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Poésie en prose
Lylah : Alchimie
 Publié le 15/12/16  -  24 commentaires  -  1185 caractères  -  352 lectures    Autres textes du même auteur

À Michel.


Alchimie



Depuis ce soir d’automne où rien ne m’attendait, il marche auprès de moi.

Il s’accorde à mon pas, pour ne pas le réduire.


Pour ne pas se meurtrir aux reflets acérés de mes éclats de vivre, il me pare d’amour.


Si je suis ciel d’orage, terre hostile, femme-louve dont la mémoire brûlée s’acharne à réfuter la clarté d’un possible, il brandit la confiance.

Et son sourire d’enfance, peur à peur me désarme.



Si je suis nuit-détresse, larmes de fond, femme-naufrage dérivant dans l’obscur d’un ailleurs sans écho, il vient monter le guet au seuil de ma souffrance.

Du bord de son silence, il guide mon retour. Il accueille ma peine dans ses bras grands ouverts pour ne rien retenir et pour ne rien blesser.



De ses mains de tendresse, il découd point par point ma robe de cicatrices et tisse pour mon âme un voile de lumière.



Depuis ce soir d’automne, où rien ne m'attendait, il me révèle unique, libre chant, femme-soleil à la source du temps où notre amour se grave, aussi simple et sacré que l’empreinte de l’eau dans la paume de pierre.


 
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   HadrienM   
24/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le récit est intéressant. L'écriture poétique est brillante ; le jeu littéraire est maîtrisé et saisissant.

Le récit d'une rencontre, naturellement. La puissance de l'alchimie me semble décuplée par les mots ; le langage prolonge le réel.

Le réel n'est jamais suffisant ; la lueur de ton écriture en est une intéressante démonstration.

Compliments.

Bien à toi,

   Annick   
1/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
Quelle abnégation ! J'ai aimé le portrait de cet homme qui s'efface au profit de celle qui souffre. Un amour qui soigne et guérit. L'homme endosse mille rôles. Il est tour à tour celui qui accompagne, guide répare, apaise, veille, sacre... Un très beau poème dont les mots choisis font mouche à chaque fois. Je suis touchée en plein coeur.

   Myndie   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lylah,

C’est un très beau texte, dont le titre est à prendre au sens littéral car vous avez un talent sûr pour transformer les mots ordinaires en pépites et l’amour en ce qu’il a de plus pur.
Tout simplement, je me suis laissé porter par la densité de votre écriture, le charme, la grâce de vos images et la tendresse qui les sous-tend.
J’ai aimé « les reflets acérés de (vos) éclats de rire », vos « larmes de fond » et sans conteste, ma préférence va aux deux derniers vers que je trouve magnifiques.

Heureux homme, ce Michel, que votre poème-tendresse, votre poème-gratitude célèbre simplement mais avec quelle sensibilité !

Bravo pour ce superbe texte.

   Arielle   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très beau portrait de ce couple dans lequel la douleur de l'une s'appuie sur la tendresse de l'autre. La prose est belle et, à une ou deux exceptions près, se berce sur un rythme d'hexasyllabes qui lui donne un petit air incantatoire bienvenu dans cet hommage à l'amour qui tient presque de l'adoration.

J'ai particulièrement aimé :
"Il s’accorde à mon pas, pour ne pas le réduire."
"Et son sourire d’enfance, peur à peur me désarme"
"ses bras grands ouverts pour ne rien retenir et pour ne rien blesser."
moins aimé la "robe de cicatrices"

Je suis avec intérêt l'ensemble de tes parutions sur Oniris et j'y trouve toujours quelques perles qui me réjouissent

   plumette   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Quel bel hommage rendu à cet homme dont vous célébrez la délicatesse.Ce texte m'a touchée.

la narratrice n'est pas tendre avec elle-même! elle dévoile sa part d'ombre que cet homme patient cherche soit à dissoudre dans sa lumière soit accueille sans jugement.

Le poème commence avec cette phrase très forte "depuis ce soir d'automne où rien ne m'attendait"
Ce rien est terrible car il est sujet dans cette phrase!

En peu de mots vous dites le lien singulier entre une femme souffrante et un homme généreux.

