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Poésie libre
unpietrebabouin : Le temps et la joie
 Publié le 04/11/12  -  9 commentaires  -  924 caractères  -  212 lectures    Autres textes du même auteur

Maintenant que j'ai grandi, c'est l'aube qui apporte mes poèmes.


Le temps et la joie



Entrez tous ensemble messieurs les astres

je ne sais pas s'il faut s'entretenir de la joie, de ta voix
ton ombre est plus fraîche dans ma gorge
les fruits chargés comme des mystères

ta silhouette se découpe un peu partout, légère
le jour tombe comme des cheveux sur tes épaules
je prête mes yeux à tous pour que tout refleurisse

mâchons les journées comme un air d'opéra
le ruban à tes doigts prend des airs de soleil
dehors c'est un peu gris, mais sous mes paupières le monde est toujours clair
dix mille hirondelles tremblent sur ma vie

je sais des gestes que l'habitude oublie
je suis le cours de mes joues et je m'endors par terre
la pensée s'échappe sans que je retienne sa robe

je sais des mots que l'habitude oublie
là où tu te trouves il y a la tendresse
et tout ce que je pense et tout ce que je dis


 
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   Anonyme   
17/10/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Sur un sujet somme toute banal, je trouve que vous réussissez très bien à installer une ambiance douce, imprégnée de sérénité, de la grâce de la présence aimée. Les mots sont simples, le rythme plutôt amorphe selon moi, mais toute une tendresse traverse ce poème d'où se dégage beaucoup de charme, je trouve.

Une mention pour le premier vers et les deux derniers tercets qui pour moi sont très bien équilibrés, où le mystère naît de la banalité même, légèrement décalée.

   Marite   
4/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Un sujet banal certes, mais la poésie, surtout libre, est avant tout je crois l'expression de ressentis et sentiments qui nous traversent et qui nous viennent on ne sait d'où. Ce poème en est l'llustration.

Quelques détails ont interrompu le fil de ma lecture.

- messieurs les astres : je n'ai pas trop aimé. Je préfère d'autres mots pour les évoquer : étoiles, lumières de l'univers ... etc

- Le troisième vers de la troisième strophe est déséquilibré par rapport aux autres vers. Pourquoi ne pas en faire une strophe de cinq vers avec :
" ...
Dehors c'est un peu gris, mais sous mes paupières
Le monde est toujours clair
..."
D'autant plus que cela porterait le nombre total de vers à 18 pour ce poème (soit 1 + 8 = 9 j'aime mais je sais que c'est très personnel).
Bien que l'expression soit libre, j'apprécie qu'un équilibre, une régularité se cachent dans l'apparent désordre.

- Je n'ai pas compris l'expression " je suis le cours de mes joues"

- "la pensée s'échappe sans que je retienne sa robe" j'aurais préféré, pour le rythme "..... sans que je ne retienne ..."

Indépendamment de ces détails, j'ai aimé l'ensemble.

   Labrisse   
4/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Cher ami babouin (c'est vous qui l'affirmez!)

Je ne commente d’habitude pas le vers libre, je pense en effet qu’il est inobjectif de trouver des principes généraux à de la … liberté… et, pire!...de tenter de les prendre à défaut. Donc pour en rabattre mais donner mes gouts, je me tairai sur le plan de la forme et lisant ces vers je relaterai que je trouve une pièce … comment dire… très lyrique, assez triste quand même…une élégie !

Je crois comprendre que le poète relate ici la disparation amoureuse ou un effacement sentimental, j’en ressens l’abandon de l’être dans la narration (assez complexe quand même) car la pièce est décousue (comme un chagrin) au point où le sens global est peu lisible directement et, sans structure (comme une peine) il reste peu de moyens d’échapper au déséquilibre... Mais il est intéressant ce décalage d’une agitation des actes et de leurs effets (que je ressens comme sourdement hystériques) et le côté très écrit, très littéraire, du texte, teinté d’un certain romantisme néo-contemporain.

Puis viens l’oubli de l’aimée (ref : la pensée s’échappe sans que je retienne sa robe) où le poème fait corps à lui-même en un écho rémanent et impérieux… oui ! L’oubli est une des affaires importantes de notre vie, et sa cruauté de notre poésie.

Simiesquement votre
Labrisse.

   Blacksad   
4/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
En lisant le premier vers, j'ai eu très peur de la suite... et j'ai été très agréablement surpris.

Une vraie ambiance se dégage de ces mots simple associés avec délicatesse. Ni rimes ni ponctuations pour venir brider l'émotion. Il s'en dégage quelque chose d'à la fois doux et mélancolique.

