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Poésie néo-classique
TITEFEE : Le jour éclot, soyeux [Sélection GL]
 Publié le 08/09/13  -  11 commentaires  -  724 caractères  -  224 lectures    Autres textes du même auteur

Un sonnet empli de tendresse comme ces petits matins bleus où l'amour n'a pas d'âge.


Le jour éclot, soyeux [Sélection GL]



Le jour éclot, soyeux. Les ténèbres sont mauves.
Sur ton corps dénudé, je caresse ta peau.
Les ombres, esquissant des traces aux tons fauves,
Se perdent tendrement sur ton sexe au repos.

Phœbus réchauffe alors le galbé de tes hanches ;
Je dépose un baiser, imprégné de douceur,
À cet emplacement où demeurent très blanches
Les traces d’un été, consumé de chaleur.

Tu entrouvres les yeux et dans un doux murmure,
Tu susurres charmeur, tenté par l’aventure :
– Ma colombe bonjour, je ne rêve donc pas ?

Tous ces ans consacrés à t’adorer ma femme,
Je demeure enchanté par tes tendres appas,
Et ce qui m’est offert exhorte cette flamme.


 
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   Anonyme   
26/8/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Joli poème d'amour qui vaut bien la sonnerie du réveille-matin.

Par contre, grosse faiblesse du dernier tercet qui devrait
au vu du sujet choisi éclater comme un feu d'artifice.

Peut-être à réécrire ?

   Arielle   
9/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je suis revenue plusieurs fois à ce sonnet dont j'apprécie l'atmosphère tout imprégnée de tendresse mais chaque fois je suis arrêtée dans ma lecture par une question lancinante : Qui est l'homme, qui est la femme ?
Le sexe au repos du premier quatrain me fait immédiatement penser à un sexe masculin. Dans les ténèbres mauves, je vois assez mal le narrateur distinguer l'état d'éveil ou de sommeil d'un sexe féminin.
Le galbé des hanches du second quatrain me parait, lui, très féminin mais cette "colombe" adressée au narrateur par son amoureux tenté ne fait-il pas de celui-ci un partenaire bien viril ? Eh bien non, contrairement à ce que je m'étais imaginée c'est bien à une femme adorée que s'adressent ces vers, l'auteur l'affirme, sans équivoque cette fois, dans le dernier tercet.

Je sais que nous vivons des temps où l'ambiguïté sexuelle ne choque plus personne mais j'aurais préféré opter pour une identité précise des membres de ce couple au demeurant fort sympathique qu'il soit homo ou hétéro textuel !

Le deuxième vers me semble un peu redondant, sur un corps dénudé, je ne vois pas bien ce qu'on peut caresser d'autre que la peau. Je vous proposerais bien :

Sur ton corps dénudé les ténèbres sont mauves,
Le jour éclot soyeux et caresse ta peau.

...mais je sens que j'abuse un peu de votre patience, là ...

Edition : J'avoue m'être trompée bêtement sur ce dernier tercet dans lequel s'exprime l'amant. Apparemment je suis la seule à avoir commis cette erreur.
Le jour où mon homme me parlera au saut du lit en ces termes de mes "tendres appas" qui "exhorte(nt sa) flamme" je crois que je connaîtrai un tel ravissement que j'en demeurerai au delà de tout commentaire ;-)

   Robot   
2/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Ce texte agréable parle d'amour avec juste ce qu'il faut d'érotisme sans tomber dans la vulgarité. Une remarque sur la forme: la virgule après "ombres" au 3ème vers coupe inutilement la diction et pourrait-être supprimée. Sur le fond: au 8ème vers,les deux mots "consumé" et "chaleur" forment ici une redondance qui manque d'originalité. Pour le reste j'ai apprécié l'intimité de cette poésie charnelle dont on goûte la tendresse complice. Un titre original bien trouvé.

   pieralun   
8/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien
Non! Il faut bien lire les tercets.
Il s'agit bien d'un homme allongé nu sur le lit:
----- tu susurres "charmeur", et là c'est lui qui parle et qui déclare son amour au travers des 4 derniers vers.
Je reconnais que le galbé des hanches n'est pas le trait caractéristique que l'on souligne chez un homme....
Dans le premier quatrain, j'aime le 1er vers.
Comme Arielle, je trouve le second redondant,
" se perdent tendrement sur ton sexe au repos " , c'est la précision "au repos " qui me dérange: d'abord elle ne s'avère pas nécessaire à la compréhension, puis elle fixe le regard du lecteur au point de lui faire imaginer les contours précis de la chose. Or il n'y a rien de magnifique, ni de poétique dans notre appendice (masculin) à fortiori au repos.
Un joli deuxième quatrain, très doux, très fluide. Perso je n'aurais pas mis de virgule après été, c'est un détail.
De la tendresse et de la passion dans les deux tercets: si c'est du vécu Titefee, je signe pour pouvoir vivre aussi bien l'amour dans ce qui sera mon 3 eme âge.