C'est le choix de l'auteur de ne montrer que ce versant de la relation. Il y en a un autre sans doute qui pourra peut-être donner lieu à un autre texte?

Plumette

   Robot   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Une belle écriture, avec quelques originalités plaisantes à lire.

"Pour ne pas se meurtrir aux reflets acérés de mes éclats de vivre, il me pare d’amour. "

Une phrase parmi d'autres qui m'ont fait relire avec plaisir cette prose élégante et très sensuelle.

   Francis   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
La plume traduit de manière poétique ce lien unissant deux êtres. La présence de Michel ne fait pas d'ombre, ne fait pas de bruit. Elle n'est pas envahissante. Elle est discrète mais combien essentielle! Tendresse, douceur, réconfort, amour, complicité... apparaissent au détour de chaque situation . Une belle lecture, une belle rencontre.
Merci pour ce partage.
Francis

   papipoete   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonsoir Lylah,
Cette femme qui n'attendait rien, ne s'intéressait peut-être plus à rien, a trouvé celui qu'elle ne cherchait pas .
Elle semble dire ;
Il est là comme dans mon empreinte, quoi qui se passe, éclats de voix, de rires, d'humeur . Il accorde son pas au miens, accorde son coeur à mes peines, et depuis ce fameux soir d'automne je suis à nouveau quelqu'un, je suis pour lui unique !
NB " de ses mains de tendresse, il découd point par point ... "
Faut-il que de lui, vous soyez ( sans jamais le dire ) éprise !

   OiseauLyre   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lylah,
cette déclaration d'amour et de gratitude m'a touché. Au delà de la différence de sexes, j'ai pu aisément m'identifier avec le "je" de votre poème et c'est cela, à mon sens, la force de votre écriture.
J'aime beaucoup la manière avec laquelle vous sublimez et "habillez" certaines réalités par les images et la poésie.
C'est dense et bien écrit.
Merci.

   Marite   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément
J'ai toujours eu des difficultés à comprendre ou plutôt à saisir la poésie dite en prose mais ici Lylah ... vous nous offrez un véritable joyau poétique, enfin, c'est ainsi que je reçois ce poème.
Tout y est si magnifiquement exprimé que le lecteur en est tout retourné ...
" Pour ne pas se meurtrir aux reflets acérés de mes éclats de vivre, il me pare d’amour.
... il vient monter le guet au seuil de ma souffrance.
... il découd point par point ma robe de cicatrices et tisse pour mon âme un voile de lumière. "
Ce sont les passages qui m'ont touchée, vraiment.
Merci pour ce cadeau !

   Anonyme   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un hommage à celui qui a su réussir cette " alchimie " que de belles images savent transmettre ; entre autres :
" Pour ne pas se meurtrir aux reflets acérés de mes éclats de vivre, il me pare d’amour."
" il vient monter le guet au seuil de ma souffrance."
" Et son sourire d’enfance, peur à peur me désarme. "

Votre pygmalion en quelque sorte.

   Anonyme   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lylah... Je commente rarement la poésie en prose mais cette Alchimie se révèle être une véritable pierre philosophale en transformant un ciel d'orage en femme-soleil.
Vous avez su trouver les mots qui font mouche, les mots qui touchent !
Juste un détail sans grande importance, l'expression "monter le guet". En effet, on fait le guet ou bien on monte la garde !

Merci pour ce texte hors du commun...

   vendularge   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'aime beaucoup cette prose poétique, qui commence et fini par

" Depuis ce soir d'automne où rien ne m'attendait"

L'amour.

Vendularge

   Anonyme   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Lylah,

Il s'agit là - une fois encore - d'un très beau texte. La poésie se dégage de chaque mot, et c'est une réelle performance que vous signez là. L'on sent cette "alchimie" de l'amour dans tout ce que vous décrivez.

Bravo !

Wall-E

   Pouet   
15/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bsr,

Toujours cette très belle écriture...Cette inventivité dans les images.

