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Poésie néo-classique
TITEFEE : Le voile du temps (suite 6)
 Publié le 28/03/08  -  2 commentaires  -  984 caractères  -  43 lectures    Autres textes du même auteur

L'homme n'est que poussière de l'histoire, mais la vie se poursuit quand-même.


Le voile du temps (suite 6)



Impie, l’homme n’est plus qu’aveugle matière.
Il pense pouvoir créer ce qui est vivant.
Au juste jour pourtant il sera poussière,
Car même le savant n’insuffle que du vent

J’ai moi-même cru aux idées fugitives
De ce que l’on nommait pompeusement sciences
Mais devant des théories plus que fictives
Mon esprit incisif retardait l’espérance

Sans doute coulent-elles encore en mes gènes
Ces indicibles joies quand j’ai cru approcher
L’âme de mes patients sans que nulle peine
Ne vienne troubler la fragile intimité

Je n’ai pas éprouvé comme Michel Nostradamus
L’ivresse de la gloire ou la défaveur
Mais ma vie engendra un fertile humus
Car c’est sur le fumier que grandissent les fleurs

J’ai tenté de saisir l’incommunicable :
Enfants violés, avilis, et femmes battues
Leurs bleus de l’âme et du corps insoutenables
Et qui cependant vers moi confiants sont venus


 
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   Anonyme   
28/3/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Espoir et impuissance, nostalgie, étincelle...

Un poème bien émouvant, avec ce nostradamus qui revient encore et encore...

Un soin des plaies de l'âme.

   Anonyme   
2/9/2008
 a aimé ce texte 
Beaucoup
j'y vois comme une sorte de bilan professionnel de fin de carrière dans laquelle on s'est usée, en même temps qu'un constat d'impuissance devant l'utopie à acter. Une désillusion, en somme, parfois dure à digérer, à tout age.
"Il pense pouvoir créer ce qui est vivant" me fait penser au crédule Gepetto devant sa marionnette de bois qui n'a pas attendu sa permission pour vivre, ni pour mentir.
Moi aussi, "j'ai tenté de saisir" et moi non plus je n'ai "pas éprouvé" ... "l'ivresse"
Bien que s'approchant de la forme en alexandrins, il faut faire un effort, du moins pour ma part, pour trouver une cadence, un rythme.
Cependant, ici, et pour moi, ce sont le fond prime, qui me touchent.
j'adore le premier vers.
( je lis : ma/ti/ère : pour faire 12 )


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