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Poésie néo-classique
TheKid : La chaussette
 Publié le 20/07/13  -  7 commentaires  -  641 caractères  -  879 lectures    Autres textes du même auteur

Parabole.


La chaussette



Je suis une chaussette, un fourre-pied tout noir,
J’ai pour logis l’obscurité d’un vieux tiroir,
Quand le jour on m’en sort c’est pour vivre caché,
En odeurs de sueurs, en chaussure bâchée.

Que ne m’a-t-on fait gant, chapeau, voire cravate,
J’eusse aussi préféré qu’on me traîne en savate,
Qu’est respirer sans voir le ciel ni l’horizon ?!
Fichtre Dieu ! Sombre état que de naître prison.

Pareil à l’égoutier, ce côtoyeur de rats,
Je n’œuvre que dans l’ombre, en souterrains ingrats,
Je suis du vêtement ce qu’est l’Homme au Progrès,
Un suaire essentiel avalant ses regrets.


 
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   Mona79   
20/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien
C'est amusant, il fallait oser, vous l'avez fait et ma foi si cette odeur de pieds est peu ragoûtante, elle n'en est pas moins vraie pour chacun de nous. Pauvre chaussette, si méconnue et pourtant si utile !

   brabant   
20/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour TheKid,


Pour sûr en voilà une qui a le moral dans les chaussettes !

Beaucoup aimé :
"J'eusse aussi préféré qu'on me traîne en savate"

"Ingrats" ?... les pieds ou les chaussures, fussent-ils bâchés... Pas d'accord !
Pas d'accord non plus avec la métaphore des deux derniers vers. Le progrès est essentiel à l'homme, y compris en matière de suaire, jusqu'à en prendre son pied.

Lol

   Anonyme   
20/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour The Kid,

Je suis ravis de te voir de retour et publié avec ce texte plein d'humour mais qui ne manque pas de qualités poétiques. Comme quoi il n'est pas absolument nécessaire d'être reduit au désespoir, suicidaire ou fou amoureux pour réussir un beau poème.

   Ioledane   
23/7/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le thème est original.

Amusante, cette idée de laisser la parole à une malheureuse pièce d’habillement qui subit tant d’avanies.

La complainte du deuxième quatrain est très réussie, hormis me semble-t-il un détail de concordance des temps au vers 6 : il eût fallu écrire soit « J’eusse aussi préféré qu’on me traînât en savate », soit « J’aurais aussi préféré qu’on me traîne en savate ». Mais le compte n’y serait plus pour l’alexandrin.

Bien aimé aussi l’image du « fourre-pied », et l’avant-dernier vers : « Je suis du vêtement ce qu’est l’Homme au Progrès ».

   Ethimor   
30/7/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Waouh. Je suis étonné. C'est vrai que je n'ai pas de culture poétique grandiose mais je dois dire que de nos jours, on ne voit plus souvent de poèmes sur des thèmes aussi amusants mais pour le moins accompagné d'une qualité d'écriture poétique étonnement brillante. Je vais me pencher sur votre travail car pour un premier aperçu cela me plait beaucoup. Un poème court, percutant, amusant mais tragique... pauvre chaussette, je pleurs pour elle !
"qu'est respirer sans voir le ciel ni l'horizon" ... j'aurais évoquer l'odeur m'enfin bon, ce n'est que mon avis personnel :p
Très bon poème !

   Anonyme   
10/10/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour TheKid
J'ai imaginé l'auteur se lever un matin, fouiller dans son tiroir et prendre ses chaussettes, s'asseoir sur le lit, les regarder... et leur parler.
Bravo.
En particulier pour ceci : qu'est respirer sans voir le ciel ni l'horizon ?! Et puis tout le reste en fait, j'aime vraiment beaucoup !

   Lotier   
11/2/2014
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour TheKid,
J'ai apprécié ce poème, bien tricoté, quoique la chaussette ait tendance à se mettre en accordéon sur la fin (à moins que ce soit moi qui patine sur les deux derniers vers...)
J'attends avec impatience la suite : à quand la paire ?

Bien cordialement
Lotier


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