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Poésie néo-classique
Vincendix : Au temps de la moisson
 Publié le 27/07/21  -  14 commentaires  -  837 caractères  -  301 lectures    Autres textes du même auteur

Dans les années 40/50, malgré la rudesse du travail, la moisson était la période préférée des paysans.


Au temps de la moisson



Au temps de la moisson et de ses gerbes blondes,
Du goûter dans les champs à l’ombre d’un bosquet,
À l’ère des chevaux et des terres fécondes,
Ce repas en plein air valait bien un banquet.

Tournait et cliquetait l’énorme moissonneuse
À la lame tranchante, aux ailes de moulin ;
Sur un tapis roulant jusqu’à la botteleuse
Les épis de blé mûr poursuivaient leur chemin.

Les femmes, les anciens derrière l’équipage
Sous un soleil de plomb, protégés de chapeaux,
Rassemblaient et mettaient d’un habile empilage
La récolte du jour en solides faisceaux.

Les mollets écorchés par les rudes éteules,
Les bras parfois piqués par de vilains chardons,
Les enfants s’amusaient, courant autour des meules
En imitant le bruit des guêpes, des bourdons.


 
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   Anonyme   
16/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai pensé à cet immense tableau impressionniste de Rosa Bonheur que j'ai admiré au Musée d'Orsay... Comme lui, je trouve votre poème solide, bien ancré dans la terre, et par là même offrant une échappée vers une dimension poétique. De l'ouvrage des plus honnêtes selon moi, le propos est net, la métrique assurée.
Mon bémol viendrait des qualificatifs ; à mon goût il y en a un peu trop (tenter de dire les mêmes choses sur des vers plus courts, par exemple des décasyllabes, vous permettrait éventuellement d'en réduire le nombre ; à vous bien sûr, auteur ou autrice, de voir), et surtout ils sont trop attendus. Les gerbes, faut-il vraiment préciser qu'elles sont blondes ? La moissonneuse énorme, le blé mûr (pour la moisson, j'espère bien !), les terres fécondes, le soleil de plomb ?... Je me dis qu'un peu de recherche de ce côté-là, de décalage, n'aurait pas nui.

   GiL   
17/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Ce poème tout simple se lit avec plaisir et bienveillance, dans le même esprit qu’on regarde sans trop d’émotion une peinture naturaliste du 19e siècle.
Les alexandrins sont fluides, les rimes suffisantes (je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi il n’est pas présenté en catégorie classique).

J’ai été gêné par l’association fréquente d’un nom avec un adjectif rarement inattendu : gerbes blondes, terres fécondes, habile empilage, solides faisceaux, rudes éteules, vilains chardons.
La construction des phrases affirmatives qui commencent par le verbe me paraît souvent artificielle et presque toujours dictée par la rime : c’est le cas du vers 5.

L’ensemble me donne l’impression d’un honnête devoir scolaire qui développerait bien l’énoncé, mais sans grand enthousiasme.

Dommage, car tous les ingrédients sont présents : la prochaine fois, mettez-y plus de piment !

   Miguel   
18/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Je ne vois pas ce qui empêcherait ce texte de paraître en section classique.

Un beau tableau, une scène champêtre dans la bonne vieille tradition bucolique. Du réalisme poétisé par le talent de son auteur. C'est plein de vie : des personnages, du mouvement, l'humain dans toutes ses composantes, la machine, précieux auxiliaire, et le bonheur de vivre. Une symphonie de mots.

   papipoete   
27/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Vincendix
" au temps des moissons ", l'auteur qui ne parle pas comme dans livre ; mais raconte ce qu'il a, de ses yeux vu.
Et l'on voit tous ces travailleurs, affairés sur la moissonneuse " aux ailes de moulin ", tandis que les épis se laissent botteler !
Les femmes ne sont pas en reste, à assembler la récolte en faisceaux, pendant que s'amusent malgré les écorchures, les enfants heureux de ces moments.
NB comme si on y était ! et le film de ce grand moment, s'anime sous la plume de notre Doyen, qui n'a rien oublié, non rien oublié !
Il ne manque que le bruit et la poussière, mais la scène est si vivante qu'on pourrait " rentrer " dans la projection !
la dernière strophe est ma préférée, quand les gamins jouent, quoi qu'il arrive, entre griffures et piqures de taon sur ce Par où les éteules font office de gazon.
Les dodécasyllabes tels épis dressés au garde-à-vous devant leur maître, ne se couchent derrière aucune faute...

   Lebarde   
27/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Bonjour Vincendix

Je croyais avoir laissé un commentaire en EL. Eh bien non, je répare sans attendre même si je préfère de loin réagir en EL.

Beaucoup de nostalgie et de souvenirs pour ceux qui ont connu cette époque révolue, l’occasion de découvrir ces scènes rurales d’antan pour tous les autres qui peuvent aussi aller au musée admirer ces tableaux campagnards que d’aucuns trouveront, bien à tort poussiéreux.

