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Poésie libre
sourdes : Impressions birmanes
 Publié le 02/05/15  -  11 commentaires  -  1268 caractères  -  293 lectures    Autres textes du même auteur

« Toutes choses fuient
Vers leur présence. »
Roberto Juarroz (P.V. VI-26)


Impressions birmanes



1

La prière du silence
s’invite dans la lumière ovale des fenêtres.
Un repaire de lune au soleil couchant.

2

La forêt crie aux génies.
L’incendie s’exténue devant une terre à nu.
Les fumées encensent les autels fleuris.

3

La robe safran des moines
parfume les corps subtils en méditation.
Le thanaka orne les joues du soleil.

4

L’aumône vit dans un bol
où les grains de riz s’abandonnent à leur destin.
Des chats s’affairent sur les traces des dons.

5

Les clochettes des pagodes
sonnent aux caresses des vents, les voix des priants
chantent dans les mains jointes des suppliants.

6

Le cygne sur la colonne
marche, vole et nage vers tous les points cardinaux
autour de l’axe gardé par les esprits.

7

Un silence après un autre
ravive les éclats dorés des statues muettes,
se perd à tue-tête au milieu des éveils.


 
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   Anonyme   
18/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
De très belles choses, qui me touchent par rapport à ma propre recherche.
"Un silence après un autre
ravive les éclats dorés des statues muettes,
se perd à tue-tête au milieu des éveils."
Tout à fait éloquent, "naturel" et superbe...
D'autres tercets ne sont pas de ce niveau comme le 5 mais tout cela reste d'une belle écriture, cohérente dans le ton, maîtrisée tout en étant généreusement limpide...

   Robot   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ces tercets libres sont très évocateurs, leur poésie délicatement insinuante nous conduit d'une image à l'autre comme dans une marche ou l'on découvre petit à petit le paysage des sensations.
Question, pourquoi ces numéros dont je ne saisit pas l'utilité, d'autant que chaque tercet, dans l'unité de ce poème se prête aussi à un parcours indépendant.

   papipoete   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour sourdes;dans ce monde du silence, où la méditation est règle d'or, les clochettes des pagodes tintent au réveil du vent léger. On voudrait ne pas déranger les moines aux corps subtils en méditation, et marcher à pas feutré comme les chats sur les traces des dons.
Ces tercets si délicats pourraient s'accoler " aux nobles vérités " bouddhistes, où tout n'est que justesse.
Les chiffres de 1 à 7 seraient plus " poétiques " s'ils marquaient un sens, un objet ?
La première strophe est si bien illustrée avec ce " repaire de lune dans la lumière ovale des fenêtres ".
Belle et agréable promenade

   Anonyme   
2/5/2015
Bonjour sourdes

Ces tercets font penser à de longs haïkus
Leurs plus grand nombre de syllabes permet d'étoffer un peu chacun de ces tableautins sans en altérer le charme oriental

C'est très visuel mais avec, simultanément, une fenêtre ouvrant sur le spirituel.
Ce terme est d'ailleurs employé dans le second vers du premier tercet, celui-ci faisant un peu office de résumé.

Malgré la numération, que je trouve superfétatoire, j'ai beaucoup apprécié ce poème.

Merci sourdes et bravo

   Anonyme   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Chaque tercet est un tableau qui suspend notre attention, incite au rêve et pourquoi pas à la méditation.
De fort belles images qui entourent ce poème d'une certaine sérénité.
Bravo

   leni   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
d'une image à l'autre dans une méditation sereine et apaisante
Vaut le détour dépaysement assuré

L’aumône vit dans un bol
où les grains de riz s’abandonnent à leur destin.
Des chats s’affairent sur les traces des dons.

votre poème a ravivé en moi cette image
Merci à vous
Salut cordial Leni

   Gemini   
2/5/2015
Bonjour,
Je connais un peu le pays et je me suis demandé si vos 7 strophes avaient à voir avec les 7 terrasses du Dhammayangyi à Bagan ; le nombre de toits sur les temples bouddhistes a une grande importance (mais vos phrases ne tombent pas comme il faut : le second vers est plus long que le troisième)... En tout cas, j'espère que ce n'était pas une semaine.
Vos petits tableaux donnent une belle ambiance, mieux que la soirée diapos rébarbative... Il y a (tout de même) quelques clichés (la robe safran, la méditation), quelques belles remarques (le paganisme latent avec les génies de la forêt et toutes les croyances encore vivaces sur les fantômes) et des détails piquants (le thanaka).
Le cygne, il me semble que c'est le Hamsa; ce peut être une oie selon les pays.
Bref, je trouve le tout très bien écrit : et malgré le choix délibéré d'occulter la politique, je trouve qu'il s'agit d'une belle visite (sur le petit véhicule), bien meilleure que le convenu et surfait routard futé et ses visites de pâtisseries.

   Melusine   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Superbe texte qui distille et restitue fidèlement l'esprit des lieux.
Plusieurs pierres précieuses sur ce bijou finement ciselé, particulièrement cette dernière strophe qui brille comme un solitaire de plusieurs carats.

   Pussicat   
2/5/2015
Mes impressions premières me mènent sur un chemin de paix et de douceur... les tercets commencés par un vers impair (7 syllabes)
se succèdent sans heurts même si la rythmique ne suit pas.
Vous arrivez à peindre un décor, une ambiance, des personnages, une relation à l'autre, le premier tercet superbe donne le ton :
"La prière du silence
s’invite dans la lumière ovale des fenêtres.
Un repaire de lune au soleil couchant."
Un regret, une incompréhension, c'est la numérotation qui oblige le lecteur à un fracturation alors que le thème est donné.
Et "La forêt crie aux génies." la proximité des deux voyelles "crie / aux" avec ce "e" muet...
J'ai bien aimé votre texte.
à bientôt de vous lire,

   Anonyme   
2/5/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Impressions très subtiles, fidèles et délicates - mais rudes aussi - de quelques tranches de vie et paysages birmans.

Et ce silence... dans la 1ère et dernière strophe, d'abord issu d'une prière, puis d'un autre silence...

Magnifique.

   Arthurluberlu   
22/3/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Sourdes,

Merci pour la délicatesse
Je replonge dans la mémoire des pas qui foulèrent cette terre aux milles couleurs..

Belle journée

Poétiquement

Arthur luberlu


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