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Poésie classique
telurb : Un air de trompette !
 Publié le 20/03/16  -  13 commentaires  -  750 caractères  -  247 lectures    Autres textes du même auteur

Texte à propos d'une photo noir et blanc d'un enfant malade vue dans un quotidien et qui m'a bouleversé.


Un air de trompette !



C’est un enfant d’amour, chambre des cancéreux,
Face au miroir où mord la mort à pleine bouche.
Au ciel bleu de ses yeux, l’oiseau blanc s’effarouche
Et son peigne inutile abîme un crâne affreux.

Pourtant nous inventions des jeux miraculeux.
Par les chemins de lune où la biche se couche,
Nous ôtions aux talus leurs mûrons rince-bouche,
Puis nous musions dessous le chapiteau des cieux.

J’étais pour toi conteur, magicien ou manège,
Au milieu du désert, un bonhomme de neige.
J’étais le fou de toi mon chevalier vainqueur.

Ne meurs pas mon héros, ne meurs pas mon poète,
Demande encore un jeu, c’est Noël dans mon cœur,
À la barbe du sort jette un air de trompette !


 
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Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   papipoete   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
poésie classique . L'auteur se fait conteur dans sa tête, pour cet enfant d'amour, autour duquel rôde la mort . Pour le faire rester encore un peu en vie, l'auteur lui raconte ces récits merveilleux, que tout gamin rêverait d'interpréter . L'auteur est prêt à tout faire, pour que la force retienne le petit, ne l'abandonne pas aux griffes de crabe...
De beaux alexandrins tel, " par les chemins de lune où la biche se couche " .
NB j'ai quelques doutes sur la concordance de certaines rimes ;
miraculeux/cieux
manège/neige
poète/trompette
vainqueur/coeur
papipoète

   troupi   
1/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je me demandais où cet air de trompette allait m'emmener en ayant lu l'incipit. Finalement c'est bien vu car ça dédramatise un peu la situation.
Écrire sur un tel sujet n'est pas facile et ici c'est plutôt bien réussi.
Je considère surtout le fond car pour la forme des poètes du classique s'en occuperont.
Vous avez bien fait de préciser que l'inspiration vous est venue d'une photo.
Ça n'enlève rien à la qualité de l'écriture mais ça empêche le lecteur de supposer qu'il s'agisse d'une situation personnelle.

   Ramana   
2/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Face au miroir où mord la mort à pleine bouche." et
"Par les chemins de lune où la biche se couche,"
Je trouve ces vers magnifiques, et globalement ce sonnet fort bien construit. Il rend parfaitement compte de votre empathique émotion, du fait que cet "enfant d'amour" est totalement le vôtre l'espace d'un poème, ou bien plus encore.
Lui faire oublier cette injustice de la vie, c'est peut-être aussi vous réparer vous-même. Comme le disait Aragon :
"Et lorsque vous saignez je saigne
Et je meurs dans vos mêmes liens".
Pourvu que votre trompette ne soit pas celle de la mort, mais celle de la victoire...

   Anonyme   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

Sur un thème difficile à traiter, c'est plutôt réussi. Heureusement que les clowns sont là pour distraire les enfants malades et leur jouer des numéros pour leur rendre un peu de leur sourire et s'évader de la dure réalité du quotidien. Je trouve le ton très juste et le vers final de ce magnifique sonnet résume à lui seul la finalité du propos.

Merci à vous,

Wall-E

   Lulu   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Telurb,

Voici un poème sensible plein d'amour qui m'a bien touchée. C'est à la fois "un air de trompette", et un air d'amour, tout simplement.

Je n'ai pas tellement aimé le mot "rince-bouche" ; il m'a semblé que vous l'avez choisi pour la rime... En tout cas, c'est mon ressenti.

Ce que j'ai préféré, ce sont vos tercets. Au-delà du "nous" qui précède, il y a ce rapprochement entre "je" et "tu" ou "toi" que j'ai trouvé charmant, sensible.

   Anonyme   
20/3/2016
Bonjour

Après des vacances bien méritées, reprenons la plume.

Un sonnet classique sur un sujet douloureux qui commence fort,
très fort.
Même si l'écho mord, mort nuit un peu au vers 2, le premier
quatrain est de toute beauté.

Et comme trop souvent le cas, le poème s'étiole inexorablement
dans son développement avec un second quatrain qui baisse
d'intensité surtout dans ses deux derniers vers.

Pour moi, le premier tercet passe encore mais je trouve
complètement disproportionné l'air de trompette
avec la gravité de la maladie que l'auteur nous annonce
même si telle est la pratique.
J'aurais, personnellement préféré une fin dénonçant
cette forme d'assistance psychologique.

Doit-on aider le malade avec des airs de trompette(même pour distraire) est la grande question que ce poème soulève ?

Ne sachant pas quoi répondre, je ne mettrai pas d'appréciation.