Toutefois, je suis un peu moins emporté que souvent par vos mots. Je demeure un brin en retrait cette fois-ci. Mais ce n'est que mon goût personnel, et je vous livre en toute sincérité mon ressenti. Si la force évocatrice est toujours bien présente, l'ensemble me parle moins. Je n'accroche pas trop aux "femme-..." notamment. Je pense sûrement à la "femme-fleur" ou à la "femme-enfant", qui me renvoie à une certaine platitude je ne sais pas, parfois l'esprit est compliqué.

Il y a bien évidemment de jolies trouvailles comme par exemple et parmi d'autres:

"Il s’accorde à mon pas, pour ne pas le réduire."

"Et son sourire d’enfance, peur à peur me désarme. "

"aussi simple et sacré que l’empreinte de l’eau dans la paume de pierre."

Peut-être que terminer le texte par "Depuis ce soir d’automne où rien ne m’attendait..." aurait encore mieux bouclé la boucle?

Le texte est de qualité et pour sûr que le Michel auquel sont adressés vos mots doit y être fort sensible.

Au plaisir de vous lire, encore.

   Brume   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Lylah

Je me suis régalée à lire vos vers qui m'ont emmenée dans d'autres sentiers, pas de routine, que des merveilles.

Que de belles images, hermétiques que nenni, elles ne se cachent pas, elles dévoilent leur âme, leur générosité, leur confiance, leur blessure, offertes avec sensibilité et tendresse.

Un air de confidence plane entre vos vers, c'est agréable à entendre.

   mina   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Des mots , des phrases, comme un murmure , une alchimie d'images créatives , une ambiance feutrée , voilà mon ressenti , " larmes de fond" " il s'accorde à mon pas , pour ne pas le réduire ." Il vient monter le guet au seuil de ma souffrance.." je l'avoue moi qui d'habitude fuis ce genre de thème , j'ai été charmée par votre style . Bravo .

   Michel64   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonjour Lylah,

Voilà un très beau poème d'amour écrit avec une grande sensibilité.
Déjà le premiers vers serre le coeur avec ce "rien" qui sent la solitude.
Les trois qui suivent sont très beaux, je ne détaille pas.
Ensuite vient ce "peur à peur" que je trouve peut-être un peu forcé pour éviter le simple "peu à peu". De même étant un fana du rythme, j'ai eu envie de lire :
"Son sourire d'enfant peur à peur me désarme" (ou peu à peu).
Pour la suite, bravo pour ces créations de mots composés (nuit-détresse, larmes de fond, femme-naufrage) et ce magnifique "il vient monter le guet au seuil de ma souffrance".

Dans le vers "De ses mains de tendresse
..." toujours pour une question de fluidité, j'aurais préféré "...ma robe couturée...", mais bon.

Enfin le dernier vers est magnifique et conclu très bien ce bel hommage à ce Michel que l'on aimerait connaître et avoir pour ami.

Au plaisir de vous relire.

   emilia   
16/12/2016
Un texte magnifique qui allie la tendresse à la poésie dans une subtile alchimie où chaque mot résonne pour se « parer d’amour » si sentimental et inconditionnel, capable d’opposer la confiance à la « terre hostile », les bras grands ouverts à la « nuit détresse », d’offrir « ses mains de tendresse » capables à la fois de « découdre » et de « tisser » jusqu’à révéler la « femme-soleil » ressourcée par « l’empreinte sacrée » des éclats rayonnants de l’amour salvateur qui redonne la vie…, apportant un essentiel où ne régnait qu’un « rien » et digne au plus haut point d’un véritable amour christique accueillant l’autre tel qu’il est… ; quel joli message à partager pour cette fin d’année, merci à vous… !

   framato   
16/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Bonsoir Lylah,

Alors, que te dire à propos de ton texte, à propos de la qualité d'écriture que tu offres, texte à texte ?

Pour la qualité, à mon sens il y a ici un très haut niveau, une façon d'amener le sens qui est porteuse de force, de concision, de surprise au coin des juxtapositions. Bref, j'adore et je pense vraiment que les éditeurs professionnels ont du caca dans les yeux. (Je pense la même chose - dans un registre différent - pour Larivière).

Pour ce qui est de la forme, je t'attendais un peu avec le sourire et en me frottant le mains sur une prose : toi qui cisèle, découpe, retire, tranche, élague, comment allais-tu t'en sortir ?

