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Poésie libre
papipoete : D'avril
 Publié le 21/06/25  -  11 commentaires  -  1435 caractères  -  171 lectures    Autres textes du même auteur

Paix et tranquillité un jour férié.


D'avril



Un ciel plus bleu qu'on ne peut le rêver
Doux pastel en son dais infini
L'aquilon

Fiévreux
en bas
les arbres s'ébrouent
le coq au clocher fait face
L'éther jongle aux oiseaux, leur queue moustache fine
Une Lune timide nimbe un globe diaphane
Du blanc aux ramures poudroie
remonte les manches des branches nues
La Bise sur les touffes herbues
joue à saute-mouton au ras des pâquerettes
Le sac et ressac du vent dodeline
déroule par terre un ourlet verdoyant
Paresseuses, des lianes
aux buissons se balancent
Éole les berce près d'un berceau piquant
Au jardinet fleuri, prudes narcisses
et jonquilles effrontées
s'indignent à leurs voiles soulevées
Fier camélia au rouge impudent
affiche alentour ses plus beaux atours

Un avion là-haut sème un trait de farine
Nul bruit, même le chant des oiseaux s'est tu
L'horloge de l'église pénitente
aiguilles ancrées
ne bat plus

Léthargique
un dimanche après-midi
fige le village
Ses maisons aphones
comme inhabitées
Fournil éteint
École endormie
Mécanicien de cire
Tracteurs et autos en panne
Route sur pause

Soleil se couche
Nuit vampe les réverbères
Sélène monte la garde
Pleine-Lune effraie l'insomniaque


Demain
lundi rallumera toute vie


 
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   Provencao   
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Bonjour papipoete,

Heureuse de vous lire en libre...

J'ai été, par votre délicate représentation de ce dimanche apres-midi, saisie, secouée, remuée, autant que par la perception. Tous les ressentis,, vibrations ...envahissent mon âme sous l'action des représentations que nous accueillons de la poésie.


Au plaisir de vous lire,
Cordialement

   Donaldo75   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Salut papipoete,

Eh ben, je suis content de lire un poème en forme libre venant de ta plume. Je savais que tu étais à l'aise dans ce genre et ça me désolait de ne pas te voir revenir sur ces chemins tortueux. Parce que là c'est réussi. Autant le narratif ne passe pas très bien en forme plus contrainte quand il est trop raconté, autant la forme libre permet de s'affranchir des règles et donc de raconter sans relater, de lancer les images haut dans le ciel sans que cela ne ressemble à un exercice, de transformer des gammes en mélodie.

Tu as réussi tout ça dans ce poème.
Bravo !

   Lariviere   
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Mais c'est vraiment de vous ça, papipoète ?... ;)

Hé bien je vous préfère largement dans ce registre libre...

Je plussoie Don. Ici vous ne vous enfermez pas dans une prosodie qui contraint votre expression, souvent à un ton trop narratif qui paradoxalement jugule trop la poétique.

Ici, donc, j'ai l'impression que vous lâchez les brides, pour notre plus grand plaisir, car tout est là : métaphores, lyrisme contenu, très belles évocations, et bien sur émotion certaine à la lecture...

C'est frais, solaire, sensible, inventif... Bref, que du bon !

Merci pour ce beau moment de poésie libre !

Allez papipoète, faites confiance en votre coeur et esprit et lâchez vous plus souvent !

   Robot   
21/6/2025
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Une bouffée de fraicheur avant les canicules. Un texte libre où la poésie s'exprime sans contraintes, se laissant aller au rythme de la nature qui dévoile ses effets et les images de ce village figé dans son dimanche.
J'ai beaucoup aimé l'image de l'église pénitente aux aiguilles ancrées et les maisons aphones.

   embellie   
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Comme ça fait du bien, comme c’est reposant de lire une description comme celle-ci !
" Léthargique un dimanche après-midi fige le village "
Enfant, j’ai connu la vie de village et avec ce texte j’ai vraiment reconnu l’atmosphère du dimanche après-midi quand toutes activités humaines cessantes on perçoit comme en relief les activités de la nature – les arbres s’ébrouent – la bise joue à saute-mouton – des lianes aux buissons se balancent – etc. C’est de la belle et excellente poésie que j’ai eu plaisir à relire plusieurs fois pour me délecter des images-souvenirs qu’elle distillait dans mon esprit. Un grand merci pour ce plaisir de lecture.

