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Poésie libre
troupi : Nouveaux explorateurs
 Publié le 19/03/16  -  15 commentaires  -  969 caractères  -  227 lectures    Autres textes du même auteur

J'aime les voyages, mais celui-là je m'en serais passé.
Heureusement j'étais bien accompagné.


Nouveaux explorateurs



Et le temps s'est enfui où l'on pouvait encore
hésiter réfléchir
se demander pourquoi
se faire ouvrir en deux serait si important

Et le temps est venu d'aller poser son corps
aux frontières d'un monde
où règne l'inconnu des terres inexplorées

Aller frôler la mort

Pour des explorateurs d'un continent nouveau peuplé d'incertitudes
Accepter de dormir sans être vraiment sûr
que l'éveil attendu sera au rendez-vous


Implacable
Le trait de la lame d'acier
révélera l'envers du décor familier
Montagnes irriguées de rivières vermeilles
où nul soleil jamais n'effleura les vallées

Alors
Au bout des doigts des gestes magiciens
rétabliront le cours des fleuves asséchés
et leurs voies de rubis transporteront la vie
qui s'épuisait déjà aux rives affaiblies


Avoir frôlé la mort

et puis renaître et vivre


 
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   Mauron   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Beau texte qui me fait penser à la fois à la pièce de théâtre: "L'Hôtel des deux mondes" de Eric Emmanuel Schmitt et au poème: "La Rivière de cassis" de Rimbaud. Votre versification est régulière et fluide, le propos est à la fois énigmatique et clair.
Voici le texte du second:
"La Rivière de Cassis roule ignorée
En des vaux étranges :
La voix de cent corbeaux l'accompagne, vraie
Et bonne voix d'anges :
Avec les grands mouvements des sapinaies
Quand plusieurs vents plongent.

Tout roule avec des mystères révoltants
De campagnes d'anciens temps ;
De donjons visités, de parcs importants :
C'est en ces bords qu'on entend
Les passions mortes des chevaliers errants :
Mais que salubre est le vent !

Que le piéton regarde à ces claires-voies :
Il ira plus courageux.
Soldats des forêts que le Seigneur envoie,
Chers corbeaux délicieux !
Faites fuir d'ici le paysan matois
Qui trinque d'un moignon vieux."

Mais allez jeter un coup d’œil à cet "Hôtel des deux mondes", qui accueille ceux qui sont entre la vie et la mort... Belle exploration des "intermondes".

   StayinOliv   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour, heureusement que vous précisez le sujet du poème à la fin car sinon je n'aurais pas compris. Il manque pour ma part de précision et ou de métaphores pour le rendre poétique et intéressant. Mon passage préféré a été

"Montagnes irriguées de rivières vermeilles
où nul soleil jamais n'effleura les vallées "

   Anonyme   
3/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonsoir,

Je suis perplexe et mitigée devant votre poésie.
Je vous prie d'excuser ma franchise, je vais vous exposer ce qui m'a perturbée.

Tout d'abord, le rythme qui ne me semble ni fluide, ni maîtrisé. Le manque de ponctuation devrait être équilibré par les découpe des vers, permettant à la lecture de respirer, de reprendre le fil unique d'une idée qui l'est aussi. Ici j'ai un paradoxe rythmique, comme si l'auteur n'avait pas voulu choisir du tout comment on devait lire son oeuvre, la musicalité fuit donc en lecture, et c'est assez déroutant.

Le manque d'équilibre se ressent également entre les deux parties du poème : du premier vers à "au rendez-vous" l'écriture me semble en deçà, les deux strophes suivantes remontant d'un niveau (usage de vocabulaire, choix des images, rythme) voire deux, et la fin redevient plus plate.

J'aime beaucoup les deux derniers vers de l'avant-dernière et de la dernière strophe.

Les deux derniers vers du poème pourraient pour moi complètement disparaître, je ne leur trouve pas de véritable force, ils amoindrissent l'impact des strophes qui les précèdent.

J'ai un résultat inconstant, qui me laisse un gout mitigé. J'hésite entre apprécier sans plus ou ne pas aimer du tout, alors que j'ai trouvé de jolies choses malgré tout.

Néanmoins, merci pour la lecture.
Bonne continuation !

