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Poésie néo-classique
GiL : Vieux crapaud !
 Publié le 21/06/25  -  11 commentaires  -  769 caractères  -  104 lectures    Autres textes du même auteur

« Un homme sait quand il vieillit car il commence à ressembler à son père. »
Gabriel Garcia Marquez


Vieux crapaud !



Regarde-toi ! Sous ces vieux oripeaux,
Dans ton miroir, c'est carrément ton père !
Ta mine, hier encore était prospère…
Et te voilà, parmi les vieux crapauds !

Dans ton miroir c'est carrément ton père
Qui te regarde, et d’un air résigné
Te dit : « Les ans ne t’ont pas épargné,
Sois philosophe : il faudra bien t'y faire ! »

Ta mine, hier encore, était prospère
Mais aujourd’hui, tes pectoraux musclés,
Ton œil taquin sous tes cheveux bouclés,
Tes airs fringants ? Ils se sont fait la paire…

… Et te voilà, parmi les vieux crapauds !
Sois philosophe, il faudra bien t'y faire,
Tes airs fringants, ils se sont fait la paire :
Oui, c’est bien toi sous ces vieux oripeaux !


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Lebarde   
1/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voilà un poème d'une forme régulière en décasyllabes sur trois rimes, dont j'ai oublié et ne cherche même pas le nom ( vous nous le direz) particulièrement plaisant à lire et parfaitement réussi sur un sujet, pas très nouveau mais tellement vrai.

C'est sans ambition, plein d'humour évidemment, de vivacité dans l'écriture et diablement irrespectueux et moqueur dans le propos.

J'aime beaucoup et je suis fier aussi de ressembler à mon père qui n'était pas "un vieux crapaud" et que j'admirais.

En EL

Lebarde

Merci pour ce sourire bienveillant

   embellie   
7/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Je veux croire que ce n’est pas une personne qui s’adresse à un individu en le traitant de batracien mais que c’est un être capable d’autodérision qui se fustige ainsi. Se regarder dans son miroir et adresser la parole à son reflet, le plus souvent mentalement, me paraît être un lieu commun, mais ici je trouve le propos savoureux parce que sans concessions. C’est du direct, du brut (vieux crapaud, vieux oripeaux, c’est carrément ton père) et, en point d’orgue, la petite touche sardonique (il faudra bien t’y faire). Ce n’est pas vraiment gentil, mais c’est bougrement réaliste et ne manque pas d’intérêt. Je pense à la chanson de Gréco, sur le même thème : Si tu t’imagines, fillette, fillette…A rapprocher aussi de Vieille fripouille de Gainsbourg.
Cela nous change un peu de l’amour, des roses et des petits oiseaux.
Pour la prosodie, l’auteur a choisi des vers de dix pieds, ce n’est pas courant, mais je n’en ai vu aucun de boiteux.
Un écrit qui retient toute ma sympathie.

   Ornicar   
11/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Féroce, vivant, de l'impact, ça tape fort et ça fait mal et donc... j'aime !
Les reprises de vers traduisent parfaitement le ressassement des maux de la vieillesse devant le miroir intraitable. Le thème n'est certes pas nouveau mais je le trouve ici fort bien traité sur un ton vif et alerte avec juste ce qu'il faut de relâchement dans l'expression pour nous faire sourire : "ils se sont fait la paire".
La "paire" pour rimer avec la figure du "père". Tout un programme mais qu'en dirait Freud ?

   Cristale   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Voici donc une "cyclanelle" en néo comme il se doit because, vu la position de la reprise des vers du premier quatrain, la non alternance des genres de la deuxième à la troisième strophe est impossible n'est-ce pas ?

Ici l'auto dérision fait bonne mine sans courroux ni exagération, simplement un constat, sans amertume.

Un poème sympathique.

   Provencao   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour GIL,

J'ai beaucoup aimé et pensé l'autoderision à l'ouverture de ce "regarde-toi", avec cet esprit, cette malice et cliché de bon sens, malice et subtilité, malice et détail, malice du vieux crapaud?

Beaucoup d'humour.....et ô combien cela me fait du bien.

Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Donaldo75   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut GiL,

J'avoue que ce poème m'a bien fait marrer. Tu as bien su utiliser cette forme pour amplifier l'effet comique de cette revue de tronche, ce constat de la vieillesse qui nous attend tous et semble obnubiler certains hommes, même encore jeunes. C'est bien tourné, sans concession, efficace.

Bravo !

   papipoete   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
bonjour GiL
tu peux bien de mirer dans le miroir, ce n'est plus toi mais bien ton père qui te charrie...
bienvenue au club des exbeaux, qui voudraient que la laque dure éternellement ; mais c'est bien d'un vieux crapaud que l'on ressemble, sans exception ( hormis ceux que teinture des cheveux, en noir corbeau ou jeans serré sur des guiboles ceintrées )
NB pareille aventure fait sourire ' faudra bien t'y faire ! " et quoi qu'il en soit, on ne meurt pas de " bonne santé "
je ne connais pas cette forme ( moi, c'est plutôt le Maillet que je manie à l'occasion, avant d'être marteau...
la 3e strophe a ma préférence.

   Myndie   
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour Gil,

Vous êtes si rare sur Oniris que c'est toujours un un plaisir de vous lire. Et si en plus vous nous offrez une cyclanelle en bonne et due forme, impeccablement écrite, me voilà comblée ! Pour la forme, j'applaudis de toutes mes mains^^.
Et pour le reste... Sourire.
Ce serait indélicat de ma part de vous demander si « tu » est un « je » ; en tout cas, je trouve ce portrait aussi cocasse qu'un brin sévère (bah oui, surtout ce « vieux crapaud »)
Mais au fond, j'imagine que le jour où le miroir, dans sa grande franchise, nous fait faire le constat des dégâts du temps qui passe, cruel et implacable, chacun doit penser peu ou prou les même choses.
En tout cas j'ai beaucoup aimé votre poème et son réalisme descriptif, délicieusement teinté d'autodérision.
C'est sarcastique et jubilatoire. Merci pour cette lecture qui est un régal.

   Boutet   
23/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Je ne me souviens plus du nom de cette forme poétique avec répétition de vers. Mais cette inéluctabilité est bien décrite. Seule compensation s'il on peut dire : personne n'y échappe. Alors certain avec plus de bonheur que d'autres, unique différence. Dommage que cette forme ne puisse qu'utiliser le néo.

   GiL   
23/6/2025

   BlaseSaintLuc   
23/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Moi, j'aime les cyclanelle, surtout celui-là, parce qu'il n'y a pas d'os dedans !
Enfin, il n'est pas admis en classique, vu que le classique ressemble "à ton père"...
Attention, je n'ai point dit que c'était un vieux crapaud !

Sa mine, encore hier, était prospère...


Le thème, la petite musique, le ton, tout me va, j'ai d'ailleurs frôler le même avec mon
" De mes propres adieux"

Votre version du genre est très réussi !


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