Seul reproche, ce long 10è vers qui vient briser le rythme qui s'était construit jusque là dans ce texte.

   brabant   
4/11/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour Un PiètreBabouin,


J'ai trouvé ce poème un peu confus, à qui le narrateur/poète s'adresse-t-il ?... à l'aube ?... aux astres ?... à sa compagne ?... à lui-même ?...

J'ai un peu de mal à en comprendre les images : une ombre fraîche dans une gorge ? Quels mystères pour les fruits ?... et quels fruits ?... métaphoriques ? "ta silhouette" puis "mes yeux à tous" ? Pourquoi pas [des airs] d'opéra puisque "les journées" ? Quel ruban sur quels doigts ? ... ... ...

Parallèlement à ça j'ai rencontré de belles formulations :
"le jour tombe comme des cheveux sur tes épaules/
dix mille hirondelles tremblent sur ma vie/
je sais des gestes que l'habitude oublie [à ce sujet pourquoi pas 'j'essaie' plutôt que "je sais" trop pompeux et trop usité dans cette occurrence...]/
la pensée s'échappe sans que je retienne sa robe [qu'il faudrait cependant peut-être reformuler. Bon, la robe de la pensée qui s'enfuit..., c'est une belle image.]/
je sais des mots que l'habitude oublie"


Oui, il y a de belles formulations, fulgurantes et véritablement poétiques, mais le tout est resté trop confus pour moi.

Ce n'est que mon avis. lol.

:)

   Arduinna   
4/11/2012
J'avouerai que je n'ai pas tout compris, loin s'en faut.

Alors, faut-il imputer cela à mon étroitesse de vue ou à l'écriture elle-même, je n'en sais rien, mais il me reste une impression de grand méli-mélo à la fin de ma lecture. J'ai la sensation de mots et de phrases déposés là, dont la mélange est parfois heureux ("le jour tombé comme des cheveux sur tes épaules", "je sais des gestes que l'habitude oublie"), parfois nettement moins ("mâchons les journées (...)", "dix mille hirondelles tremblent sur ma vie" (?), "le ruban à tes doigts prend des airs de soleil" etc..), parfois même totalement incompréhensible ou disharmonieux, le tout dans un joyeux désordre.

Je suis au regret de dire que j'ai cherché la poésie mais ne l'ai pas vraiment ressentie. Je n'ai saisi ni le sens des phrases, ni les émotions, et je suis donc restée sur le carreau, assez frustrée je dois dire. Désolée de n'avoir rien de plus agréable à dire :-(

   stellamaris   
5/11/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Bonjour Unpiètrebabouin, mon impression sur ce texte est très mitigée... Je n'ai pas aimé toute la première partie du texte, parce que je ne l'ai pas comprise (ni avec la tête, ce qui n'est pas très grave en poésie, ni avec le coeur, ce qui est beaucoup plus gênant) ; j'ai été complètement déstabilisé par ce vers interminable... Par contre, j'ai adoré les deux derniers tercets ; ils auraient pu faire à eux seuls un poème autoporteur, et je l'aurai adoré ! À eux seuls, ils rachètent tout ce qui précède...
Avec toute mon amitié.

   Titato   
5/11/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème m'a beaucoup, beaucoup plu, et je lui trouve une atmosphère qui m'a rappelé Neruda...et le phrasé est d'une ligne simple - et ce qui ne veut pas dire du tout simpliste - et gorgé de tendresse, d'une douceur espiègle.

Ce poème a un parfum de menthe.

Le petit bémol - minuscule - est le vers :

"dehors c'est un peu gris, mais sous mes paupières le monde est toujours clair"...un peu long, dans le lire et je l'aurais un peu plus vu découpé - mais bon, c'est tout personnel, déjà, et ça ne gâche en rien.

J'ai fait un bel instant de lecture, et belle promenade.

Amicalement.

   Anonyme   
6/11/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Il y a des voies insoupçonnées pour aller vers un auteur. Chez vous j'étais curieux de savoir comment versifiait un babouin. Peu connaisseur en zoologie, grande fut ma surprise de constater qu'un primate pouvait tout à fait rivaliser avec le meilleur de nos poètes.
Certes, le langage n'est pas toujours très clair, parfois abscons, avec les marques d'une condition animale bien présentes : « les fruits chargés comme des mystères / mâchons les journées / je m'endors par terre. »
Néanmoins, d'autres images, ravissantes, du type « dix mille hirondelles tremblent sur ma vie » ainsi que plusieurs réflexions pertinentes « je sais des gestes que l'habitude oublie » m'ont fait tomber sur des fesses que j'ai certainement moins rouges que les vôtres.

Assurément vous devriez quitter la savane pour monter à Paris, la gloire vous y attend !.


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