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Chansons et Slams
vag : Quitter l'enfer
 Publié le 21/04/15  -  9 commentaires  -  3523 caractères  -  120 lectures    Autres textes du même auteur

Texte écrit à la base pour être posé en rap.


Quitter l'enfer



Perdu dans ma solitude, je cherche à prendre de l’altitude
Mais mes pas n’étreignent que le bitume, et dans mon cerveau règne la dictature de la biture
Elle m’imprègne de sa brume, et dans cette nuit sans lune, d’un nouveau jour sans thune
Le rhum se remplace par un rhume, rythmé de manière lugubre.
Je cherche à rebâtir les ruines mon esprit, avant que le temps ne ride mon âme et la rende aride
Alors j’élude et j’élucide mes élucubrations, sur ce monde où le suicide
Me semblait seule solution lucide, telle une luciole tacite
Me guidant entre alcool et retour d’acide. Mais dorénavant, la mort m’apparaît navrante
Car à l’époque des poches dénuées d’or, je voyais les coups du sort dénuder mes torts
Me forçant à remonter à bord de ce monde qui ne tourne plus mais se tord
Aux côtés d’une humanité qui s’entête dans ses torts
Et borde d’ignorance l’enfance, comme je brode mes vers d’une amère insolence.
Les yeux ouverts sur cette mer de violence, je lance ma lance de pestilence
Et dénonce la démence d’un peuple qui cautionne avec conscience
Les hommes au cœur de ronce qui renoncent à voir une once de bonté en ce monde
Et ne voient qu’un profit rance comme espérance de leur propre errance.
Cela m’attriste et attise ma flamme d’artiste mais dame flemme me piste
Elle se tapisse et une fois lancée s’immisce sans risque et incise une vis visant
À vicier la connexion entre pensée et action, me paralysant dans des illusions
Plissées par une réalité où les glaciers disparaissent et ne laissent dans leur sillon
Que de la lave en fusion.
Alors je bave ma bile à l’encre indélébile sur des thèmes au ton grave
Jouant mes phrases à pile ou face je les empile sur les lignes de ma page
Et pave l’épave de cette idylle d’idées sombres à en faire pâlir ma rage
Si la pâleur de mon cœur fait peur c’est dû à la noirceur des images qui le heurtent
Car c’que j’vois c’est un chauffeur ivre prendre la vie d’une petite fille
Et la famille de celle-ci en pleure. Penchés sur l’horreur ils abdiquent
Face à la douleur et décident de prendre la vie d’cet alcoolique
Pour venger leur enfant qui ne verra jamais la suite.
Puis ensuite je vois la fuite de terroristes le fusil nourri d’extrémisme
Tentant d’exterminer la liberté pour l’idée que Dieu existe
Et qu’il exige d’être vengé à l’aide de gros calibres.
C’est ce que j’vois lorsque j’égare un regard à l’écart d’mon toncar
Une hécatombe qui grandit lorsque les ondes de violence abondent
Et inondent de pensées immondes un monde qui agonise sous les bombes
Alors j’ironise en écoutant les inepties d’un psy qui m’explique que ma névrose
M’empêche de voir les choses en rose et qu’elle fausse ma vision
Mais ici, je te le dis, ce n’est qu’une fosse où même les Bisounours cherchent à te faire la peau
Et moi je pose ma prose pour oublier que le temps explose
À coups d’crosse mes rêves de gosse.
Mes illusions se sont transformées en fiction
Et je disparais lors qu’apparaît le brouillard de mes actions.
Ne me cherchez plus je suis loin de vos frictions
J’aurai bientôt solution pour trouver l’absolution
Mais dans l’absolu ma rédemption me reste à faire
Malgré la pression je ne lâcherai pas l’affaire
Et je continue ma route qui mène aux portes de saint Pierre
Pour pouvoir un jour quitter ce sinistre enfer.


 
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   Vincent   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Perdu dans ma solitude, je cherche à prendre de l’altitude
Mais mes pas n’étreignent, que le bitume, et dans mon cerveau règne, la dictature de la biture
Elle m’imprègne de sa brume, et dans cette nuit sans lune, d’un nouveau jour sans thune
Le rhum se remplace par un rhume, rythmé de manière lugubre.

je ne suis pas du tout spécialiste en slam ou rap

mais celui ci me parle

je trouve que votre ou notre enfer est très bien décrit

avec de belles sonorités

les mots aux sons similaires donnent bien le rythme du slam ou du rap

j'ai beaucoup apprécié l'ensemble

   funambule   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Au vu de la construction je verrais ça plutôt en slam, la musique (y compris en rap) exige une structure plus rigoureuse... mais ça reste possible tout de même dans le cas présent.

La richesse des allitérations, le bel élan des mots ne masquent pas totalement le fond qui demeure un peu cliché pour le genre mais c'est pas mal tout de même, un bon moment de lecture qu'il faut pousser au bout pour apprécier. Bonne continuation !

   Francis   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Difficile de garder son âme d'enfant quand la violence abonde sur les ondes ! Qu'il est douloureux d'être lucide ! Les sonorités, le rythme pourraient permettre de chanter, de mettre en musique ce désespoir du naufragé dans un monde qui "ne tourne plus mais se tord ". Cherchons les fleurs fragiles de l'amitié, la solidarité, l'amour..Il en existe encore...quelques-unes !

