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Poésie néo-classique
TITEFEE : Suite 5/6/7/8 des naufragés
 Publié le 06/05/09  -  11 commentaires  -  3502 caractères  -  64 lectures    Autres textes du même auteur

Et l'aventure continue.


Suite 5/6/7/8 des naufragés



Chapitre 5

L’obscurité régnait dans cette immense salle
Pourtant ils distinguaient, arrivant du dehors,
Un pinceau de soleil à la teinte très pâle
Mettant en évidence un autel couvert d’or.

En longeant de hauts murs et leurs parois rugueuses
Les hommes supputaient ces endroits rassurants ;
Les femmes les suivaient, tout aussi courageuses
Et posèrent au sol leurs lourds faix encombrants.

De fins biseaux, gravés sur une roche noire,
Émirent un rayon qui se concrétisa
Sur des sphères d’argent, dévoilant l’oratoire
Où s’éveilla un feu qu’un reflet attisa.

Soudain un grand fracas agita l’édifice
Et alarma soudain chacun des occupants
Qui se signèrent tous, croyant au maléfice
D’une divinité aux pouvoirs trop puissants.



Chapitre 6

Une déflagration par d'autres fut suivie.
Puis un tonnerre sourd en raccourcit le temps
Et les hommes, soumis, sentirent que leur vie
S’éteindra bien avant que naisse ce printemps.

Comment savoir déjà ce qui s'ignore encore ?
Car au creux du volcan rien n’est vraiment pareil :
Les murs vitrifiés ont une voix sonore
Et de claires parois ressemblant à du miel.

Dans le fond d’un couloir, un panneau rayonnant
Révèle aux habitants le cœur d’un rouge intense.
Au centre du creuset, un magma bouillonnant
Expulse vivement une roche encore dense.


Soudain, très subjugué par l’étrange vision,
Le groupe s’aperçoit que la température,
Qui règne dans ce lieu malgré cette éruption,
Reste étonnamment fraîche, oubliant la nature !



Chapitre 7

Rassuré par l’impact de ce fait incroyable
S’avançait plus avant l’homme le plus vaillant.
Il pensait explorer dans ce chaudron du diable
Des secrets bien gardés, sans craindre un assaillant.

Tous ces évènements lui paraissaient magiques
Et il n’écoutait plus la voix de la raison
Tant l’attiraient, plus loin, des traits cabalistiques
Dont un idéogramme aidait la liaison.

De ses doigts fureteurs dans les fines entailles,
Il effleurait les murs et longtemps s’attardait
Sur ce hiéroglyphe, engravant la muraille
Car, surpris chaque fois, un œil le regardait.

Se pouvait-il alors qu’ici Vulcain existe ?
Car partout l’on voyait un nain laid et bancal,
Tracé sur les linteaux et les stèles de schiste,
Surgissant d’un volcan et flanqué d’un chacal.



Chapitre 8

Portés par leur courage oubliant leur frayeur
Qui pourrait émaner de cet antre où, superbe,
Ils lurent sur les murs, distinctement ce verbe :
« Ose » incitant autant à l’espoir qu’à la peur.

Dans ce lacis les mots, engravés en fouillis,
À l’œil non averti embrouillent leur message
Ce qui faisait penser que l’inconnu passage
L’a été par le feu, marquant ces gribouillis.

Prudent l’homme avançait se sentant attiré,
Dans ce boyau plongeant plus avant sous la terre,
Par l'incroyable éclat et aussi le mystère
Que dégageait l’endroit, du monde retiré.

Les autres admettant de tenir leur distance,
Le suivaient, un à un, accrochés au cordeau
Bien fixé au retable à un très gros anneau
À l'endroit très précis où priait l'assistance.


 
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   Anonyme   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ils sont à déclamés, ces vers hugoliens, avec emphase, avec grandiloquence, une main sur la poitrine, l'autre vers les cieux!
Tes alexandrins, pleins de force et de rage (bravo à l'endurance dont tu fais preuve car l'intensité des vers ne faiblit pas), prouvent que la poésie est faite pour être dite, non pour être lue.

Une seule critique qui m'est personnelle: je ne vois pas la justification de passer d'un chapitre à un autre. Surtout que l'action piétine un peu.

Mes respects, l'artiste!


PS: je me demande si dire "un lourd faix" n'est pas un pléonasme?

   Anonyme   
15/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
J'aime bien, j'ai lu avec plaisir.
Ce n'est nullement une critique mais j'ai buté à certains endroits toutefois, je me permets de te les signaler.

