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Poésie libre
troupi : À quoi rêvent mes chats [Sélection GL]
 Publié le 15/08/16  -  12 commentaires  -  993 caractères  -  202 lectures    Autres textes du même auteur

Alberto Giacometti :
Dans un incendie, entre un Rembrandt et un chat, je sauverais le chat.


À quoi rêvent mes chats [Sélection GL]



À quoi rêvent mes chats sous l'ombre bleue des roses
Cachés dans leurs écrins leurs saphirs mordorés
se reposent

À l'éveil
solennels mes chats prennent des poses
dérobées aux statues d'une Égypte oubliée

La seconde d'après leurs griffes au loin étirent
des gestes de sculpteurs
Et leur dos
longue vague
ondule nonchalant jusqu'au museau pointu
qui aspire un bonheur
qu'eux seuls savent saisir

Ils paraissent plongés dans de vastes idées
quand au bord du vertige ils regardent au loin

Mais bien vite leurs yeux se referment
épuisés

Ils sont trois et je n'ose

aller les déranger mais

si d'un œil ils m'invitent

je vais plonger mes doigts

dans leur fourrure épaisse

Ils me lèchent les mains

les mordillent parfois

Je sais qu'en ces instants je suis un de leurs frères




 
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   LeopoldPartisan   
6/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
voilà qui vraiment donnent envie de ce faire choisir par l'un deux... Un chat c'est lui qui vient ou ne vient pas. J'ai grandement apprécié l'espèce de préciosité pour le moins décalée du rêve des chats ainsi que l'image du bleu à l'ombre des rose. vraiment un excellent texte à méditer en zen attitude

merci, tout si!mplement pour cdet excellent moment passé.

   MissNeko   
7/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour

Là où on parle de chats, MissNeko se doit d'être là.
Écrire sur le chat c est un sujet glissant je dirais. Il y a eu tellement de poèmes !
Voici un petit poème simple parfois naïf ( dans le sens positif du terme). Je l'ai bien aimé car il reflète bien ce qu'est le chat ( son air, ses positions)
Rien de bien nouveau mais une lecture agréable et fluide.
Merci pour ce partage.

Miaou
=^.^=

   dom1   
7/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime bien les chats. Que pense le chat qui déguste un oisillon tombé du nid: " dieu que c'est bon "
Et dire qu'on ne mange pas les chats...

   Anonyme   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Je suis partagée, parce que si je trouve qu'il y a de belles images dans ce poème :
leurs saphirs mordorés
se reposent
leurs griffes au loin étirent
des gestes de sculpteurs
leur dos
longue vague
ondule nonchalant jusqu'au museau pointu (les passages à la ligne, la longueur des vers, me paraissent dans cet extrait particulièrement adaptés à ce qui est dit)
et aussi une ambiance nonchalante convenant au sujet, je trouve aussi la structure trop articulée, trop "anguleuse" pour ce même sujet. Ainsi, vous remarquez que dans certains extraits ci-dessus j'ai omis des parties de vers :
Cachés dans leurs écrins
La seconde d'après
Pour moi, ces déterminants de lieu et de temps gâtent un peu les choses. Et puis alors, juste après "museau pointu" qui suffit amplement à mon avis pour marquer le mouvement, pourquoi ajouter
qui aspire un bonheur
qu'eux seuls savent saisir
? Je trouve cela franchement lourd, aggravé par le choix de faire commencer deux vers d'affilée par des pronoms relatifs. Voilà pour moi un exemple criant d'articulation excessive du discours dans des vers libres : le passage à la ligne à lui seul donne une structure, je ne trouve pas utile de la doubler par des mots-outils grammaticaux...

Je ne suis pas sûre d'être d'accord avec l'éparpillement des derniers vers séparés les uns des autres par des sauts de ligne systématiques, mais bon, pourquoi pas, cela répond à l'hésitation du narrateur devant la quiétude de ses chats et aussi à l'heure immobile et quiète où chaque geste ressort isolément. Je regrette un peu que le dernier vers ait une syntaxe entièrement explicite alors qu'est exprimée une fusion vague ; faire parler à ce moment la raison du narrateur ("je sais") ne me paraît pas le meilleur choix, mais enfin c'est le vôtre.
Bon rythme, je trouve, sinon, surtout dans la description du mouvement de l'échine quand les chats s'étirent.

Au final, donc, il me semble qu'il y a de belles trouvailles dans ce poème, et une attention à la retranscription des sensations, mais que ces vers restent un peu raides, manquent d'un abandon souhaité (par moi) au vu du sujet.

   Pimpette   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
salut Troupi

En général je trouve assez cucul les poemes sur les chats!
Avec ce texte, je les trouvent au poil si j'ose dire!

le notre mordille le coude de mon mari assis dans son fauteuil pour lui dire que c'est l'heure de LEUR sieste...