C’est beau, c’est classique c’est réaliste, c’est la poésie comme je l’aime avec des mots simples, des images sobres, vivantes, pleines de vérité.

Qu’on ne me dise pas que ce poème est vieillot, trop prosaïque et manque d’originalité, moi je m’étonne seulement qu’il ne trouve pas place dans la catégorie classique. Il y a sans doute une bonne raison que je ne cherche pas.
Ce style de poésie est devenu tellement rare sur le site que je m’enflamme et vous dis bravo et merci.

Lebarde au milieu des gerbes et des coquelicots

   Anonyme   
27/7/2021
Il m'est étonnant de voir combien "protégés de chapeaux" n'appartient pas au poème, est une hésitation d'écriture douteuse, et jure avec le reste. D'ailleurs, non que le poème soit mal fichu (c'est un tableau réaliste qui m'intéresse peu dans sa beauté, mais, par ennui, j'y passerai peut-être des heures), c'est cette expression fascinante dans laquelle je me noie et me plonge au mouvement de ce commentaire. Vivant moi-même cheveux au vent, m'ont toujours intrigué ces bizarres êtres osant porter quelque chose sur la tête ; n'est-ce là qu'une façon parmi d'autres, j'imagine, de porter un chapeau ; ce désir, cette protection, cet influx vers les ombres m'est d'un charme peu effable, et ce détail pictural de la peinture m'absorbe à y voir l'ensemble, à rêver son agrandissement, peut-être sa reprise, sa répétition, son approfondissement, et si j'ai lu l'intégralité du poème, je ne sais plus de quoi il parle, et me rappelle vaguement un moulin ; "protégés de chapeaux" — mais quelle folie hallucinée ! il faut bien avoir peur de l'application et de la poésie pour pondre pareil miracle ! Je suis très sérieux : c'est votre touche splendide, c'est votre trou d'art, votre don abouti — le recul épouvanté de votre cœur.

   Robot   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Sympathique retour en arrière au temps où la mécanisation était peu développée en dehors des grandes exploitations.
Bien sûr ce tableau agréablement désuet et idyllique ne nous montre que le côté champêtre. Il y manque peut-être un peu de sueur pour être un peu plus réaliste.

   Lariviere   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour,

J'ai beaucoup aimé ce poème. Sur la forme la réalisation est très convaincante. Les quatrains sont d'une belle facture. Sur le fond, c'est un beau tableau à la millet, avec de belles évocations.

Merci pour cette lecture et bonne continuation.

   fried   
29/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un plaisir de lecture, j'ai apprécié la simplicité de ce poème comme un tableau, son aspect rustique et vrai. Un vocabulaire que je découvre.
Merci pour ce partage.

   Cristale   
29/7/2021
 a aimé ce texte 
Passionnément
Un très joli poème Vincendix.

Je n'ai pas connu cette époque ni vécu dans ce rude milieu paysan mais pour avoir entendu des récits de mes aïeux je peux dire que vos quatrains mettent parfaitement en images les scènes qui me furent décrites.

Un tableau de maïtre est né sous vos mots.

Bravo et merci du partage.

Cristale

   Luz   
31/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Vincendix,

J'ai beaucoup aimé ce poème nostalgique qui me parle énormément, car j'ai vécu mon enfance et mon adolescence dans une ferme.
Plus anciennement, il y avait l’utilisation du fléau pour battre le blé "à la main". Il fallait frapper en rythme sur "les gerbes blondes"...
Merci !

Luz

   Yannblev   
31/7/2021
Bonjour Vincendix,

C’est vrai que jadis la moisson marquait singulièrement le temps des campagnes… je ne suis pas si sûr que ça que c’était le temps préféré des paysans, c’était surtout celui du labeur effréné, particulièrement accablant et dont le résultat n’était jamais garanti. Par contre c’est tout à fait juste qu’une fois cette tâche accomplie, moisson rentrée et paille gerbée, la respiration était profonde, la joie et la fête absolue et débridée de rigueur.

Votre description, véritable mise en images, relate cependant parfaitement cette ambiance particulière de ce moment à la fois attendu et redouté. Les termes sont évocateurs et les quatrains solides dans cette prosodie classique.
Même si parfois il mélange un peu le déroulé réel de ces travaux, le tableau figuratif, pour ancien qu’il soit, est d’une indiscutable réalité et vivacité.

Merci du partage

   Myo   
2/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une scène de la vie rurale d'un autre siècle. Quand la solidarité n'était pas un vain mot mais une réalité de la vie quotidienne, nécessaire et vitale.
Ce sens du partage dans l'effort se retrouvait dans la fête.

Merci pour ce tableau vivant qui sent bon le blé chaud et les bonheurs simples.

   Anonyme   
15/8/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Vincendix,

On peut aisément imaginer toutes les images d'un tableau tant l'évocation de ce travail éprouvant et d'un autre temps est bien décrite, simplement, mais efficacement, comme l'auteur nous a toujours habitués.
Cette scène de dur labeur à l'ancienne est très réaliste.


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