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Poésie néo-classique
Soulyne : Jack l'Éventreur
 Publié le 08/11/17  -  16 commentaires  -  1730 caractères  -  325 lectures    Autres textes du même auteur

Quelques instants de frisson dans le sillage d'un tueur...


Jack l'Éventreur



Dans le soir ténébreux, à l’heure du vampire,
Je m’en irai voler les Fleurs de macadam
Sur l’asphalte punais, par le froid de l’Empire,
J’enlèverai la vie au milieu du ramdam.

Je suis le noctambule et le rebut de Londres,
L’énigme de l’East End, c’est moi, Jack l’Éventreur,
Je nargue Scotland Yard qui ne peut me confondre,
Et chasse comme un loup distillant la terreur.

À mes Belles-de-nuit, j’arrache les entrailles,
Dans le noir des bas-fonds où l’on boit les liqueurs,
Mes lames courent vite et dans la chair entaillent
Quelques lettres de sang déchirant tous les cœurs.

Je n’ai pas de pitié mais une âme barbare,
Je lacère au tranchoir, un sein, un ventre nu,
Je sais que l’on m’attend aux portes du Tartare,
Mes crimes font de moi cet homme reconnu.

Dévalant Dorset Street, objet de la psychose,
Je fais peur aux enfants, aux clochards guenilleux,
À ce père drogué copain de la narcose,
Traversant les faubourgs en des temps périlleux.

Whitechapel ferme l’œil, voilà donc qu’il est l’heure
D’enfiler mon caban, de coiffer mon chapeau,
Dans les brumes d’hiver m’effaçant comme un leurre
Sur le corps de ma proie, où je laisse en drapeau

Un foulard vermillon, c’est là ma signature,
Flottant dans l’aube bleue à la lueur du jour,
Entre les cheveux roux de ma belle aventure,
Dont j’ai mordu la lèvre à l’ombre d’une cour.

L'absinthe coule à flots, dans les bars, c'est frairie,
Je rôde sous la Lune en quête de butin,
Quand le temps se nécrose au clair de ma pairie,
Je soulève sans bruit mon couteau diamantin.


 
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   Miguel   
25/10/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce texte dynamique me semble rendre à merveille la jubilations de l'assassin. Les images violentes et l'atmosphère du ce Londres victorien et décadent s'accordent parfaitement. La dimension dramatique est neutralisée par la distanciation que l'auteur y met, et on est en pays de connaissance puisque on retrouve tous les éléments, tous les topoï de cette célèbre énigme. On se régale.

   Anonyme   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Soulyne... Plus d'un siècle après cette série de crimes jamais vraiment élucidés, vous avez su nous ramener sur les quais de Whitchapel par le biais de cette suite de quatrains menés de main de maitre... Un texte bien documenté, une belle plume classique, un frisson assuré du début à la fin !

Bravo et merci pour cette immersion dans l'Histoire...

   Anonyme   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour

Bon texte, ma foi, on se croirait dans les bas-fonds de Londres.

L'atmosphère glauque et délétère est bien rendue.

Quelques bonnes choses, entre autres :

Et chasse comme un loup distillant la terreur.
Quelques lettres de sang déchirant tous les cœurs.

Oui, un bon texte qui me remémore tous les films ou documentaires
tournés sur le sujet.

   Absolue   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Brrrr...
Ambiance glauque et sensuelle à la fois...
J'imagine très bien cet assassin qui rôde et se glisse comme un reptile dans la nuit pour commettre ses méfaits.
J'ai aimé l'image du foulard vermillon en guise de signature.

   Anonyme   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On retrouve ici les caractéristiques et "signature " de ce psychopathe qui fit trembler toute une ville.
" Je m’en irai voler les Fleurs de macadam "
" À mes Belles-de-nuit, j’arrache les entrailles "

" Je rôde sous la Lune en quête de butin "
Des images percutantes tout au long d'un texte superbement rythmé.

Il ne manque qu'une musique ' à frissons' en fond sonore.

   papipoete   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Soulyne,
Brrrrrrrrr, ça glace le sang ! On est dans l'ombre de Jack, on pourrait presque lui tendre le surin, au sombre de la nuit, dans ces ruelles de Londres !
NB pas une comptine pour enfant au moment du dodo ! Un régal pour qui aime frissonner de peur, avec ce personnage " sans pitié mais à l'âme barbare " ! De plus, on s'instruit en vous lisant " un foulard vermillon c'est ma signature ", et j'admire la dextérité de l'auteur en matière de vocabulaire, comme celle de manier " ses lames " !
Dès le 2e vers, votre plume flamboie déjà " voler les fleurs de macadam " !
au 21 vers, Whitechapel se découpe-t-il en 3 ou 4 pieds ? Si whi/te/cha/pel le vers mesurerait 13 pieds .

