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Poésie libre
Vasistas : La roue
 Publié le 28/07/21  -  5 commentaires  -  722 caractères  -  115 lectures    Autres textes du même auteur

Presque tout s'efface, mais il reste des traces...


La roue



Ce poète-animal
court le monde,
cueille la beauté
à mains nues.

Dans le creux maternel
des signes gravés
narrent ses combats,
ses luttes, ses victoires.

Il dessine des mots
pour dire sa vie,
recouvrant à force
l’œuvre des morts.

Que peut-il contre ce vent
qui détruit et emporte,
"soumis à l’ordre sauvage
des souvenirs et des rêves" ?

Comme lui,
j’ai dans les mains
un outil, une prière,
je suis de ce monde.

Mais la matière s’évapore,
le sable boit mon eau,
mon corps déjà s’élève
et se dissout dans l’air.

La terre couve à nouveau
un être de poussière…


 
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   papipoete   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour Vasistas
j'écris ce que je ressens :
" il " couche sur le papier ses souvenirs de coeur, ses visions de la Terre, merveilles et destructions...
Il raconte sa vie, mais quand la roue aura fini de tourner, son passage en ce monde peu à peu s'effacera pour retourner à la poussière...
NB comme un blé nouveau, un épi d'homme lèvera, et récolté fera un pain à savourer... " hum, c'est beau ce qu'il écrit ! "
Et l'on ( si le héros est entouré ) tournera les pages de ses mots...jusqu'à ce que l'encre se dilue dans l'air du temps.
dans la seconde strophe, j'aurais mis une virgule après " maternel "
les deux ultimes strophes ont ma préférence.

   Provencao   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
" Comme lui,
j’ai dans les mains
un outil, une prière,
je suis de ce monde. "

J'aime bien cette idée de traces qui relie le cœur de "la roue" au mystère. La terre, l'être de poussière sont de belles connaissances de notre intériorité, une connaissance presque secrète.

Votre poème se laisse bouleverser par la présence infinie qui se voile avec force, prière et délicatesse.

Avec ce regard que tout se transforme, revit " Il dessine des mots
pour dire sa vie,
recouvrant à force
l’œuvre des morts." jolis mots humbles avec cette force tentant de révéler la trace…

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Pouet   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Slt,

j'ai vraiment bien apprécié ce texte qui a su capter mon attention dès la première strophe avec ce poète-animal qui cueille la beauté à mains nues. Même si bien sûr, le poète n'est ni plus ni moins animal que le bousier, le chimiste, le facteur, le chimpanzé ou la ballerine.

L'âme et l'inspiration sont-elles solubles dans "l'air du Temps"?

Un bon moment de lecture.

   Robot   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Préalablement peu attiré par le titre, sa logique s'est imposée au cours de la lecture. Le poème nous plonge dans un cycle, celui de tout être, celui de la nature qui inexorablement dans le recommencement de sa procréation nous conduit à une fin pour un autre tour de roue de la matière vivante dont on ne peut préjuger de la forme qu'il prendra. Rien ne se perd, tout se transforme. Telle est ma lecture de ce texte que j'ai pris plaisir à lire et à relire.

   embellie   
28/7/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La roue... (bon titre) tourne sans cesse : il y a des naissances, des vies, des morts, et c'est l'éternelle continuité que l'auteur nous invite à considérer avec simplicité, tant il est évident que ce sont des
évènements inhérents à la nature.
Et c'est pour moi dans cette démarche que je trouve ce poème très beau.
Il invite à l'acceptation en soulignant notre impuissance à éviter la fatalité de la mort : « que peut-il contre ce vent qui détruit et emporte, « soumis à l'ordre sauvage des souvenirs et des rêves ? »
Ces derniers mots étant encadrés de guillemets, je suppose qu'il s'agit d'une citation, mais de qui ?
Il nous parle de la mort avec précaution, douceur, en utilisant l'euphémisme dans la dernière strophe : « Mais la matière s'évapore, le sable boit mon eau, mon corps déjà s'élève et se dissout dans l'air. »
Une mort bien poétisée.


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