   Anonyme   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut troupi !
L'anesthésie générale, le billard, le doute d'avoir pris un aller simple
avec malgré tout un espoir de retour, tout est dit dans ce poème...
Un passage obligé très bien décrit avec quelques belles métaphores ... l'envers du décor familier, les rivières vermeilles, les fleuves asséchés ! Toutes ces images sont très réalistes et nous n'en sortons qu'au vers final...et puis renaître et vivre !
Je vois ici deux types d'explorateurs, ceux qui tiennent le scalpel et ceux qui le subissent... Chacun se fera une idée à sa convenance même si je pense que l'auteur parle du patient...
J'ai beaucoup aimé ce voyage matinal aux frontières d'un monde où règne l'inconnu des terres inexplorées...
Bravo et merci !

   leni   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
je me dois d'interpréter salle d'op lame du bistouri Pourquoi se faire ouvrir Aller retour jusqu'aux frontières de la mort

Pour des explorateurs d'un continent nouveau peuplé d'incertitudes
Accepter de dormir sans être vraiment sûr
que l'éveil attendu sera au rendez-vous

IL y a un risque...

implacable!
frôler la mort puis renaitre

effectivement très confidentiel très bien écrit

a mon avis quelques mots guides seraient utiles

Merci pour ce moment de réflexion
amitiés Leni

   Pimpette   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Sujet excellent et rare!
Tout est là, y compris les angoisses de l'avant et la joie de vivre retrouvée du réveil
Ce texte est profondément limpide...oui, oui!

Je partage avec la famille médicale autour de moi, qui dit:"chapeau"...

Particulièrement:

""Implacable
Le trait de la lame d'acier
révélera l'envers du décor familier
Montagnes irriguées de rivières vermeilles
où nul soleil jamais n'effleura les vallées

   Anonyme   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je franchis plus volontiers la porte des nouvelles que celle des poèmes dont je suis presque totalement ignorant, en particulier de cette poésie dite libre dont j'apprends avec vous ce qu'elle peut être.

Etant béotien dans cette "catégorie", je vous prie de m'excuser de n'être pas plus volubile.
Je vous dirais simplement que j'ai lu votre poème en deux temps :
1. en goûtant des phrases qui me transportaient ailleurs sans savoir précisément où. J'ai aimé ce premier voyage.
2. revenu au point de départ, mais les valises chargées du sujet exact dont j'ignorais précédemment la teneur, j'ai entrepris un second voyage. Ce n'était plus tout à fait le même, mais il n'était pas tout à fait différent.

Le hasard m'a mené à votre texte et je l'en remercie, sans oublier de vous remercier pareillement.

   Anonyme   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une façon originale de décrire une grave intervention chirurgicale, quand on n'a plus le choix NI LE TEMPS de " réfléchir, d'hésiter".
" se demander pourquoi
se faire ouvrir en deux serait si important " ; et cette angoisse de ne pas revenir après l'anesthésie " Accepter de dormir sans être vraiment sûr que l'éveil attendu sera au rendez-vous "

" Au bout des doigts des gestes magiciens
rétabliront le cours des fleuves asséchés
et leurs voies de rubis transporteront la vie
qui s'épuisait déjà aux rives affaiblies " sont-ce les artères, auxquelles vous faites allusion ? C'est du moins ce que je perçois.

   Lulu   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Troupi,

je préfère de loin vos précédents textes, plus clairs, je trouve. Ici, si vous ne précisiez rien dans votre présentation, je serais passée à côté de ce que vous vouliez signifier, bien que le titre apporte un indice. Je ne dis pas que c'est obscur, mais ce n'est pas franchement clair.

Je regrette aussi le manque de musicalité de l'ensemble. Les vers longs et courts se succèdent sans que le rythme suive.

En fait, j'aurais plutôt vu de la prose pour dire tout cela, ou un poème plus épuré, centré sur les difficultés rencontrées.

Enfin, je n'ai pas aimé le premier vers qui commence par la conjonction de coordination "Et". Pourquoi l'avoir commencé ainsi ? C'est tout comme si vous nous présentiez une suite, or, c'est le début.

En somme, je n'ai pas vraiment aimé ce texte, auquel je n'ai pas du tout été sensible, mais je vous relirai avec plaisir. Bien évidemment.

Bonne continuation.

   Pouet   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un texte sur une opération chirurgicale risquée dont on est pas certain de se relever.

Le texte précédent de l'auteur m'avait vraiment vraiment touché. Je suis resté un peu sur le bord du chemin pour celui-ci.

La métaphore de la mort et des terres inexplorées, d'un continent nouveau n'a pas vraiment fait mouche pour ce qui me concerne. Tout du moins au début du poème.

Et puis je ne comprends pas trop le titre, pourquoi "nouveaux" explorateurs?... Il me semble qu'on opère depuis un certain temps et qu'avant c'était plus risqué qu'aujourd'hui... Ou alors je n'ai rien compris au texte ce qui est possible aussi.