   Anonyme   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↑
Vous me voyez abasourdi, mais rendre un hommage
à Jack l'Eventreur, me sidère, complètement.

Vous faîtes l'apologie du crime, cela me dérange
énormément, surtout au jour d'aujourd'hui ou
des parents, un mari, une famille, des ami(e)s,
portent en terre, une jeune fille odieusement assassinée.

Il ne m'est pas possible de penser autrement qu'à ces femmes qui n'avaient rien demandé, à leur souffrance, à leur peur, à la vie
qui leur a été ôtée.

Comment peut-on sanctifier le fait d'enlever une vie, comment peut-on se complaire à étaler ici le moindre détail et oser ces mots terribles "ces crimes font de moi cet homme reconnu".

Mes pensées les plus émues et bouleversées vont en cet instant à toutes ses victimes, à ces tragédies qui au fil des siècles, hélas, perdurent, c'est à elles que je rends un hommage éperdu.

   widjet   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte soigné, travaillé, les vers coulent bien et d'une simplicité salutaire, même si j'aurais - bizarrement - pas rechigner à deux-trois envolées lyriques ou des images plus "métaphoriques" (le mélange poésie et horreur ça se fait très bien).

Une "apologie du crime" ? Rien que que ça ?

Vraiment, y'en a qui doute de rien (et avec ça faut rester calme)

Widjet

   LaurenceSolouar   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Soulyne,
Marchons-nous sur les traces de Jack ou est-ce lui qui est sur nos pas? Vos vers incroyables rendent odorantes les ruelles insalubres. Nous touchons du doigt ce "père drogué copain de la narcose". Vous avez la poésie classique et libre tout à la fois. C'est un plaisir de vous avoir suivi sur les pavés ensanglantés de Whitechapel.

   Vincendix   
9/11/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas ↓
Il y a des sujets que je ne supporte pas et ce depuis la vison de réelles horreurs, malgré la qualité de l’écriture, je m’abstiens de donner une appréciation sur ce texte sanguinolent.
Vincent
NB je reviens sur ma décision de ne pas noter ce texte que je ne peux qualifier, l'horreur de l'actualité m'y engage.

   Mokhtar   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
« Tartare, punais, frairie, pairie », je ne serai pas venu pour rien. Le poème est techniquement sans reproche, mais on sent quelques extractions au forceps dans le dictionnaire de rimes.
L’ambiance londonienne est bien rendue et l’obsession du maniaque est perceptible. Les scènes de boucherie ont hélas le réalisme adéquat, si l’on veut absolument être fidèle au personnage.
« Quand le temps se nécrose au clair de ma pairie » : je cherche…

   Anonyme   
8/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonsoir et merci pour ce poème qui m'a bien plu.
Le sujet, le traitement, tout est tout à fait cohérent.

Bon après, moi j'aime pas du tout les rimes, et je trouve qu'ici c''est malgré tout bien maîtrise et ça ne nuit absolument pas au message.
J'ai pris du plaisir à lire votre oeuvre.

Merci pour ça et au plaisir de vous relire.

   Curwwod   
9/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte bien documenté où vous avez su créer une atmosphère glauque génératrice d'angoisse. L'écriture es très soignée et dénote une vraie maîtrise. Vous vous étendez complaisamment sur les aspects les plus sanguignolants de cette histoire dont vous identifiez d'emblée le terrifiant héros. Ayant moi-même traité ce sujet, j'aurais souhaité plus de retenue, de mystère, de non dit pour la rendre plus percutante sans sombrer dans le gore.

   MissNeko   
11/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Merci pour m avoir appris de nouveaux mots comme pairie, punais.
De mon côté je ne suis pas choquée par le sujet du poème. Il me semble que tout peut être abordé en poésie.
Je ne vois pas ici une "ode" à Jack l Eventreur mais plutôt le récit de ses pensées.
Voilà pour le fond.
Quand à la forme : vocabulaire riche et précis, ambiance glauque et poisseuse bien rendue.
Je trouve peut être les vers un peu lourd : on bute un peu à cause de leur longueur et de la complexité de certains mots. Mais dans un autre sens Ça appuie le côté lourd et dramatique de cette sordide histoire.
Merci pour ce moment de lecture

   Donaldo75   
11/11/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Soulyne,

Voici un poème réussi sur un thème chargé de références. C'est sombre, violent, glauque, victorien, juste, réaliste, dérangeant.

Je pense que d'autres adjectifs vont sortir des commentaires.

Bravo !

Donaldo

   Anonyme   
17/11/2017
Voilà un poème un peu plus long que ce qu'on lit d'ordinaire mais qui n'en est pas ennuyeux pour autant, cela grâce aux quatrains solidement tournés et (mais pas seulement) à l'emploi de quelques mots rares (punais, frairie) qui interpellent le lecteur.


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