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Poésie classique
thaumaturge53 : Dorique, ionique ou corinthien ?
 Publié le 07/11/09  -  10 commentaires  -  816 caractères  -  233 lectures    Autres textes du même auteur

Description d'une pipe en écume de mer sculptée par un compatriote.


Dorique, ionique ou corinthien ?



Comme ce bas-relief au pied de Notre-Dame,
Volant de la patine à la barbe du temps,
Baudelaire m’observe en riant du printemps
Et me souffle sans peur un ténébreux dictame…


La dentelle de pierre équivaut à la flamme
Animant ce Poète… ou cet ange, entretemps…
Elle résiste à tout : la force des autans
Ne peut point la vieillir plus qu’un épithalame…


Satan est son autel, la nef est son bouquin,
Et chaque fumerolle est comme un palanquin
Transparent et mystique à l’encens qui se dresse ;


Planant sur l’univers éternel du fumeur,
Ce fourneau plein de lave et de sombre tendresse,
Ronfle tel un volcan, au gré de son humeur…





©Michel Dachy, Montréal, le 7 Février 1990.


 
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   jaimme   
7/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Le titre? Tu veux parler du temps qui passe, des styles.... ? Je ne vois pas bien.
Continuons sur les points "négatifs" (pour moi): "équivaut" et "tel un" m'accrochent un peu; "comme" c'est limite.
"bouquin"? Tu l'utilises dans le sens de démon? Si oui, j'aime, sinon je ne comprends pas bien.
Voila, pas grand chose.

Globalement et dans le détail, ce poème me plaît. Il fume de tous les côtés. Et je sais ce qu'est l'univers éternel du fumeur (j'assume).
J'aimerais bien la voir cette pipe, tu as une photo?

   Chene   
7/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Thaumaturge

Un sonnet qui se veut classique puisque c'est dans cette catégorie qu'il est publié.

La forme y est presque parfaite à une exception près, le premier vers comporte 13 syllabes (si on en croit Sorgel) :

Com/me /ce/ bas/-re/li/ef/ au/ pied/ de/ No/tre/-Dame/,

J'ai apprécié la comparaison architecturale de la pipe et des colonnes (le titre, la blancheur de l'écume de mer ?) et le bas-relief et Baudelaire te vaporisant ce remède vulnéraire... traduisant le travail du sculpteur de pipe (en écume de mer ?).

Il y a dans ton sonnet, un humour non pas fumeux (lol), mais de bon aloi dans l'ensemble des comparaisons évoquées.

Agréable à lire, vraiment. Au prochain, donc

Chene

   Anonyme   
7/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Thomas ! Un régal pour le vieux classique que je suis !
C'est vrai que le premier vers comporte treize syllabes mais, tu enlèves "ce" et le tour est joué... ou tu remplace "ce" par "un" !
Pour le reste rien à dire si ce n'est de la "bel ouvrage", tant par le sujet que par la forme... Bouquin doit avoir un autre sens que je n'ai pas cherché pour l'instant mais je te fais confiance.
Très beau sonnet ! Alex

   Marquisard   
7/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé, ça me laisse une impression assez particulière.. saurais pas décrire mais j'aime beaucoup.
Certains mots m'ont fait ralentir la lecture à un rythme assez bas, (épithalame, palanquin) d'une façon assez plaisante.
tout au long du poeme j'ai été renvoyé à tout un tas de choses lues ou vues ou peu connues, très plaisant aussi.
(bas relief=> ombres diverses actives et inactives ; Notre-Dame=>des profils de Dames, justement ; second vers=> me suis posé la question d'hommes faisant des patines sur l'écume de mer, y ai vu des instants suspendus de bonhommes sulptant/fumant leur pipe en regardant la mer, de femmes aussi, fin bref je divague. beaucoup de choses dans ces vers, pour moi, beaucoup de couleurs, d'ambiance, de sons.. etc etc
Et puis j'aime bien les pipes en écume de mer

   Athanor   
8/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Hum, hum, hum...
De belles métaphores hermétiques titillent l'imagination.
J'ai apprécié les images du poème en baume ténébreux, du discours pour une grande occasion, du bouc - à l'instar du B......t - qui flamboie, et du coeur de la caverne en ébullition. Une dentelle de pierre éternelle qui éclabousse par sa lumière est un outil très subtil pour qui sait admirer les cathédrales.
Cependant, le parfum antique et hyper symbolique du titre mène droit à l'interprétation...
Ce sonnet est néanmoins de grande qualité.