J'apprécie le texte à partir d' "Implacable", le début ne me cause pas trop. En revanche à partir d' "Implacable" donc, la comparaison avec un autre monde est très joliment exprimée, c'est doux et triste et plein d'espoir.

L'ensemble demeure bien écrit, on ressent de la sincérité, la peur et le soulagement, la gratitude.

Donc "un peu" pour le début, "beaucoup" pour la fin, cela donne un "bien".

Au plaisir.

   lala   
19/3/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
L'urgence, le jour J, le lâcher prise, le don de soi, oui, donner son corps, sinon mourir, mais peut-être aussi mourir.
Imaginer, couper, ouvrir, se laisser pénétrer dans une intimité inconnue de soi, inconnue de tous.
Décrire le système sanguin comme une douce nature de ruisseaux qui serpentent entre collines et vallées. Des images paisibles de cet envers du décor qui avait besoin d'un petit coup de pinceau.
Tout est juste, évoqué, partagé, nul besoin de nommer, de décrire.

   emilia   
19/3/2016
Un texte qui me touche beaucoup, relatant ce « voyage » à trois si particulier d’une intervention chirurgicale qui s’impose de façon vitale pour ce trio ( patient, anesthésiste et chirurgien entre les mains desquels il confie sa vie) quand, à la fois, ( d’où cette balance entre les deux « et »…) il n’est plus temps de réfléchir mais d’explorer un monde inconnu « peuplé d’incertitudes »… où chacun va frôler la mort au cours de cette aventure présentant un risque maximum pour le malade, ce qui permet de mesurer toute la responsabilité et la tension de ce moment d’urgence : c’est parfaitement clair et exprimé avec concision, car ce patient n’est pas ordinaire, c’est un poète dont la plume est habile à transcender le réel en vantant les mérites « des gestes magiciens » capables de redonner la vie, d’irriguer à nouveau « les rivières vermeilles » et « leurs voies de rubis » où s’écoule aussi la poésie, bien présente malgré l’improbabilité du sujet traité, en diffusant au lecteur, entre les lignes, les émotions fortes ressenties à chaque étape… ; merci à vous pour ce partage et longue vie à votre talent…

   Anonyme   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour : et merci pour ce poème !

Je dois avouer ne pas avoir trouvé les mêmes rivières que vous.

J'ai rapidement lu les commentaires, et quelqu'un soulignait le manque, — l'absence, soyons clairs ! —, de ponctuation. C'est dommage. Lorsqu'on veut conquérir l'ailleurs, la ponctuation marque une description supplémentaire dans le rapport que l'on entretient avec le lieu dont l'on s'empare. Alors je suppose que c'est un choix de votre part ? Ne pas offrir ce voile psychologique que suppose la ponctuation, et offrir la possibilité au lecteur de créer sa propre ponctuation ? C'est en tout cas ma propre interprétation.

Le poème est intéressant : le temps vient et s'enfuit sous les yeux du lecteur. Votre temps nous permet d'imaginer ce continent dont vous parlez. C'est joli ; je regrette néanmoins l'absence d'une audace. La vôtre ! Vous pouvez davantage frôler la mort. N'hésitez jamais. Car dans ce poème, je sens une tentative lyrique. Néanmoins, plusieurs points noircissent cet assez joli tableau, — ne voyez là aucune forme d'agressivité, je vous en prie ! — : la répartition des strophes semble assez hasardeuse et l'étendue du vocabulaire de l'ailleurs ne m'apparaît pas assez déployé. Votre écriture ne se déploie pas assez : ce qui est dommage, car vous avez du potentiel dans le dire.

Un manque d'audace et de prise de risque. Je ne regrette néanmoins pas le voyage. Merci à vous !

Messiaen

   Lylah   
20/3/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

J'ai aimé certaines choses - la deuxième strophe, ou
"Le trait de la lame d'acier
révélera l'envers du décor familier
Montagnes irriguées de rivières vermeilles
où nul soleil jamais n'effleura les vallées" (sans enthousiasme pour "vermeilles", cependant)


et d'autres moins qui m'ont semblées plus convenues, moins poétiques comme
"se demander pourquoi
se faire ouvrir en deux serait si important"


"Accepter de dormir sans être vraiment sûr
que l'éveil attendu sera au rendez-vous"

En bref, une lecture agréable mais pas vraiment "embarquée" par ces lignes.

Une autre fois, sans doute.

   troupi   
21/3/2016


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