   Cristale   
21/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Je plussoie les appréciations précédentes en vous reconnaissant de belles qualités quant aux images et expressions poétiques de ce libre tout à fait charmant.

Le naturel des vers, et la nature que chantent vos mots, vous vont si bien papipoète.

   jfmoods   
22/6/2025
Ouf ! Je vais passer pour le vilain petit canard !

On nous raconte ici la douceur d’un jour férié.

Toute présence humaine se trouvant suspendue, ce sont les objets, le monde animal, le monde végétal, la nature dans son ensemble (majuscules électives) qui prennent le relais et endossent les rôles d’acteurs...

"les arbres s’ébrouent"
"le coq au clocher fait face" 
"une Lune timide nimbe"
"La Bise […] / joue à saute-mouton"
"des lianes […] se balancent"
"narcisses et jonquilles […] / s’indignent à leurs voiles soulevés"
"Fier camélia […] / affiche […] ses plus beaux atours"

Quelques images expriment on ne peut mieux votre sensibilité, Papipoète, votre capacité à vous émerveiller et à émerveiller. Je pense à ces trois constructions en alexandrins…

"Un avion là-haut sème un trait de farine"
"prudes narcisses et jonquilles effrontées"
"L’éther jongle aux oiseaux, leur queue moustache fine"

… et à ce décasyllabe...

"Le sac et ressac du vent dodeline"

Mais là, excusez-moi, ce n’est plus vous qui parlez. Ce sont des conventions poétiques d’un autre âge aux images tellement convenues…

"Un ciel plus bleu qu’on ne peut le rêver"
"doux pastel en son dais infini"
"nimbe un globe diaphane"
"du blanc aux ramures poudroie" 
"déroule par terre un ourlet verdoyant"

… et des références mythologiques bien trop souvent ressassées :

"L’aquilon"
"Éole"
"Sélène".

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En poésie, l’important n’est pas de plaire, n’est jamais de plaire. L’important est de faire vibrer ce qu’il y a à l’intérieur de vous sans jamais vous laisser parasiter par l’appel des sirènes, par des facilités, par ce qui parle à travers vous, mais n’est définitivement pas votre voix.

Merci pour ce partage !

   Lebarde   
21/6/2025
Ah papipoete, vous me surprendrez toujours et encore…
Mais où sont passés vos rimes, vos alexandrins et vos octosyllabes élégants et rythmés qui étaient et sont votre label?
Bien sûr il reste ce joli et éternel petit village au milieu d’une nature reposante, ces superbes images et métaphores dont vous avez le secret; oui bien sûr…
Mais je suis déstabilisé par ce poème libre, sans ponctuation, par cette écriture particulière qui ont l’air plaire ( bravo) mais que je ne suis pas capable de produire moi-même et de juger alors je ne jugerai pas…
Désolé cher poète.

Avec mes amitiés
Lebarde sur la route des vacances après une longue et fatigante journée de voiture.

   Mokhtar   
22/6/2025
L'ourlet verdoyant sous l'effet du vent...
L'avion et son trait de farine...
L'horloge figée...Le rouge impudent du camélia....

Que de belles images !

La distribution de cartes a été bénéfique. Notre poète dispose de beaux atouts en main.

Il ne lui reste plus qu'à jouer.

   BlaseSaintLuc   
23/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Coucou,trop occupé du côté des concours, j'ai laissé passer se bijou.

Un réalisme, avec sa pointe naturaliste, voilà ce que c'est.

Des choses que savent faire l'auteur du texte et quelques autres.
Bravo, le village est surpris dans sa torpeur par la plume d'un poète, voilà qui donne un peu d'air, dans la torpeur estivale.

Ah, si seulement l'estaminet était ouvert,nous irions prendre un verre de rosé ensemble Maître Pierre 😎

   Dimou   
23/6/2025
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
La notation pas à la volée tout à l'heure.

Bonsoir

Ce poème présente la plupart des caractéristiques de tes pièces : nature, odeur champêtre, les abeilles semblent presque boire à la rosée ;

Rien de curieux à choisir le champs lexical du "éteint", les jours fériés c'est mort.

C'est de fleurs ballotées tout ça, et de coeurs-campagne se baladant en amoureux

Belle soirée


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