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Poésie contemporaine
Vincendix : Le rêve des bateaux
 Publié le 10/06/20  -  8 commentaires  -  1250 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

Papa, les beaux bateaux amarrés continuellement dans les ports ont-ils des hélices ?


Le rêve des bateaux



Les bateaux blancs à quai, bien alignés et sages,
S’ennuient à mourir dans ce petit matin,
Ils rêvent de partir, d’accomplir des voyages,
De voguer sur les mers vers un autre destin.

Ils rêvent d’océans, d’orages, de tempêtes,
D’abandonner ce port où ils sont en prison,
Fatigués, déprimés par les multiples fêtes,
Qu’organise, la nuit, leur fortuné patron.

Ils sont déboussolés par ces gens en goguettes,
Qui ne respectent rien dans leurs bruyants ébats,
Ils voudraient devenir schooners ou goélettes,
Et pourquoi pas croiseurs au milieu de combats.

Ils rêvent de roulis et de vagues puissantes,
De rochers dangereux qu’ils sauraient éviter,
Ils rêvent d’affronter les bises rugissantes,
De ce fameux cap Horn qu’ils désirent dompter.

Mais ils sont condamnés, tenus par des amarres,
À vivre secoués d’un léger clapotis,
À supporter le soir de déments tintamarres,
Portés par des humains insouciants, nantis.

Les bateaux blancs au port sombrent dans la tristesse,
Inconnus des dauphins, ignorés des oiseaux,
Ils ne connaîtront pas du grand large l’ivresse,
Résignés à flotter sur de paisibles eaux.


 
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   Myo   
25/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un néo-classique auquel, me semble-t-il, il ne manque pas grand chose pour devenir classique. Un hiatus au 6e vers mais à part ça, une versification des plus correcte.

Un thème original comme une allégorie des limites d'une vie de faste et de richesse superficielle qui ne comble pas ces besoins profonds de découvertes, de créations, d'épanouissement.

Un texte auquel je suis sensible.
Bravo!

En EL Myo

   Miguel   
27/5/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un fort beau texte où ces bateaux personnifiés, victimes ennuyées du divertissement humain, inspirent une réelle compassion. On sent leur frustration, très intimement exprimée, et on pense au vers du Bateau ivre : "Oh, que ma quille éclate ! Oh, que j'aille à la mer !" La seule faiblesse me paraît être l'emploi du mot "paisibles" qui est positif, alors qu'ici il faudrait un mot qui le soit moins tout en exprimant la même idée.

   Anonyme   
28/5/2020
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

Je suis un peu partagée par ce poème.

L'intention est belle et bonne, mais son traitement est parfois simpliste.Trop, à mon goût.

Présenté en néo-classique, je ne saurai dire si les critères de la catégorie sont respectés, ne les maitrisant pas.
En lecture, il ne me semble pas avoir remarqué de passage qui heurte, erreur de métrique.

Cependant, la forme est assez plate, même vraiment trop plate. pour emporter mon enthousiasme. C'est dommage, car le travail est là, mais le résultat pas à la hauteur, pour moi.

Bonne continuation,
Éclaircie

   papipoete   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour Vincendix
les bateaux blancs à quai, s'ennuient comme les bolides à 4 roues, loin des circuits qui les débrideraient. Au lieu de fendre la mer, affronter les vents, éviter les brisants, ils servent d'ile flottante à leur maître pour sabrer le Champagne, faire voler les jupons, et éviter la morale...
NB l'atmosphère de ces navires ne naviguant pas, est bien rendue et l'auteur put même les faire parler, leur offrir cette occasion de dire tout ce qu'ils ont sur le coeur, enfin leur coque...
Visiter le " Quai des milliardaires " à Antibes, et lire ce poème ferait presque clapoter quelques sanglots...
Sous nos yeux se peint la toile des rêves océaniques, et ce garage d'où l'on ne lève l'ancre que pour cuver...
chaque strophe a son charme !
au 2e vers, je ne crois pas que " s'ennuient " se prononce en diérèse ; ce qui ferait un vers de 11 pieds ?

   Anonyme   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
"Fuir ! là-bas fuir ! Je sens que des oiseaux sont ivres
D'être parmi l'écume inconnue & les cieux !"

Comment ne pas penser à Brise marine de Mallarmé et pourquoi les bateaux ne seraient-ils pas tentés de reprendre à leur compte au poète ses vers ?

C'est un beau sujet bien traité et il est vrai ques les rires et les verres entrechoqués des soirées chic de la gentry fortunée peuvent être vécus par les bateaux comme leur infortune, malheureux amarrés.

J'aime beaucoup !

H.

   Corto   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Ce poème m'a transporté immédiatement à Saint Tropez où défilent béatement des milliers de badauds devant les yachts de milliardaires. Je m'y suis toujours ennuyé et toujours pensé ''qu'est-ce qu'ils doivent se faire ch...' !

Je pensais surtout aux propriétaires 'pauvres riches' mais l'idée est très bonne de l'appliquer aux bateaux. Car finalement ce sont sans doute les bateaux les plus à plaindre...

Ce poème met joliment en mots ce ressenti "Ils rêvent d’océans, d’orages, de tempêtes, D’abandonner ce port où ils sont en prison".

L'ambiance imaginée est bien mise en forme, chaque vers est bien rythmé
Un bon moment de lecture.

Merci Vincendix.

PS: une balade dans les superbes hauts de Saint Tropez vaut mille fois mieux qu'une procession devant les joujoux endimanchés du port.

   Anonyme   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonsoir Vincendix,

Belle poésie où le "m'as tu vu" est à l'honneur .
À qui aura le plus beau bateau, ou plutôt yacht luxieux, montrera aux touristes ses preuves de richesse au détriment de ceux-ci souvent condamnés à rester à quai au lieu de naviguer comme il se doit.
Ils restent confinés dans l'indifférence de leurs propriétaires, plus préoccupés par l'apparence et la beauté de leur "joujou".

Bravo pour le réalisme de votre poème.

Dommage ce petit hiatus vers 6 , une belle écriture toutefois .

   Anonyme   
10/6/2020
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour

Un texte sympathique sur ces bateaux à quai qui rêvent d'aventures.
Mais n'oublient-ils pas ces bateaux-là que nombreux ne sont pas
revenus de départs sans retours.
C'est bien écrit, un brin convenu pour les vilains propriétaires
qui ne pensent, eux, qu'à s'amuser sur leurs bateaux.
C'est vrai qu'on en voit qui ne bouge jamais dans les ports,
au prix de l'emplacement, cela laisse rêveur.


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