   Anonyme   
8/9/2013
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Titefee,

Ça y est, j'ai compris comment faire passer un texte érotique : il suffit de parler de sexe " au repos " . J'adore cette précision, elle préfigure un changement d'état latent où je souhaite à la colombe d'y perdre quelques plumes. En réalité tout ça bouillonne dans un feu d'enfer. La " flamme " incendiaire donne envie de s'enfuir en grimpant aux rideaux. Comment sous votre plume de colombe ne pas trouver magnifique et poétique notre appendice au repos ? J'ai même hâte que vous le décriviez quand il aura trouvé du boulot.

- " Se perdent tendrement sur ton sexe au repos.
Je dépose un baiser, imprégné de douceur,
À cet emplacement où demeurent très blanches
Les traces d’un été, consumé de chaleur. "
Vade retro satanas! J'ai connu des réveils plus difficiles.

Merci de votre délicatesse : un homme aurait cassé l'ambiance.

Quelques réflexions stylistiques :
- Le doublon " traces " me gêne un peu. En même temps traces/fauves a des allures de félin; celui-là je le garderais. Voir peut-être du côté de " traces / été " : pourquoi pas " l'empreinte d'un été " ou " les marques d'un été " . De quoi je me mêle?
- " Emplacement " ne me plaît pas du tout. Nous disposons de trop peu de mots en poésie pour les gâcher. De la précision...de la précision!!


Merci Titefee pour ce réveil matutinal. Le problème c'est que vous m'avez filé une pêche d'enfer et qu'aujourd'hui je suis seul toute la journée.

Cordialement
ludi

   Anonyme   
8/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu
Les vers sont fluides ; les rimes sans doute trop communes.

Je n'aime pas du tout l'emploi de" Phoebus" : c'est ce genre d'archaïsmes qui jette de la poussière sur la poésie rimée et métrée, si chère à mes yeux.
Quand on n'a rien trouvé de bien pour nommer le soleil, contentons-nous d'écrire :" Le soleil...". Ça éviterait bien des stéréotypes.

Pour conclure, cette scène du réveil des vieux amants reste sympathique, mais est assez fadement traitée.

   Anonyme   
8/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Quant à moi, je n'hésite pas sur le genre de chaque protagoniste. Le second tercet est la suite de l'adresse engagée par le o,onzième vers. Non, je ne vois pas trop l'occasion d'une méprise et je trouve intéressante la description du corps masculin étendu au moyen d'expressions plutôt dédiées au corps féminin. Eh quoi, n'avons-nous pas nous aussi des galbes et des courbes, bref, des formées avantageuses. Non mais, c'est quoi cette revendications larvée de l'exclusivité du sensuel ?. Du coup, je trouve à la fois troublant et charmant cette évocation où le corps de l'aimé, avec le temps, devient autre pour se rapprocher dans sa texture et sa forme de celui de l'épouse. Il y a dans cette chaste nudité, une métasexualité qui, il est vrai, peut déranger jusqu'à ne plus savoir qui es elle et qui est lui.

Sur la forme, j'aurais deux trois petites choses à dire, mais j'ai décidé de n''être pas désagréable puisque ce sonnet m'a plutôt mis de bonne humeur.

   David   
9/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Titefee,

La narratrice n'est pas couchée le long de son amant, son regard du moins est clairement posé au centre du corps de l'autre : Bien sûr, il y a d'abord la remarque sur le "sexe au repos", mais ça ne s'arrête pas là dans la description, le "galbé" des hanches, ça pourrait être leurs profils, autrement dit, le cul de l'éphèbe. Celui-ci n'est peut-être pas allongé sur le dos, mais sur le côté. Le sexe et le "galbé" serait son "pile ou face" dont la géographe observerait la tranche. Je l'imaginerais debout au pied du lit observant l'amant encore endormi. Cette "tranche" d'ailleurs aurait peut-être aussi ses vers avec :

"À cet emplacement où demeurent très blanches
Les traces d’un été, consumé de chaleur."

C'est la trace du maillot ! j'en miserai presque quelque chose.

Rien que cela, cette façon de se montrer, de se mettre en scène, par la manière dont est observé un sujet, je trouve que c'est assez magique, parce qu'il ne me semble pas y avoir cinquante interprétations plausibles.

Dans le poème, l'homme est comme un lion repu, et la femme bien gaillarde ; les tercets sont assez clairs là-dessus, l'amant "minaude" presque à la vue de sa belle, mais ça ne se finira pas ainsi. Il y a eut "Le jour éclot", "sexe au repos", "Phœbus réchauffe" alors la chute ne trahit pas la dualité du couple avec "Et ce qui m’est offert exhorte cette flamme."

L'amante reste toute féminine, sans aucune initiative trop directe pour ce qui semble se préparer, et le poème finit sur l'aube de la virilité qui s'éveille, en apparence puisqu'il me semble que le regard et la posture même immobile ont dû jouer un rôle, que le lion a une Pygmalionne :)

Il y a un défaut de rime avec "peau/repos" qui associe un o ouvert et un autre fermé, ça se voit d'autant plus que la rime conjointe est "mauves/fauves" avec la même voyelle ouverte.

