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Poésie contemporaine
Vanessa : Le mur de la vanité
 Publié le 17/08/18  -  8 commentaires  -  1677 caractères  -  220 lectures    Autres textes du même auteur

La Belle va-t-elle trouver chaussure à son pied ?


Le mur de la vanité



On la disait belle comme un soleil.
De ses rayons elle tissait la toile
Où mille amants perdirent le sommeil
De n'être celui qui serait son étoile.

La Belle s'offrirait en toute vanité
Le droit d'aimer celui qui saurait
Partager avec elle son piédestal.
L'asseyant sur le trône des aurores boréales.

Les galants s'inclinèrent en toute humilité
Et quittèrent le bal aux trois coups fatals.
Plus puissant elle avait trouvé : une divinité !
Le rideau fut baissé sur des rêves d'idéal.

Qui est plus puissant que l'homme ici-bas ?
Sinon le soleil qui fait mûrir le fruit
Et fait couler le sirop de brûlants ébats
En la veine des belles en mal d'ennui.

Ils arrivèrent en rang de guerre,
Altocumulus leurs torses gonflèrent
Et remplirent le ciel d'une ombre furieuse
Qui goba le soleil d'une lampée fiévreuse.

Qui est plus puissant que le soleil ?
Sinon le nuage qui peint le toit du monde
En dégradés irisés qui, oh merveille,
Siéent tant au cœur des belles fécondes.

Mais l'Alizée au vent d'Autan s'allia,
D'un souffle furent chassés les soldats
Dévoilant le bijou : l'anneau de Saturne
Qui lie les cœurs en croix aux rêves nocturnes.

Qui est plus puissant que le nuage ?
Sinon le vent qui vole les tourments
Des petites gens qui rêvent de mariage
Et de flonflons sous le firmament.

Le mur s'éleva dans un éclat de voix,
Aux mystères des cieux la route il barra.
Un homme, simplement riche d'une truelle,
Fit s'incliner devant lui la vanité de la Belle.


 
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   Anonyme   
7/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

Un long poème en forme de parabole.
Une parabole incomplète à mon avis, car j'aurais aimé que l'on revienne au point de départ ( partant de ce maçon qui aura construit le piédestal, pour y revenir en fin de poème).
Ce poème me rappelle un livre que je lisais à mes enfants, petits, issu des "belles histoires" il me semble.
Là la composition est plus savante, plus poétique et léchée quant au style.
Sur la longueur, on ne peut échapper aux mots chevilles : "Et" notamment
"Et quittèrent le bal aux trois coups fatals.", il me semble qu'i manque une syllabe (13 quand la plupart des autres en comptent un nombre pair. Même si on trouve des 9, 11 syllabes, ce 13 se démarque plus.)

Ensuite, je me suis demandée : pourquoi LE mur et pas UN mur, dans le dernier quatrain.
Enfin, pourquoi avoir choisi UNE vaniteuse ,mais là c'est mon côté MLF ultra qui doit parler.

Merci du partage,
Éclaircie

   papipoete   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Vanessa
La belle sans égale dans le ciel, voulut partager sa toute puissance, mais songeait bien qu'impossible serait la gageure ! Le soleil était au premier rang bien sûr, mais les nuages alliés aux vents eurent raison de cet encombrant prétendant ! Il ne restait donc personne pour s'assoir aux côtés de " Belle ", mais c'était sans compter sur une main laborieuse qui, dressant un mur, eut raison de la prétentieuse !
NB je suis sans doute à cent lieues de l'idée de l'auteure, mais j'interprète ses vers ainsi ! ( je vois la " belle " en Lune, ou Vénus ? )
Un poème qui put se lire, assis au bord du lit de ma fille au moment du dodo et j'entends << et alors, qu'arriva-t-il ? relis papa, je n'ai pas bien compris là ! >>
La strophe des " altocumulus bombant le torse " est particulièrement démonstrative !
Je ne vérifie pas la métrique, car il me semble que le " contemporain " est la forme choisie par la poétesse .

   Donaldo75   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour Vanessa,

J'ai trouvé un côté chanson de troubadour, dans cette fable bien tournée, bien menée avec humour parfois.

C'est sympa, ça change de ce que je lis habituellement ici.

Merci pour le partage.

Donaldo

   Anonyme   
17/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien
" La Belle s'offrirait en toute vanité
Le droit d'aimer celui qui saurait
Partager avec elle son piédestal." Qui cette belle symbolise-t-elle ? La vanité elle-même ?
Des hommes, le soleil, des nuages chassés par le vent ; autant de prétendants rejetés.
Cette truelle est-elle la métaphore de l'humilité et ce mur érigé, celle de la différence.
C'est ma façon d'analyser ce texte.

" des belles en mal d'ennui " en mal de, signifie en manque. Les belles sont en manque d'ennui ?...

   Anonyme   
19/8/2018
Commentaire modéré

   Vanessa   
19/8/2018
Commentaire modéré

   BlaseSaintLuc   
18/8/2018
 a aimé ce texte 
Bien ↑
C'est un long travail , pour une parabole réussi , en dehors de toutes polémiques , qui prennent fin (parce qu'il le faut!) on se doit d'apprécier ce texte en toutes sérénités , comme tout texte sur ce site .
C'est propre, bien écrit, un peu long, mais c'est la forme qui veut ça, c'est intelligent, même s'il manque la boucle du maçon versus le piédestal.
Merci pour ce texte, et à ceux à venir.
Merci aux lecteurs, sincères de dire.

   Anonyme   
19/8/2018
C'est dommage ces alexandrins mutilés quand il suffisait souvent de peu de chose pour en respecter la mesure : en première strophe, par exemple, une épithète de deux syllabes pour chacun des 3 premiers vers et le second élément de la forme négative pour le dernier...

Vous comprendrez que je ne commente pas plus loin ni n'évalue en l'état.

   Apolluc   
19/8/2018
On pourrait, à force de vanité, passer à côté de l'Amour !
Quel dommage ! Mais quel beau poème où peinture et musique
font un si beau mariage !
Bravo chère poétesse !

   Provencao   
21/8/2018
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Le rideau fut baissé sur des rêves d'idéal."

Un mot me manque ici, pour désigner, parmi toutes ces vérités , celui qui régit nos rapports à la sincérité . J’ai pensé d’abord à humilité , puis à véracité ou véridicité ... avant de songer, à authenticité ...

Je retiens finalement mauvaise foi, sans méconnaître que cela peut excéder l’usage ordinaire du mot.....

Très fort de vérité.
Au plaisir de vous lire
Cordialement


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