|
![]() ![]() ![]() |
Laurent-Paul
22/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Ouaaaahhh ! a été ce qui m'est venu en premier à l'esprit en lisant votre poème ; ça signifie que j'ai beaucoup aimé ! Votre ton halluciné crée la poésie à partir de la description du quotidien la plus banal, on est sur les toits et on décolle et reste prostré en même temps.
La plupart des vers marchant sur six syllabes font croire à des alexandrins cachés, des majuscules servent de ponctuation (pourquoi ne pas les avoir également enlevées ?) donnent cet élan halluciné et poétique à la fois, ainsi qu'un vocabulaire qui n'hésite pas à invoquer des mots rares ou très contemporains. Bref, bravo ! |
Luz
22/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Raoul,
Un poème au galop sur les toits... Quelle inventivité ! J’ai beaucoup aimé cette construction toute simple qui sonne le rythme tambour battant. Oui, parfois les soleils sont ivres, couleur citron, malades. Bravo ! Luz |
papipoete
22/6/2025
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
|
bonjour Raoul
je n'aime pas voir un texte esseulé par un unique commentaire, aussi viens-je y poser quelques mots. le héros regarde par dessus les toits de la ville, jusque dans l'intime d'un appartement, où sous la porte de salle de bain, un rai de lumière pourrait laisser supposer, que derrière dans un bain " mol et las " se prélasse celle pour qui, son coeur bat la chamade... NB ça ne baigne cependant point, pour cet amant éperdu que le bleu du ciel ne parvient pas à sortir de la nasse du blues... bien que des synonymes affublent le nom de passants ordinaire, on comprend bien que le " bonheur " apparent des " fumeurs ces gargouilles, réverbères lampions ", rend le héros fou de jalousie ( me souvenir, qu'au fond de mon spleen de solitude en 1984, entendre siffler de bonne heure le voisin, me faisait le haïr ) la phrase " la flaque de lumière...nuages " est fort touchante ! je comprend assez facilement ce vocabulaire étonnant... Les majuscules en début de phrases aident, à la lecture de ce texte, qu'un requiem put musiquer. PS " sangsues lamés "... plutôt " lamé/es " ? |
Provencao
22/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Raoul,
Votre poésie contient tout – jusqu’au ciel au goût de pluie, aux réverbères lampions* et soleils ivres... votre poésie assigne un sens inédit, original, démesuré .Sous une conjecture écartant tout affect, le touble à la poésie mue la réalité en elle-même et nous montre une oscillation fantasmée magnifiquement écrite. Au plaisir de vous lire, Cordialement |
ALDO
23/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
|
Bonjour
Les poissons frétillent sur le ponton et cherchent leur eau ... comme remuent les mots d'un poème sur la page et cherchent leur silence, c'est-à-dire un retour à l'Unité. Mais ici, je n'entends pas ce silence, ni sa recherche désespérée. Alors pourquoi commenter ? Simplement pour ce morceau : "La ville où tu t'inquiètes à ne rien vivre ". Ce "t'inquiète à " est merveilleux, car il dit l'angoisse "affairée" : tu te travailles à ne rien vivre, tu t'angoisses à ... Il dit l'émotion et l'action superposée, mais sans l'ajout d'adverbe... Une trouvaille ! bravo |
David
24/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
|
Bonjour Raoul,
zinc, zinguées, zinzolin, zigzague, zézayant, zèbres. J'ai sentis passer ces mots dans une lecture oulipienne, j'ai même ajouté ceux-là : présence, creuser, inclinaisons, courtisanes, puis ceux-là : les yeux, t'inquiètes à, las à, nuages Et, courtisanes à, les feux et, Sirius à. J'ai collecté tous les Z. Je ne l'ai pas ressenti en lisant mais j'ai pensé au supplice du moustique : on se couche, on éteint la lumière, Et Z arrive dans les ténèbres totales, invisible et envahissant ! Comme il y a une vision périphérique, ces Z résonnaient comme d'une lecture périphérique, comme un jeu de rimes cela scandait un rythme, irrégulier mais bien présent, comme un jazz... C'est une scène urbaine, la narration serait donnée depuis un bain, à regarder le ciel, les toits d'en face par une fenêtre, et même à regarder des gens à ces fenêtres et à imaginer ce qu'ils voient, la rue les feux. À moins que la narration se déplace elle-même, mais je pense plutôt à de l'imagination. J'ai bien aimé - j'ai rebondis - avec "– N'ai qu'à fermer les yeux –", "glissant de sous ta porte", "les fumeurs ces gargouilles", "Un hélicoptère bleu", "pour que la joie ne meure", "ivres couleur citron". Dans "hélicoptère bleu" et "ivres couleur", mais aussi "contre le zinc", "tapissent la ville", "flaque de lumière", "glissant de sous ta porte", "indique ta présence", "peut-être dans un bain","l'autre côté", "d'étranges volatiles", "roucoulent à la parade", "courtisanes à plumes", "s'accoudent aux fenêtres", "zigzague telle une mouche", "où deux Lunes se coursent", "Des réverbères lampions", "quelques zèbres pansus", "Même les soleils", il y a dans ces passages, tout au long du poème, ces sons de E finaux sonores, qui sont souvent disharmonieux ou lourds dans une conversation, mais qui ici font musique, encore, élèvent le texte dans une troisième dimensions, je dirai même une symphonie. Il y a aussi la couleur, un jaune qui revient tout du long également : "flaque de lumière", "lamés d'or", "Lunes", "réverbères lampions", "soleils", "citron"... Il y a aussi le bleu explicite de l'hélicoptère, des rouges, du clair et du sombre, mais j'ai gardé le jaune en tête peut-être à cause de l'étrange note en bas de page : "– Garçon, un Moscow miaule !" qui me semble une interprétation phonétique de "Moscow mule", un cocktail vodka/gingembre il parait, en tout cas vraisemblablement jaune. Le titre est comme d'une fiche de bibliothécaire, d'archiviste. Je reste subjugué et je me délivre en commentant pour garder cette petite lecture éminemment poétique, telle qu'elle est. |