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Poésie en prose
tabernajilius : Fin d'hiver
 Publié le 01/05/15  -  6 commentaires  -  2319 caractères  -  68 lectures    Autres textes du même auteur

Fin d'année début d'année.


Fin d'hiver



Exceptionnel et fascinant, presque sacré comme la quiétude tiède de la voûte immense d’une large basilique à la pierre calcaire par trop vieillie.

Après-midi d’hiver à la lisière de la vallée, pourtant grande étendue d’activité humaine.

Dans le creux calme, la large rivière roule, s’écoule, s’enroule par endroits sur ses berges lentes et rassure de son flot imposant. L’espace étrange qui englobe toute la vallée du Tarn, un dos arrondi et imposant qui s’écoule, de même, calme, d’une longueur douce de brouillard qui étouffe gentiment tout autour.
La fibre invisible de ce drapé épais, sans un souffle, efface les traces du monde. Que du vague qui n’apparaît que si peu. Toutes formes dissoutes. Toutes couleurs reniées en pastel infiniment dilué. Et le jour qui renonce et s’esquive d’un crépuscule en filoches de soie fantastique. La lumière fidèle donne saveur au ciel au-dessus mais le nuage de brouillard est accroché au sol, sans renoncement pour les quelques langueurs qu’il reste au jour.
Sur le plateau où les vignes courent courageuses de leurs piquets gris vaillamment alignés, serrés contre les ceps qui se recroquevillent de froidure, un autre monde, juste à la lisière de l’épaisseur blanche d’un nuage de vallée. Et le soleil du soir mielleusement susurre une campagne de rêve, claire et posée. Tous les contours sont nets, les verts reprennent même un peu de joie modeste. Les couleurs en cela y seraient rieuses presque. Que cette terre est belle, à peine figée d’un peu de froid, ailleurs de ce monde effacé qui remplit la vallée.
Petit trace humaine, la route monte et descend et par là même câline, anodine les langueurs étendues de la vallée un peu étouffée.
À glisser de proche en proche sur ces collines et vallons, pour passer d’un monde à l’autre, du dissous aux nettetés si belles du soir qui n’en finit pas de finir, l’on perd pied de l’étrange spectacle. Pas même spectateur juste quelque peu absent et bien glissant.
Quelle annonce en cette année nouvelle.
Que de longs mois, douze qui s’enchaînaient ont eu raison de l’année derrière, dernière peut-être. Mais le spectacle fut si beau.
Tant de jours et d’instants parsemés de joies simples, aux beautés à peine dites. Grains de saveurs offerts à tous ces jours nouveaux.


 
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   Anonyme   
1/5/2015
Ce texte me laisse mitigé dans mon appréciation.
Il y a des images que je trouve intéressantes comme :
" la large rivière roule, s’écoule, s’enroule par endroits sur ses berges lentes et rassure de son flot imposant." par contre celle qui suit " un dos arrondi et imposant qui s’écoule, de même.. " la répétition me gêne un peu.
" le nuage de brouillard est accroché au sol, " " les ceps qui se recroquevillent de froidure " " les verts reprennent même un peu de joie modeste " ces images sont suggestives.
Moins celles-ci : "du dissous aux nettetés si belles " " la route monte et descend et par là même câline, anodine les langueurs étendues de la vallée un peu étouffée. "
Une première phrase que je trouve alourdie par sa longueur.

A mon avis, ce texte un peu élagué ferait apparaître un joli tableau.
Cordialement.

   Robot   
1/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien
Poétiquement bien décrit ce paysage. Si c'était une peinture je la dirais plus proche du réalisme que de l’impressionnisme. Peut être un peu trop descriptif, à l'exception de la métaphore introductive. J'aurais préféré que ce soit parfois plus suggéré, montré avec moins d'évidence pour me laisser un peu le droit à ma propre imagination visuelle.

   Pussicat   
2/5/2015
Une lecture qui me laisse perplexe. Je lis de belles images, une ambiance de coton, d'engourdissement presque propre à la saison bien rendue.
Personnellement, j'aurais découpé la première phrase que je trouve trop longue.
Je ne comprends pas cette phrase : "Après-midi d’hiver à la lisière de la vallée, pourtant grande étendue d’activité humaine.", "pourtant" me conduit à une opposition.
J'aime particulièrement : "Dans le creux calme,..." qui "coule" comme vous l'écrivez si bien.
En revanche, la suite est plus heurtée : "englobe" ne semble pas convenir avec "espace étrange"... j'aurais bien lu "enveloppe la vallée"... "toute" est inutile puisque vous écrivez "la vallée", c'est la vallée entière.
Et ce "dos arrondi et imposant qui s’écoule" ne passe pas : vous reprenez le verbe "écouler" utilisé dans la description de la rivière pour l'inscrire dans un nouveau décor... et puis de "la vallée" vous passez à "un dos arrondi", alors que je vois un creux, un nid.
Je me suis un peu perdue dans le fouillis des images, nombreuses, comme si votre désir de peindre ce tableau d'hiver avec justesse passait obligatoirement par la surreprésentation... je suis comme étouffée par tant d'images.
Des phrases me laissent un peu sur le bord de la route comme ici :

"Petit trace humaine, la route monte et descend et par là même câline, anodine les langueurs étendues de la vallée un peu étouffée."

ou encore :

"À glisser de proche en proche sur ces collines et vallons, pour passer d’un monde à l’autre, du dissous aux nettetés si belles du soir qui n’en finit pas de finir, l’on perd pied de l’étrange spectacle. Pas même spectateur juste quelque peu absent et bien glissant."

La répétition du mot : "spectacle" x 2, entre : "spectateur" n'est peut-être pas judicieuse...

De belle choses dans un texte à retravailler peut-être...
à bientôt de vous lire,

   papipoete   
1/5/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
bonsoir tabernajilius; êtes-vous dame ou sieur? Une ballade hivernale dans cette nature que l'auteur évoque par des touches hésitantes; la plume pose ça et là des couleurs, des ombres comme prises à la palette d'un peintre fébrile devant un paysage qu'il affectionne.
Quelques phrases restent floues pour le lecteur, et des tournures parfois froissent l'oreille telle " les vignes courent/courageusement ".

   Anonyme   
1/5/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il s'agit, à n'en pas douter, d'une description de fin d'hiver, mais point de fait d'hiver...

Tout sort du sommeil profond de la froideur inerte pour s'éveiller lentement à la vie, chacun à son rythme.

De belles descriptions.

   Marite   
3/5/2015
Ce texte très descriptif, à l’excès peut-être, gagnerait à être allégé. Certaines formulations sont si complexes que je m’y suis perdue et n’y ait pas trouvé l’émotion ressentie par l’auteur face à ce spectacle de la nature. Certaines phrases m'ont laissée perplexe ...
" À glisser de proche en proche sur ces collines et vallons, pour passer d’un monde à l’autre, du dissous aux nettetés si belles du soir qui n’en finit pas de finir, l’on perd pied de l’étrange spectacle. Pas même spectateur juste quelque peu absent et bien glissant."


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