   Teneris   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
De ce sujet si difficile à traiter, vous tirez un véritable diamant d'innocence, de sensibilité et de lutte pour la vie ! J'aime beaucoup la manière dont votre écriture, par son apparente simplicité masquant une grande maîtrise technique nous invite au cœur de la relation entre ces deux êtres qui, chacun à sa manière, lutte, souffre et vit.

Seul petit bémol : la première strophe me semble entrer un peu trop vite dans le vif du sujet. C'est certes là une des forces du sonnet, dont la concision donne tout son poids à chaque mot. Mais un vers d'introduction un peu plus doux permettrait peut-être de mieux préparer le lecteur à accepter votre invitation. Votre premier vers est, en soi, très bon, mais à cause de sa place pourrait rebuter en laissant supposer une suite beaucoup plus sombre - alors que l’intérêt de ce poème me semble être cette sensation de vie et de bonheur qui survit malgré tout.

Je trouve les second et troisième vers excellents, leurs légers effets miroir dessinant magnifiquement le contraste entre la souffrance due à la maladie et l'innocence de l'enfant ! Le quatrième gagnerait peut-être à se voir récrit, car je ne vois pas bien ce qu'il apporte au niveau du sens (cela dit, sa musique est fort bien choisie, la dichotomie entre les sonorités doux du premier hémistiche et celles plus rugueuses du second mirant parfaitement celle des deux vers précédents).

La seconde strophe est, pour moi, la plus réussie. Dès le premier vers, à la douleur se substituent le « miracle » du jeu et cette puissante complicité où chacun semble avoir besoin de l'autre pour exister. J'aime énormément l'usage que vous faites des répétitions sonore, notamment « biche » / « couche » et « mûrons rince-bouche », donnant soudain plus de rythme et de fluidité à vos vers.

La troisième strophe est elle aussi magnifique et le nouveau pont de vue qu'elle nous offre, un peu plus distant, le présent se faisant plus pressant face au souvenir, très intéressant. J'aime également beaucoup la rime « manège » / « neige ».

Enfin, la dernière strophe, à la fois point d'orgue et retour à cette peur de la mort qui transparaissait déjà dans la première, narre avec beaucoup de sensibilité l'ineffable douleur de la perte possible d'un être cher.

En deux mots comme en mille, merci pour ce superbe sonnet et la non moins belle amitié qu'il nous laisse entrevoir !

   Pouet   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un peu contre toute attente, j'ai aimé ce poème. Je dis contre toute attente car en général les sujets propices à la sensiblerie m'ennuient un brin et les sonnets ne me touchent que rarement.

De plus il y a quelques expressions comme "un enfant d'amour", "au ciel bleu de ses yeux", "au milieu du désert", "chapiteau des cieux" etc... que je qualifie habituellement, aisément, et peut-être un peu rapidement de "clichés"ou de "facilités de langage".

Mais là je n'y ai pas fait attention ou plutôt je m'en suis foutu royalement.

Je ne dis pas que j'ai chialé comme une madeleine mais ce texte m'a touché, vraiment. Peut-être parce que je suis un néo-papa, j'en sais rien.

Miracle de la Poésie.

Au plaisir, merci.

   Anonyme   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un enfant qui est appelé à mourir est une situation profondément bouleversante.
Paradoxalement, malgré plusieurs lectures, ce texte n'est pas parvenu à m'émouvoir. Peut-être l'ai-je trouvé un peu artificiel ; est-ce dû à l'incipit ?
" Et son peigne inutile abîme un crâne affreux." Cette image m'a gêné.

   Anonyme   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir

Suite à une photo, surgit un texte émouvant et sans tomber dans la sensiblerie vous en faites un hymne à la vie ! Oui à la vie en montrant qu'il faut continuer à jouer à les faire rire , racontant des histoires pour les mener dans le rêve .....et vous touchez là à l'essentiel !

j'ai été plus sensible au deuxième tercet et à certains vers
"au ciel bleu de ses yeux , l'oiseau blanc s'effarouche ' ou encore
" Pourtant nous inventions des jeux miraculeux.

Par les chemins de lune où la biche se couche,"

Merci

   luciole   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

J'ai trouvé votre poème émouvant. Le vers 2 est puissant. Le 4 est assez fort aussi comme le vers final.

   Mourmansk   
23/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Le titre m'a désarçonnée par rapport au sujet du texte.
J'ai bien aimé la première strophe, beaucoup moins les trois dernières.
Malgré plusieurs lectures, ce texte ne m'a pas émue.

Comme dans un commentaire précédent, je n'ai pas compris la raison de l'utilisation du mot "rince-bouche".

   Pimpette   
18/4/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
A cause de 'ce matin' je relis ce texte que je n'avais pas noté...
je me suis sans doute méfiée du sujet!

C'est tres réussi
je suis bouleversée

""Pourtant nous inventions des jeux miraculeux.
Par les chemins de lune où la biche se couche,
Nous ôtions aux talus leurs mûrons rince-bouche,
Puis nous musions dessous le chapiteau des cieux.""

C'était si beau avant....merci Telurb...


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