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Poésie néo-classique
Vincendix : La cité du désert
 Publié le 16/12/16  -  16 commentaires  -  1055 caractères  -  296 lectures    Autres textes du même auteur

Le désert gagne du terrain, il a chassé les habitants d’un village.


La cité du désert



Le village fantôme envahi par le sable
Gémit sous le grand vent qui souffle de l’enfer,
La chaleur en ces lieux devient insoutenable
Plus une âme n’y vit, seul rôde Lucifer.

Maisons de terre rouge aux fenêtres discrètes,
La vie était en vous avant d’être tombeaux,
Dans vos pièces d’accueil et vos chambres secrètes,
Brûlaient depuis toujours d’incandescents flambeaux.

J’entends encore au loin les chants crépusculaires,
Les appels des mamans et les cris des enfants,
Je vois sur les remparts les anciens sanctuaires,
Où venaient s’incliner des vieillards tremblotants.

Les arbres rabougris qu’appréciaient les chèvres
Sont disparus aussi de l’environnement,
Les eaux fraîches du puits dont j’humectais mes lèvres,
Enfouies à jamais sous un éboulement.

Adieu cité de paix, je conserve en mémoire
Ton hospitalité, ton accueil chaleureux,
Tes femmes, tes bergers qui m’ont offert à boire,
Tes gamins turbulents qui me semblaient heureux.


 
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   Marite   
30/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Vraiment séduite par les images déroulées au fil de ces vers. Comme un film, chaque strophe ajoute une touche à ce tableau d'un passé effacé par les sables.
Juste une petite chose m'a gênée à la lecture dans ces vers :
"Les arbres rabougris qu’appréciaient les chèvres
Sont disparus aussi de l’environnement, ..."
J'aurais préféré : ... Ont disparu ... (très subjectif)

   papipoete   
2/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
néo-classique
Ici était un village charmant aux âmes heureuses, foisonnant de vie, sous les chants et cris d'enfant .
Le désert tyran s'est emparé des lieux, a tout envahi ; " même les arbres rabougris qu'appréciaient les chèvres " sont disparus ! Il ne reste que des ombres inquiétantes de pans de mur, qui hébergent Lucifer maître de ces tombeaux ...
NB vous évoquez les gens, les bêtes et les maisons, d'égale façon et là est la réussite de cette photo, très bien cadrée . Dans chaque strophe, un vers l'illumine et touche le spectateur !
papipoète

   Francis   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Avant de voyager loin de nos paysages verdoyants, nous avons longtemps cru que Dieu avait créé une planète parfaite où coulaient le miel, les ruisseaux... Mais nous avons découvert derrière le pisé des femmes qui n'ont plus de larmes pour pleurer la mort d'un enfant, des êtres qui errent avec leur troupeau décharné ... Votre plume rappelle sans tomber dans le piège du mélo et avec des images poétiques qu'au- delà de notre continent le désert avance et brûle la vie des hommes.
Merci pour ce partage

   Anonyme   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour

C'est un beau texte sur ces villages qui disparaissent, envahis par le sable.
Des quatrains bien imagés nous portent au coeur du thème du poème.
Il n'est juste que ce sont disparus qui me turlupine un peu,
je pense qu'à votre place j'aurais mis ont disparu, et tant pis pour le hiatus occasionné puisque nous demeurons en néo.
Ou sans hiatus : Ont aussi disparu de l'environnement.

Oui, un bon texte qui a le mérite de bien définir ce qu'il veut dire.

   Donaldo75   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Vincendix,

J'ai bien aimé ce poème, pour ses images, presque cinématographiques. On voit presque les scènes d'antan se superposer au paysage désolé d'aujourd'hui.

Merci pour la lecture,

Donaldo75

   Anonyme   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Des images expressive pour traduire cette désolation qui s'est abattue sur cette " cité de paix "jadis accueillante.
Peut on lutter contre la volonté de la nature...

   Noran   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai apprécié le côté descriptif de ce texte, qui dénote une plume aguerrie en la matière.
Et j'ai également apprécié le côté fataliste sans tomber dans un pathos trop aisé.

Merci pour le partage !

   leni   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
j'ai aimé ce poème comme on aime une tranche de vie Le style est leger serein lisse du travail de pro que j'admire Bravo Merci Je relis
Salut amical Leni

   Anonyme   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut Vincent ! Ton poème, très descriptif, m'a ramené au Sahel et je t'en remercie...Je n'ai, pour ma part, jamais rencontré de villages totalement abandonnés mais en passe de l'être, oui...
Pas grand chose à faire contre les vents de sable. J'ai suivi depuis mon retour quelques expériences faites en particulier au Sénégal...
Ca retarde l'échéance mais sans régler le problème.
Juste un bémol, ce vers : Sont disparus aussi de l’environnement,

Pourquoi pas... Ont aussi disparu, etc. ?
Je pense également que le vers final manque quelque peu de force pour conclure un texte que j'ai pourtant apprécié...
Bonne continuation et merci !

