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Poésie contemporaine
Sumero : Dialogue
 Publié le 13/02/16  -  5 commentaires  -  2004 caractères  -  180 lectures    Autres textes du même auteur

Poème.


Dialogue



Quelque frileuse étoile en mon âme endormie
Vengeresse incanta vous devriez me croire
Un résilient murmure frappé d'infamie
Comme des aboiements happés par un brouillard

Lévitant rapiécée désavouée par les cieux
Comme un brasillon que crache une cheminée
Elle avait pris cet air d'un enfant disgracieux
Pour souffler dans son cor un souffle raffiné

Tâtant du bout du feu les illustres décombres
Qui poussent avec une éternelle insouciance
Dans la ville où flânent des statues faites d'ombres
Des fous des pénitents anoblis de silence

Le cœur et les chaussures remplies de cailloux
J'erre à travers la brume qui me sort des yeux
J'étais comme un tableau étranglé par un clou
Perdu comme une plume emportée par le bleu

Du ciel oh mon étoile ivresse des ivresses
Mes blessures réclament ta noble clarté
Serais-tu devenue cette douce traîtresse
Ce joyau mortifié par tant d'impuretés



Je ne suis ni joyau ni tiare ni diamant
Tu m'as donné des noms de bigoudis qui brillent
Tu te clames poète et tu n'es qu'un enfant
Sache que la lumière n'aime point l'anguille

Qu'à Versailles Apollon a bien les doigts coupés
Que vos éclairs tirés des tiges narcissiques
Figent l'ennui de votre maison de poupée
Toute rose au royaume des anorexiques

Que les bouts de ferrailles que vous vapotez
Défigurant ces lèvres qu'ont touchées les anges
Rouillent plus vite que votre déloyauté
Comment avez-vous donné vie à Michel-Ange

Oh poète je plains ces étincelles mortes
À quoi bon revenir si c'est pour éclairer
Des cœurs emprisonnés derrière mille portes
Et des âmes qu'il faudra d'abord déterrer

Ne me cherche plus au plancher du Paradis
Il est d'autres beautés ignorées de la terre
Le feu du vieux soleil éternel incendie
Caressant chaudement le silence stellaire


 
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   Anonyme   
29/1/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
je ne saurais dire vraiment par quel mécanisme l'émotion s'insinue en moi quand je lis un tel poème. Car oui, c'est un poème. Ce mécanisme dont je parle vous appartient.
Sans pouvoir l'expliquer finement des vers comme:
'Comme des aboiements happés par un brouillard'
'Des fous des pénitents anoblis de silence'
'J'étais comme un tableau étranglé par un clou' etc me parlent, résonnent en moi. j'explique très mal les choses que j'aime, avec un peu plus d'aplomb celles que je n'aime pas.
Je ressens ici une beauté indéfinissable et cela correspond pleinement à ma définition toute personnelle de la poésie, de la grande.
Merci à vous.

   Anonyme   
31/1/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Je vous dirais qu'il m'a fallut un effort pour décerner qui dit quoi ?
Pour moi, un dialogue comporte des va et viens.
D'après ce que j'en comprends, il y a ici deux poèmes. Deux poèmes écrits par deux personnes.
Le second étant la réponse au premier.
Chacun est la muse de l'autre, c'est assez bien écrit mais moi je suis passée à côté.
Pourquoi ?
Parce-ce des poèmes comme le vôtre, j'en ai lu tellement et que je ne leur trouve pas d'intérêt.

   Anonyme   
13/2/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Après plusieurs lectures infructueuses quant au sens à donner à ce texte, un vers m'a interpellé " Un résilient murmure frappé d'infamie "
J'ai alors pensé à quelqu'un qui tente de se reconstruire après une déception (?) " Le cœur et les chaussures remplies de cailloux "
" J'étais comme un tableau étranglé par un clou "

Concernant la réponse " Je ne suis ni joyau ni tiare ni diamant
Tu m'as donné des noms de bigoudis qui brillent " tu m'as idéalisée mais sois plus réaliste et regarde autour de toi " Ne me cherche plus au plancher du Paradis
Il est d'autres beautés ignorées de la terre ".

Voilà ce que j'ai imaginé comme fond, mais c'est sur la pointe des pieds...

Ce texte m'a fait beaucoup réfléchir ; c'est donc l'appréciation que je vais lui donner (sourire).

   Ramana   
13/2/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Certes, les vers sont poétiques lorsqu'on les prend un par un, mais lorsqu'on les met bout-à-bout, cela devient abscons, du moins pour ma modeste comprenette. Et par ailleurs, votre incipit, qui lui est tout-à-fait et immédiatement traduisible, ne me met pas sur la voie d'un semblant de décryptage, et votre titre à peine mieux.
Par ailleurs, votre classement en poésie contemporaine ne m'empêche pas d'avoir du mal avec la lecture de vos alexandrins, dont peu respectent la césure 6/6, mais c'est sans doute ma difficulté très personnelle.
A lire vos prochains textes pour mieux entrer dans votre monde.

   Anonyme   
17/2/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↓
Bonjour

De très beaux vers émaillent ce poème mais le déchiffrement en est difficile (en tout cas pour moi).
J’essaie une explication.
Vous pourriez parler de l’inspiration poétique.
Ce qui pousse le poète à écrire serait ce "résilient murmure" du vers 3, ensuite cette âme endormie alliée avec sa braise pousse son bout de feu vers la lumière au travers de l’ombre… ça en gros pour les 5 premiers quatrains.

Ensuite, les 5 autres constitueraient la réponse de cette quasi-divinité (disons la réalité qui parle à travers la poésie) au poète qui cherche le chemin vers la lumière (le plus possible de vérité).

Le tout constituant un dialogue entre le poète à la poésie.
Dans ce contexte vous avez trouvé des images très fortes et profondes.
Par exemple : "éclairer… des cœurs emprisonnés derrière mille portes Et des âmes qu’il faudra d’abord déterrer".

Les derniers vers sont une indication de chercher la poésie sur Terre simplement, ses beautés ignorées.

Je ne sais pas s’il existe des choses ignorées, en fait, si, bien sûr, mais ignorées des poètes… je ne sais pas, ce qui ne remet pas en cause la légitimité de ramener à la lumière même ce qui est déjà connu et peut-être déjà oublié – ou de tous ou de certains.

Voilà j’espère avoir été aussi abscons que vous ; o) mais pas complétement hors sujet.

À vous relire

C.


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