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Finalement – après lecture complète de ce texte – je confirme : ce genre m'ennuie presque qu'autant que la poésie classique (sauf de rares exceptions).
Pourquoi ?

Pour la classique parce qu'elle me paraît d'un autre âge avec son défilé – souvent – d'allégories, ou de dieux et déesses, et de tournures un peu surannées.
Pour votre poésie – slam je crois– c'est le rythme qui m'assoupit un peu, peut-être trop de rimes, d'assonances (je crois que c'est le terme, ou allitération), trop d'assonances assomme, trop d'allitérations altère. Non ?

Et puis dans les deux cas on me parle d'un monde qui me paraît improbable.
Mythique (je simplifie) en classique. Réaliste en slam/rap (je simplifie aussi) ?

Par exemple :

« Et moi je pose ma prose pour oublier que le temps explose
À coups d’crosse mes rêves de gosse.
Mes illusions se sont transformées en fiction »

me parait exagéré à cause des coups de crosses, cela dit je ne sais pas où vous vivez, c'est peut-être vrai même si c'est une métaphore, ou une illustration de la difficulté de grandir un peu libre, ou bien ? Mais les coups de crosse sur les rêves de gosses me semblent laisser des traces tellement dures que, soit on ne peut pas en parler (ou difficilement), soit on en parle autrement.

Enfin je relève des maladresses, ou des trucs vraiment légers – poétiquement parlant – pour ma lecture personnelle bien sûr.

Par exemple :

« Le rhum se remplace par un rhume »

« Mais dorénavant, la mort m’apparaît navrante »

« Et borde d’ignorance l’enfance,»

« Alors j’ironise en écoutant les inepties d’un psy qui m’explique que ma névrose
M’empêche de voir les choses en rose et qu’elle fausse ma vision
Mais ici, je te le dis, ce n’est qu’une fosse où même les Bisounours cherchent à te faire la peau »

Et puis la fin avec Saint Pierre…

J'espère ne pas vous démoraliser plus, en vous disant que le paradis c'est aussi ici – en bas, comme l'enfer...pas ailleurs !  
 
Vous avez écrit un texte qui tient la route d'un certain point de vue mais qui me laisse vide d'images et avec un doute sur la valeur de votre ressenti, dit autrement : est-ce vécu ou fantasmé ce monde où vous luttez, où vous vivez ?

Peut-être vous faudrait-il épurer votre texte en vous gardant des clichés du genre ? Mais ça ne doit pas être facile. Mais ça peut valoir le coup !

Cordialement

C.
 

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Mon avis est que la densité de ce texte devrait l'orienter vers un slam. Je ne suis pas "expert" dans le genre, mais il me semble que l'inégalité de la métrique pourrait rendre un rap un peu désordonné et interminable...
Pour ce qui est du fond, il se tient bien, avec de bonnes images.

   Robot   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est un texte qui correspond plus à un slam pour le rythme et la rencontre des mots. Il me semble que le Rap est un style musical, alors que le slam est un style oratoire. L'un et l'autre sont parfois confondus.
Ce slam donc, avec le langage particulier et parfois excessif du genre, avec ces redondance de syllabe - solution, absolution, absolu - possède un rythme qui permet d'appuyer sur les mots et de les faire ressortir. Il apporte une oralité expressive qui donne à l'ensemble du thème beaucoup de force, bien plus que ce que donnerait les visions d'un contemporain métaphorique abstrait, ou les images du classique.
Vous avez choisi la catégorie adéquate.
Même si votre vision du monde n'est que partiellement la mienne, vous avez sincèrement posé la vôtre.

   Anonyme   
21/4/2015
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Là je dis "OUI" ! Oui et oui !

Moi qui suit un fervent adepte des jeux de mots - entre autre - je me suis régalé en vous lisant.

Vous maîtrisez l'art des sonorités, des métaphores brillantes et novatrices, alors bravo !

   Anonyme   
24/4/2015
 a aimé ce texte 
Un peu
Il m'arrive d'écouter du rap et votre texte m'en semble bien loin. Dans le rap les phrases sont en effet plus courtes, plus rythmées et souvent un refrain s'intercale. De plus l'expression est plus simple, moins recherchée, la vôtre est très littéraire. C'est davantage un slam que vous avez écrit là, qui d'ailleurs ne doit pas être facile à prononcer tant la métrique est irrégulière.
Sinon il y a quelques bons jeux de mots et des sonorités bien trouvées. Le thème - constat désabusé de l'existence - n'est pas d'une grande originalité mais se prête à ce genre d'exercice.

   Anonyme   
28/2/2016
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai par moment pensé à capituler devant la longueur et la densité de l'écrit, puis finalement je suis allée au bout, un texte intéressant mais pas en sa totalité, il y a de bons jeux de mots sur les maux, un vocabulaire riche, de bonnes tournures de phrases, une écriture bien maitrisée.

Mais le sujet ne m'a pas convaincu, il s'étale en long et en travers un mal être, toute cette noirceur, ce lugubre d'un état d'âme, à la longue c'est déprimant, ça fiche le bourdon. Je ne suis pas adepte, ni sensible à genre d'écrit, c'est dû à ce trop plein d'éléments négatifs de toutes sortes. Je trouve qu'il en est bien trop fait, il faudrait peut-être, être un peu moins prolifique, un peu plus mesuré pour permettre un ressenti, là on est complètement submergé, c'est un véritable raz de marée d'informations.


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