"les gestes de sculpteurs"...très bien aussi...

et aussi:
"Ils paraissent plongés dans de vastes idées"
"

   leni   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
bonjour TROUPI
L'ordi a avalé mon com ME..... Nous avons tous habité chez notre chat Etils avaient chacun des caractères différentsTU fais référence
aux caractères des tiens C'est joli pertinent C'est bien écrit comme à l'accoutumée Mais j'attendais plus Car c'est court et qui sait peut-être une petite anecdote m 'aurait réjoui Mais l'essentiel a été évoqué Et j'ai pris grand plaisir à te lire
Merci AMI et bon Congé LENI Gaston

   TheDreamer   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Voici un thème que j'affectionne particulièrement. Thème aisé de prime abord, mais, beaucoup plus complexe à traiter qu'il n'y paraît. Je pense évidemment à Charles Baudelaire avec ses deux poèmes sur les chats dans les Fleurs du Mal, mais, il a aussi écrit un très beau texte en prose sur le sujet : "L'horloge" dans ses "Petits poèmes en prose" (XVI), mais aussi à Stéphane Mallarmé et son magnifique poème en prose "Plainte d'Automne" qui débute par ses mots si cruels à son coeur : "Depuis que Maria est morte...", et puis, Jules Lemaître, Hippolyte Taine, Paul Verlaine, L'abée Delile, Jules Laforgue, etc, ...

"La seconde d'après leurs griffes au loin étirent
des gestes de sculpteurs" - Joli passage que celui-ci.

Au fait, je ferai comme Giacometti. Un amoureux fou des chats.

   Anonyme   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Troupi
Tout d'abord je dois dire que l'incipit m'a beaucoup plu.
Le poème, lui, est agréable à lire.
Difficile de trouver du nouveau pour décrire les chats, mais qui les aime a toujours envie d'en parler.
" solennels mes chats prennent des poses
dérobées aux statues d'une Égypte oubliée '' petit clin d'oeil à Bastet.

" si d'un œil ils m'invitent
je vais plonger mes doigts
dans leur fourrure épaisse " c'est un bien agréable moment pour l'un et l'autre...

   papipoete   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
bonjour troupi,
A quoi rêvent les chats, les vôtres ou d'autres ? A ce qu'ils feront une fois éveillés ; s'étirer, bailler, manger si c'est l'heure, faire leurs besoins, et ronronner entre 2 coups de griffes à la caresse du maître . Comme c'est épuisant, cela mérite bien un petit somme !
Vous évoquez ce programme félin de belle manière, tels " leurs saphirs mordorés cachés dans leurs écrins " et " le dos qui ondule telle une longue vague " .
J'ai l'impression que vous aimez vos chats ...

   Robot   
15/8/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Ecrivez chat et aussitôt les poètes en général s'extasient. C'est vraiment l'animal symbolique de ceux qui écrivent.
J'ai surtout apprécié que ce texte soit en libre pour échapper aux rimes convenues que de poèmes en poèmes on retrouve sur le sujet.
L'angle sous lequel est abordé ici le thème a le mérite d'être original par rapport à d'autres productions. Au moins jusqu'au deux vers : "Mais bien vite leurs yeux se referment
épuisés"
Ensuite on retombe dans le gentil matou commun qu'on tripote.

Peter Ustinov affirmait que le chat a trois noms: (je cite de mémoire)
Son nom générique: Chat
Le nom qu'on lui a donné
Et le dernier nom, celui que seul le chat connaît et qui n'a jamais été prononcé.

Merci pour cette version et cette déclinaison de votre animal favori.

   Raoul   
17/8/2016
 a aimé ce texte 
Un peu
Curieux la fascination pour cette bête qui n'est tout de même qu'un lapin à petites oreilles !
Le "problème" avec le sac à puces, c'est qu'il a déjà amadoué maint pouet ou littérateur (& je ne parle pas des peintres…) et que donc, il n'est pas aisé de sortir des sillons déjà tracés par les prédécesseurs.
Pour moi, c'est un peu l'écueil, l'œil pierre précieuse, les poses égyptiennes, la nonchalance bohème, la sensualité du poil… , toutes ces évocations, élégantes j'en conviens, ne sont pas très neuves.
Rossini, qui n'a pas cuisiné que le tournedos et avec bien moins de vocabulaire, certes, nous en a tracé une plus vivante pochade griffue [ https://youtu.be/GdM0xLxEJLk ].
Pour moi ce poème, même si la métrique l'est ô combien, manque de liberté de ton.
D'ailleurs à quoi rêvent ils, ces chats ?..

   Anonyme   
20/8/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Je vais commencer par le petit bémol, sur la forme, l'espace entre chaque phrase à partir "Ils sont trois et je n'ose", me semble inutile, il n'apporte rien et il déséquilibre un peu l'ensemble visuellement, mais cela ne nuit pas au plaisir de la lecture.

Fascinant animal, dont le poète aime à rendre hommage, oui, un texte de plus me direz-vous, cela ne manque pas, et non, je ne m'en lasse pas, parce qu'il y a toujours cette petite touche personnelle, que l'auteur sait glisser, de cette façon, mon vouloir de connaissance sur le chat s'enrichit.

"A quoi rêvent mes chats", le mystère reste entier, juste un effleurement que j'ai bien aimé comme dans ces lignes :

" ls paraissent plongés dans de vastes idées
quand au bord du vertige ils regardent au loin

Mais bien vite leurs yeux se referment
épuisés "

C'est très bien observé, c'est tout à fait cela" ...


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