-"un autel couvert d'or": c'est "couvert" qui a heurté ma lecture.
-"Où s'éveilla un feu qu'un reflet attisa", pareil je n'ai pas trouvé cela très musical, je pense de plus que l'image n'est pas assez fouillée.
- La répétition de "soudain" dans la dernière strophe du chapitre 5 me semble évitable.
-"Reste étonnamment fraîche, oubliant la nature!": J'ai trouvé ce vers trop long, le rythme a eu du mal à passer ici.
-"Savançait plus avant l'homme le plus vaillant": Ici difficile à prononcer, et la répétition de "plus" me semble encore une fois superflue.
-"Et il n'écoutait plus la voix de la raison": Je trouve la formulation trop banale.
-"Dont un idéogramme aidait la liaison": Ici j'ai trouvé le vers trop court, le rythme n'est pas passé à ma lecture.
-"Surqissant d'un volcan et flanqué d'un chacal": Je n'ai pas compris ce que le chacal venait faire ici.
-"prudent l'homme avançait": Déjà employé plus haut.

Voilà quelques impressions bien subjectives et non exhaustives.
Je répète que j'ai bien aimé et j'attends la suite de ces aventures avec impatience...

   Anonyme   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Titefée ! Un régal matinal à consommer à haute voix !
Des vers de la même veine que le texte initial, vers dont je ne me lasse pas, et comme je l'ai déjà dit, qui nous ramènent à Hugo et à la Légende des Siècles ! J'en redemande...

   Marquisard   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien
accompagne à merveille un café-clope devenu
philanthrope malgré quelques capotements sourds, qui viennent peut-être de moi :
l'impression par endroit de voir le rythme s'enliser, buter sur une sonorité redondante et repartir comme si de rien n'était.

je crois bien que j'y reviendrai

   nico84   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
La fin est meilleure. La partie 5 ne me parle pas trop, peut être trop descriptive à mon goût. Le début de la partie 6 aussi. Mais ensuite, j'aime la description du volcan.

Tout est bien écrit par contre, je suis encore plus fan de cette TITEFEE là que celle qui ne changeait pas de registre, dans sa description de sa provence. J'aime quand le sgens se risque à d'autres choses !

   FredericBruls   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai bien aimé en effet le ton hugolien qui se dégage de tes vers, TITEFEE. Surtout les deux derniers chapitres, que je trouve personnellement plus forts, avec des vers qui "sonnent" agréablement à l'oreille. De la poésie classique de bonne facture.

PS : dans le chapitre 6, encore doit s'écrire sans "e"; c'est une licence poétique. Le vers est ainsi un alexandrin tout à fait correct.

   xuanvincent   
6/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié ces nouveaux volets des "Naufragés".

Le souffle, proche du récit épique il m'a semblé, est toujours là, ce qui m'a plu.

Lu par l'auteur, j'imagine que ce texte pourrait gagner en force et beauté.

   David   
9/5/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Titefee,

Il y avait plus d'action dans le précédent, qui posait l'histoire, je me dis que l'épopée tarde un peu à désigner ces héros, comme une pièce de théatre où les discours dureraient un peu trop, les enfants piaffent, qui sont ces gens !

   Anonyme   
10/5/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le lecteur est emporté par le souffle de l'histoire. Titefee a lu les grands poèmes épiques de Victor Hugo et cela s'entend. Personnellement, j'aime cette musique puissante. Bravo poétesse à la voix magnifique.

   Anonyme   
13/6/2009
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai préféré les quatres premiers chapitres, ils captivaient davantage ... ! Ces gens n'avancent plus, où à tâtons ... La répétition de " soudain " à la dernière strophe du 5ème chapitre, deux vers à la suite m'a sauté aux yeux ^^. Il aurait pu être substituer à un autre mot, pour éviter que tout vienne soudainement ^^.
Bien.

   Damy   
15/4/2010
 a aimé ce texte 
Passionnément
Je continue ici mon interprétation audacieuse des chapitres 1 2 3 4 où les volcans avaient pour noms Sangatte ou Calais...ou simplement la rue.

Ici, c'est Sainte Ambroise...mars 1996. Le cardinal Lustiger en livra les clés à la police, comme Judas livra Jésus à qui l'on sait.

Saint Bernard-la-Chapelle, 1 siècle et 1/2 après le club de la Révolution de la 1° d'entre les femmes, Louise Michel: le 23 août 1996, expulsion à coups de haches des sans papiers réfugiés, échappés aux massacres à la machette du Rwanda, Mali et Sénégal. Jean Louis Debré en fut promu Président de l'Assemblée de nos sages...

Ne manifestez surtout pas publiquement votre statut d'étranger, même en danger de mort. C'est interdit par l'ordonnance du 2 novembre 1945!!

TITEFEE, aux accents militants d'Aragon plutôt que de Hugo, j'ai mal à ma France et j'ai mauvaise conscience


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