   Lulu   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Vincendix,

j'ai beaucoup aimé parcourir ce poème très visuel, notamment avec ses "Maisons de terres rouge aux fenêtres discrètes". Je me suis aisément représenté ce "village fantôme", alors que je n'ai jamais mis les pieds dans un tel lieu.

On sent une nostalgie dans ces vers que je trouve très beaux dans leurs effets visuels (comme "les chants crépusculaires" ou la présence des chèvres) et leurs effets rythmiques. Les rimes sont superbes.

Comme d'autres, j'ai été surprises par "Sont disparus"... J'aurais bien vu l'auxiliaire avoir.

Bravo pour ce travail.

Au plaisir de vous relire.

   Cristale   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour,

A la lecture un frisson brûlant trouble la froidure de ma contrée et le sable a remplacé la neige dans cet espace-temps dérisoire.

Nous sommes en néo-classique, je ne m'attarde donc pas sur la forme malgré quelques maladresses qui ont été relevées.

J'ai aimé l'ambiance poétique dont vous avez su déposer les couleurs en pastel fondu sur ce triste tableau. De belles images viennent étayer le récit :

"Maisons de terre rouge aux fenêtres discrètes,
La vie était en vous avant d’être tombeaux,"

et des sons me sont parvenus par-delà les mots :

"J’entends encore au loin les chants crépusculaires,
Les appels des mamans et les cris des enfants,"

Je cite le très beau quatrain final pour le plaisir :

"Adieu cité de paix, je conserve en mémoire
Ton hospitalité, ton accueil chaleureux,
Tes femmes, tes bergers qui m’ont offert à boire,
Tes gamins turbulents qui me semblaient heureux."

Bravo et merci Vincendix.

   Brume   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Vincendix

La 1ère strophe est puissante, sans en faire trop vous avez décrit ce "four", j'imagine cette chaleur redoutable que vous m'avez transmis à merveille.
Un poème qui oscille entre drame et nostalgie, et surtout le visuel, vous me transportez vers un ailleurs dépaysant.
Vous soulignez la vie passée, ce qui est une belle idée pour ne pas sombrer dans le pathos. Et le narrateur se remémore ces maisons de terre rouge, les chants crépusculaire s, les arbres rabougris appréciés des chèvres, mais ne cherchant pas à nous faire oublier la désolation en incrustant des mots ici et là comme " tombeaux", "éboulement", "Adieu".
Un poème fort et chaleureux dont je ressens la sincérité.
Et bien sûr bon rythme comme d'hab'.

   Robot   
17/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un texte visuel qui rejoint un souci écologique sans l'aborder lourdement. Les déserts avancent encore. Et les hommes sont impuissants à empêcher un phénomène qu'ils n'ont peut-être pas créé mais qu'ils accélèrent par leur inconscience.
Les humains du sud de la planète sont victimes et avec leur village disparaissent leurs traditions et leur art de vivre ancestral. On pourrait écrire quelque chose de presqu'identique sur les hommes du nord chassé par la fonte des glaces.

Le premier quatrain introduit bien l'atmosphère brulante avec l'enfer et Lucifer.

Par contre, la ponctuation n'est pas toujours adéquate. Des points auraient parfois mieux convenu que certaines virgules.
Par exemple, après enfer un point achevant la phrase aurait amené une pause d'insistance permettant au lecteur - surtout oral - de s'imprégner de l'atmosphère.

Même remarque après tombeaux, enfants, et environnement.
En fait à chaque quatrain à l'exception du dernier les deux premiers vers forment une phrase qui se suffit à elle même.

Cependant j'apprécie beaucoup la ponctuation énumérative du dernier quatrain.

Sur la ponctuation, je peux vous conseiller le traité de la ponctuation française de Jacques DRILLON.

   TheDreamer   
18/12/2016
Sur un thème aussi fort, je trouve l'approche plutôt faible. Je songe évidemment au texte "Le désert" de Charles-Marie Leconte De Lisle ou aux "Paroles sur la dune" de Victor Hugo et dans une moindre mesure à ses "Djinns".

Le fond est amené trop rapidement, les divers éléments de cette "cité du désert" sont par trop disparates, l'émotion y est présente, mais me semble factice.

   emilia   
18/12/2016
Une cité de paix devenue village fantôme… un témoignage émouvant et nostalgique d’une disparition et d’un constat accablant qui assène la perte de tous les éléments qui avaient séduit le narrateur avant le drame, faisant partager au lecteur les aspects visuels et auditifs de cette cité tombeau dont il faut désormais faire le deuil ; merci à vous pour ce partage sincère…

   silvieta   
10/1/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément
Très beau voyage nostalgique et dépaysant (lire un tel poème en hiver est comme un feu dans l'âtre). Le choix lexical est idéal. Alexandrins sans failles et rimes parfaites.
Une seule phrase me plaît moins et je ne sais pas pourquoi "sont disparus de mon environnement". Plus prosaïque, plus vilipendé dans la vie courante que le reste le mot "environnement"? d'autre part il fallait bien faire rimer.
Pour moi ce poème est une réussite.


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