun moment je ne réussis à voir l’animal aimant, ni à le sentir véritablement aimé. Un chat, je suppose.
C’est peut-être de cet aveu d’échec là dont il est question en incipit : « Impossible tendresse de l'animal aimant » … j’avoue que je suis perplexe. Le poème se tourne vers des représentations hallucinées. Loin de la loyauté candide, ou quoi que ce soit de simple et direct, et indéfectible, unissant l’homme à son compagnon.
Le locuteur s’égare dans le complexe et la fioriture. Il ne trouvera pas, selon moi, le chemin de la communication avec l’animal, restant dans un ego-trip stérile, une psychanalyse dispensable.

   papipoete   
23/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
bonjour Sidoine
Si vous ne me connaissez point, ne soyez pas surpris ( e ) mais lorsque le thème du poème, me laisse interrogateur, j'interprète !
Ici, je vois une bête dans le ciel, qu'un gros cumulo-nimbus fige dans son coton ; il peut aussi bien s'agir d'un éléphant que d'un chat qui grossirait et dégonflerait, selon l'inspiration du rêveur...
NB ce jour, je vois une armada de rien du tout, puisque les nues se disloquent en lambeaux, et ne m'inspirent nulle bestiole..
vos lignes sont bien écrites, mais leur contenu me triture les neurones, hélas à ma lecture appliquée.

   Provencao   
23/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour Sidoine,

Je suis désolée je n'ai pas recouvré dans cet appel l'Amour de votre animal....

"Et tu files une à une mes pensées ubuesques ; et tu te débats dans la boue larvaire de mon regard éreinté.".....

Je n'ai pas entendu ni lu l'effet produit de votre écriture qui aurait pu concéder l'impression de cet Amour, à en offrir la résonance à en dessiner l'éclat fascinant et aimant....

Une autre fois.


Au plaisir de vous lire,
Cordialement


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