Ben ! les deux doigts dans le nez et en sifflotant, me semble-t-il, non ?

Bon, parlons un peu du texte...

La première phrase, je l'aime beaucoup, vraiment beaucoup.
Elle est magique parce qu'elle n'annonce pas la suite.

La suite, c'est les attentions, les douceurs de l'un vers l'une. L'un sûr de lui, présenté sans souffrance, l'une meurtrie, éclatée, amoureuse et effrayée. Un texte en miroir, lui positif, elle en guérison de blessures anciennes. En peur aussi de se laisser aller, de se laisser désarmer.

J'ai beaucoup aimé l'opposition de la fragilité et de la confiance, de l'orage et du calme tranquille.

La toute fin me chipote un rien.

Tu l'as écrite ainsi :

Depuis ce soir d’automne, où rien ne m'attendait, il me révèle unique, libre chant, femme-soleil à la source du temps où notre amour se grave, aussi simple et sacré que l’empreinte de l’eau dans la paume de pierre.

Je me demande si une structure plus circulaire, qui aurait donné un effet de boucle, n'aurait pas donné plus d'impact à ton texte :

Il me révèle unique, libre chant, femme-soleil à la source du temps où notre amour se grave, aussi simple et sacré que l’empreinte de l’eau dans la paume de pierre.

Il marche auprès de moi depuis ce soir d’automne, où rien ne m'attendait.

Un seul petit bémol : les mots valises ne sont pas au niveau du reste du texte. Ils sont trop attendus (à mon sens)

Femme-louve
Nuit-détresse (enfin celui-là, il me plaît)
Larmes de fond (trop facile pour toi lame /larme)
Femme-naufrage Femme-soleil (ce sont les moins bon).

Mais qu'il est bon de lire des textes tendres, des textes guérisseurs qui ne sont pas nian-nian.

J'ai pris beaucoup de plaisir à te lire, pas mal de temps pour faire ce commentaire aussi, parce que je voulais qu'il apporte quelque-chose (en toute humilité, parce que vraiment, le niveau de départ, il est ouf !)

   Lulu   
18/12/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Lylah,

j'ai été très séduite par la dernière phrase qui relève tout le reste auquel j'étais à peine moins sensible. Je la trouve plus dense, plus profonde et plus poétique. Elle semble mettre en perspective toute la relation décrite antérieurement. Pour cette phrase, je dis "oui, il y a une vraie alchimie" dans la relation évoquée et dans les mots qui la transcrive. Il y a bien sûr le propos, mais aussi le rythme plus musical, à mon sens.

Tous mes encouragements.

   hersen   
22/12/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Si j'ai aimé vous lire ( votre écriture transporte toujours !) j'ai deux-trois points sur lesquels je suis un peu plus réticente.

L'unilatéralité d'abord. Je sais que c'est un hymne d'amour envers quelqu'un (Michel). Cependant, j'aurais aimé aussi lire quelque chose dans l'autre sens, même trois fois rien. Car je ne peux concevoir un amour unilatéral, ou alors il s'épuisera un jour, forcément, puisqu'il faut que chacun soit "nourri". Donc pour moi, un petit déséquilibre.

Je ne suis pas convaincue par les "femme-louve" etc...J'aurais aimé, spécialement venant de vous que j'aime tant lire, quelque chose de moins lu ailleurs; je pense sincèrement que vous auriez pu m'étonner davantage.

Enfin, j'ai vraiment aimé qu'il découse point par point la robe de cicatrices de la narratrice. Je veux dire que c'est une image très forte. Très bien trouvée. Mais je regrette qu'elle soit suivie par " il tisse un voile de lumière". Là encore, j'attendais quelque chose de plus " prenant aux tripes".

Lylah, à aimer ce que vous écrivez, je deviens exigeante et j'espère que vous ne m'en voudrez pas pour ça ?

Un grand merci pour ce poème.

hersen

   DianeSrd   
21/2/2017
Merci pour ce poème que je trouve à la fois profond et très bien écrit.
Il coule comme l eau claire d'une fontaine.
Il dit la transformation possible par l'amour et la poésie des mots.

   DianeSrd   
21/2/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai oublié l'appréciation...


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