On s’est bien embourbé dans le meilleur des mondes,
Sur le sentier doré la boue semble profonde.

On a derrière nous des vagues de hasard,
La vigie toujours dit : — à venir, du brouillard !

je reste un peu sans voix

car il me semble que vous employez une métaphore

mais je ne vois pas sincèrement à quoi elle correspond

ou alors c'est peut être au premier degré

et je ne suis pas emballé par le sens

j'ai aimé sans plus votre texte

Bonjour,
Même si je ne pense pas avoir tout saisi du propos, à la première lecture j'ai trouvé ce poème magnifique. Sans doute est-ce dû à la puissance des images ? La poésie "photographique" me fait toujours cet effet.
" embourbé dans le meilleur des mondes", " des vagues de hasard", "l'homme sourd muet ou bien riche et aveugle", "univers sans nom dans un grain de beauté", "la fille en fleur pour qui vit le soleil". Et cette vigie, comme le sage en nous, ou dans nos sociétés, les maîtres spirituels de tous les temps, qui nous guident du passé au futur, et qui nous interpellent à la fin, avec ce "c'est inadmissible... les meilleurs temps possibles".
Texte simple mais fort, belle peinture allégorique de notre présence en notre univers, de notre voyage sur les temps sans fin, comme sur un océan insondable dans tous les sens du terme. Et l'idée de cette vigie, j'ai franchement adoré.
Bravo cher(e) auteur(e) pour ce poème déroutant, plus profond qu'il en a l'air au premier abord.

"On s’est bien embourbé dans le meilleur des mondes,"
" La vigie toujours dit : — à venir, du brouillard ! "
Une estimation un peu grise de l'avenir.
Il est vrai que l'époque présente n'incite pas à un optimisme démesuré...

" Rien ne nous ennuie plus que l’ennui de l’ennui " Pas très attiré par ce vers.

je ne sais qui est la vigie?
L'auteur peut-être?
Mais le texte est rare, singulier et poétique en même temps!
Un vrai style!

J'y vois le triste regret de nos années sans joies et la tres petite espérance d'un temps meilleur...un grain de nouveauté...un peu de beauté...une fille en fleur...les meilleurs temps possibles...

Bravo et je note très haut. Comme je ne lis QUE ce que j'aime beaucoup, on dit que je suis indulgente. Ce qui est faut! Je jette beaucoup!

Bonjour

Ce texte qui pour moi garde quelques mystères me semble
plus profond qu'il n'en a l'air.
Il semble montrer avec une assez grande richesse poétique
que l'Histoire est un éternel recommencement.
Et que quoique nous fassions c'est toujours pareil , l'homme semblant
vouer au constat de l'échec dans de nombreux domaines.

Quelques très beaux vers entre autres :

Un univers sans nom dans un grain de beauté !
Où est la fille en fleur pour qui vit le soleil ?
Où sont les temps suivants, les meilleurs temps possibles ?

Malgré sa part d'obscurité, ce texte arrive à me parler.

Une quête d'un bonheur illusoire , avancer sans boussole, sourd à la vigie qui dit : " à venir, du brouillard ! " Tenter de donner un sens, de trouver "un peu de nouveauté en tournant en rond, en tournant le dos
à " des meilleurs temps possibles". On s'embourbe dans nos contradictions sur " le sentier doré." En lisant ces vers, j'ai pensé au tableau de Pieter Brueghel, la parabole des aveugles.

Voilà des alexandrins néoclassiques qui ne manquent pas d'originalité. Un peu abscons, ces vers posent leurs questions existentielles avec une certaine grâce, sauf peut-être avec l'emploi du "on" familier au début, qui se trouve ensuite comme démenti par le "nous" de la fin.

"Un univers sans nom dans un grain de beauté"
"Rien ne nous ennuie plus que l’ennui de l’ennui"
... c'est bien trouvé.

La vigie qui boucle, ou la vigie boucle la boucle...

"— Nous flottons sur un cercle et c’est inadmissible ;
Où sont les temps suivants, les meilleurs temps possibles ?"

Bonne question. Car les temps suivants sur un cercle ne sont pas possible tant que le cercle reste fermé.

J'ai le sentiment que nous marchions tous sur un sentier doré et que nous avons tous entendu la vigie. Maintenant nous sommes en panne, les temps suivants ne seront-ils plus meilleurs que les précédents ? C'est ma compréhension de ces mots, ou plutôt de cet ensemble, je ne saurai pas non plus trouver du sens dans chaque expression, ou dans chaque image. La strophe 6 répétitive m'évoque les annonces récurrentes, les cris d'alarme des observateurs avisés de la planète, de son évolution écologique et économique.

J'aime cette beauté surprenante qui s'échappe des poèmes de Sqark, cette beauté dont nous ne reconnaissons la soif qu'après lecture, et qui viendra longtemps abreuver nos rêves.
Les quatrième et cinquième distiques sont du plus fort caractère, d'un style puissant, faisant couler un art violent dans un flot de douceur.