   Lapsus   
9/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce sonnet aurait dû être censuré, il donne envie de tirer plusieurs fois dans la bouffarde.
De plus, il en fait un acte ou un édifice sacré ou sacrilège c'est au choix.
Il y a de la nonchalance assumée dans cette contemplation. Les mots sont parfois rares imposant un registre décalé.

   pieralun   
10/11/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Thauma,

Un texte très bien tourné, fluide avec un parallèle surprenant.
J'aime l'ambiance chaude, au sens propre et figuré du terme, que l'on retrouve dans ton poème. J'aime les mots et les rimes avec dictame et epithalame. J'ai beaucoup aimé " plein de lave et de sombre tendresse "

   David   
11/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Thaumaturge,

D'après ce que je peux savoir, tel que c'est indiqué ici le premier vers est bien un alexandrin dans les clous "relief" compterait deux syllabes (et "pied" également).

C'est bien avec ce vieux dictionnaire que j'ai commencé ma lecture, rien que pour le titre où je ne reconnaissais que de nébuleux termes d'architecture, j'y plongé à trois reprises.

Nom d'une pipe ! C'était bien le sens à deviné de cet assemblage, l'énigme est malhonnête mais bon, la lecture pouvait commencer véritablement...

"Dictame" est encore ironique il me semble, qualifier de baume la fumée d'un tabac, ça confine à l'opiumanie, alors que les mots nous posent au pied d'une cathédrale, où le confinement n'est pas de rigueur justement.

Il y a-t'il plus de poésie dans cette objet d'écume que dans la célébration d'un mariage, c'est ce que voudrait indiquer je crois, la strophe finissant sur "épithalame". Sous couvert de mots précieux, c'est un peu rock n' roll.

Je passe alerte sur le premier tercet, qui célèbre à nouveau des plaisirs qu'une vie saine interdit...

Sans non plus supporter le crépitement démoniaque qui sourd du final, je me hâte de quitter les émotions impies de ce fameux 7 février 1990, sans doute un dimanche...

   Anonyme   
12/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Beau "sonnet-nature-morte" bien mené.
Lecture qui m'a rappelé un sonnet de Saint-Amant consacré à un fumeur de pipe, philosophe et pessimiste, qui s'achève ainsi :

"Non, je ne trouve point beaucoup de différence
De prendre du tabac à vivre d’espérance,
Car l’un n’est que fumée, et l’autre n’est que vent."

"ronfle tel un volcan" clôture bien l'ensemble.
Simplement dommage pour le recours, après temps/printemps à la rime sur entretemps.

   Damy   
18/4/2010
 a aimé ce texte 
Un peu
"Description d'une pipe en écume de mer sculptée par un compatriote"
Oniris

Je sens que tout à coup mes regrets adoucis
Laissent en liberté les ressorts de mon âme ;
Ma raison par ta bouche a reçu son dictame." [Corneille, Mélite]
Dictame(fig)= sorte de baume moral

Quand, laissant ma voile
Fuir au gré de l'air,
Penché sur la lame,
J'écoute avec l'âme
Cet épithalame
Que chante la mer. [Hugo, Les chants du crépuscule]
Épithalame = poème de mariage

Bouquin = Satyre, démon.
Gageons que son brodequin
Nous cache un pied de bouquin. [Béranger, Gotton.]

"Le mot palanquin vient du tamoul pallakku et du telugu pallaki, qui désigne une couche où dormir."
Wikipedia

N'eut été la phrase d'Oniris, résumant ce poème, je n'eus deviné ni la pipe, ni le compatriote.

Un poème pour moi assez ésotérique, qui, si le centre est la fumée, l'encens, part de Baudelaire ("Les paradis artificiels") et se termine en Turquie au bec d'un narguilé.
"Entretemps...", ça plane pour moi...


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