J'aime bien le rythme des quatrains, avec un premier de trois phrases, avec un enjambement à la césure, et le second bien moins découpé avec l'enjambement sur la rime et juste un point virgules avant, qui laissent trois vers en quatre souffles.

Aucun "trois petits points" et ça, ça me plait aussi, pas de "blabla" en quelques sortes, comme le fait de ne pas finir sur une exclamation, ce qui aurait donner de la violence à ce qui se produit, je crois.

   Ioledane   
9/9/2013
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour,
Autant les premiers vers bruissaient joliment, autant je suis déçue par les tercets où la prise de parole me paraît maladroite et artificielle :
- « Ma colombe bonjour »
- « Tous ces ans consacrés à t’adorer » : vision qui me semble quelque peu caricaturale et convenue
- « Tes tendres appas » : également convenu (ainsi que la rime avec « pas »)
- et la phrase globale qui me paraît mal tournée.
Une impression d’ensemble mitigée.

   TITEFEE   
10/9/2013
j'avais oublié de vous mettre la lecture. Peut-être qu'avec ce lien certains ne feront pas d'impairs sur qui est qui. LOL
Ceux qui me connaissent depuis longtemps, eux ne se sont pas trompés et se reconnaîtrons
http://www.archive-host.com/dewplayer.swf?son=http://ahp.li/75c52e20228e2c872ec5.mp3&autoreplay=1

   Anonyme   
12/9/2013
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour, Titefee,

Comme bien d'autres, j'ai été déconcerté et ai dû relire plusieurs fois pour (tenter de) comprendre qui est qui.

Le deuxième vers montre qu'une personne s'adresse à une autre, en excluant par hypothèse que le narrateur (homme ou femme) s'adresse à lui-même.

Le quatrième ne me laisse que peu de doute pour penser que la personne à laquelle s'adresse le narrateur est un homme (dont on sait par ailleurs qu'il n'est pas en phase de sommeil paradoxal).

Premier souci au cinquième vers...
Si le narrateur du second quatrain est toujours le même que celui du premier, j'ai un peu de mal à comprendre le "galbé de tes hanches", expression qui me semble parfaitement adéquate à l'adresse d'une femme, mais beaucoup moins à l'adresse d'un homme, sans toutefois être complètement usurpée, j'en conviens.

Le couple des septième/huitième vers me plait bien. Je vois deux interprétations possibles, mais je retiens cependant la plus plausible : l'absence de bronzage là où le baiser est déposé. L'autre interprétation possible eût été que les traces soient celles d'éventuelles amusailles nocturnes, mais l'évocation de l'été, forcément dans son ensemble sans autre précision, ne correspond pas à la durée d'une seule nuit.

Le début du premier tercet confirme que le narrateur est toujours le même, qui s'adresse à celui qui s'éveille, précédemment endormi.
Au dixième vers, nous avons la confirmation finale que le destinataire de l'adresse est un homme ("charmeur" n'étant pas accordé au féminin). Mon confort aurait cependant été plus grand si j'avais trouvé une virgule après "Tu susurres", ce qui aurait confirmé que "charmeur" est une incise pour qualifier l'homme.
Le onzième vers confirme que le narrateur du poème est une femme, puisque la personne qui parle est cette fois l'homme auquel le narrateur s'adressait précédemment ("Ma colombe" me parait être sans trop de doute possible adressé à une femme).

Ainsi, à la fin du premier tercet, les choses sont dérfinitivement fixées : le narrateur du poème est une femme s'adressant à un homme, dont une parole est rapportée au onzième vers.

Dès lors, le second tercet ne peut-être que la suite des paroles prononcées par l'homme.
Je suis cependant à nouveau perturbé par l'absence d'une virgule entre "à t'adorer" et "ma femme".
S'il y avait une virgule ("Tous ces ans consacrés à t'adorer, ma femme,"), "ma femme" serait une adresse. Mais de virgule, il n'y a point. Faut-il alors comprendre que dans "t'adorer ma femme", il y a une ellipse et que la phrase complète serait "Tous ces ans à t'adorer ETRE ma femme" ?...qui serait encore plus simplement exprimée ainsi : "Tous ces ans au cours desquels j'ai adoré que tu sois ma femme".

Donc, pour résumer : une femme s'est réveillée avant son homme, le découvre endormi et dénudé, lui donne un baiser à un endroit suggestif, ce qui le réveille et lui fait comprendre que sa femme se trouve dans une disposition gaudriolesque, disposition dans laquelle il ne tarde pas à la rejoindre en la découvrant à son tour dénudée.
On a compris la suite, on peut fermer le rideau.

Alors, j'ai bon ou pas ?

Hormis cette difficulté à situer exactement les personnes en présence, j'aime bien la description de ce moment que l'on suppose volontiers torride, sans qu'il n'ait été besoin de recourrir à autre chose que des mots simples et bien convenables (même le mot "sexe" apparait ici de manière quasi naturaliste).


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