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Poésie contemporaine
Vincendix : Paris 2021
 Publié le 04/05/21  -  18 commentaires  -  1160 caractères  -  237 lectures    Autres textes du même auteur

Un état des lieux à ma façon dans un Paris confiné.


Paris 2021



La Tour est comme une âme en peine
Le Sacré-Cœur a le bourdon
Au pont des Arts grise est la Seine
Notre-Dame est à l’abandon.

Le Louvre souffrant de son vide
N’expose plus tous ses joyaux
Le Panthéon devient livide
Beaubourg se rouille en ses tuyaux.

À l’Olympia c’est le silence
Tous les concerts sont à vau-l’eau
Chanter en visioconférence
Ne donne plus aucun bravo.

Café de Flore sans sa muse
Est déserté par le gratin
Fini ce Paris qui s’amuse
La Sorbonne perd son latin.

L’obélisque a mal à la tête,
Pigalle tousse et son moulin
N’a plus le cœur d’être à la fête
Il attendra la Saint-Glinglin.

À l’Opéra rôde un fantôme
Qui a chassé les petits rats
Sur scène un étrange monôme
De revenants vêtus de draps.

Ménilmontant a mis le masque
Et ses bistrots sont en rideau
Les cabarets sous la bourrasque
N’allument plus aucun bandeau.

Paris privé de ses touristes
Sans les Ricains, sans les Chinois
Paris brimé a les yeux tristes
Rongé par un virus sournois.


 
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   Miguel   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
On refait le tour de Paris, tel qu'on ne l'a jamais vu quand comme moi on vit en Province. Cela me rappelle un conte de Maupassant intitulé "Cauchemar" : un Paris que la vie a quitté. Quelques jeux de mots évitent de tomber dans une tonalité trop dramatique ; l'esprit gouailleur du "Titi" demeure. C'est léger tout en laissant mesurer l'ampleur du désastre. On lit cela avec plaisir. Vivement qu'on puisse retrouver Paris tel qu'on le connaît.

   embellie   
14/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Ce poème, lu dans quelques temps, quand la vie sera redevenue « normale » semblera irréel, ou surréaliste. Et pourtant...Ce portrait d'une ville entière tenue sous contrainte est réussi.
Tout Paris, ou presque, est passé au crible dans cette évocation de notre entourage figé par la pandémie. Manquent le parc Montsouris et les Grands Boulevards.
Pour qui connait bien notre capitale, à chaque quartier cité surgissent des images. C'est une balade agréable mais triste vu les circonstances, faisant naître en moi une amère nostalgie.
« Revoir Paris... » chantait Trénet. Sans doute sommes-nous nombreux, les provinciaux formulant ce vœu actuellement. Merci à l'auteur de cette évocation bien venue en ce moment.

   Anonyme   
15/4/2021
 a aimé ce texte 
Bien
J'ai un peu pensé à "J'ai la rate / qui s'dilate", mais sans le côté mirlitonesque... Un parcours de la ville au rythme désinvolte, bien balancé d'octosyllabes, je le verrais volontiers en chanson !

Que dire d'autre à part "mieux vaut en rire" ? J'ai trouvé ces vers sympathiques, pas trop grinçants. Ils ne m'ont pas mise de bonne humeur mais, à mon avis, "passent" bien, comme un verre dégusté entre amis à une terrasse de café. Temps révolus ?

Ce temps n'est plus, hélas ! Il reviendra peut-être.
En attendant, Cinna, pissons par la fenêtre !
(Je ne connais pas la référence, ce distique me fait marrer depuis toujours.)

   papipoete   
16/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
contemporain
Paris n'est plus qu'un fantôme ; pas celui qui fait peur, mais celui dont l'on ressent la présence dans les rues, près des monuments célèbres, même Notre Dame qui devança le Diable, fait peine à voir avec tous ses pansements ! Le Mal... ne s'attaque pas aux lieux, mais leur donne cet air de catacombes plongés dans le noir...
NB l'auteur connait fort bien Paris, nous le fait visiter en long en large, sans jamais nous prier d'à l'intérieur entrer...
un guide touristique aux pages " nécrologiques ", dont certaines retrouveront la vie, mais que c'est triste...
la première strophe, est si bien illustrée ( les autres n'ont pas à rougir ! )
j'apprécie que l'auteur ne cite de ce drame, l'auteur... que de façon discrète à la toute dernière ligne !
malgré quelques hiatus, ce " contemporain " est parfaitement " néo-classique " !
papipoète

   ANIMAL   
18/4/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Pour qui a connu Paris de long en large du temps de la liberté, cet état des lieux a quelque chose d'infiniment triste. Comme un sacrifice inutile au dieu de la peur.

La nostalgie est présente tout du long, en mots simples porteurs d'émotion. A part "Ricains" qui est péjoratif (comme le serait "chinetoques" "ritals" etc). Non pas que cela me choque mais ce terme trivial me sort de cette douceur qui émaille tout le poème. Ce qui n'est pas le cas de gratin qui a tout sa place à Paris.

Une belle balade au gré des hauts lieux parisiens. Seul le dernier vers dépare de l'ensemble. Tout d'abord le contenu, que j'aurais aimé un peu optimiste, et puis cette sonorité "virus sournois" en terminale qui n'est pas gracieux à prononcer.

Paris sera toujours Paris mais vivement que la vie revienne.

   Anonyme   
21/4/2021
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour,
Un texte présenté en contemporain, qui semble avoir tous les atouts pour faire une chanson mais pas forcément un poème.

Le jeu se fait sur les mots, sur l'actualité, (et me rappelle bigrement, "il est 5 heures, Paris se lève", de Dutronc, chanson que j'aime encore et toujours.) Mais, à mes yeux, ne présente pas une valeur poétique ajoutée.
Ce n'est que mon avis.

Merci du partage,
Éclaircie

   Corto   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Pas
Je vois dans ce poème beaucoup de facilités coupables.
Les deux premiers vers donnent le ton: jeux de mots, superficialité de l'image. Le reste sera dans le même ton.
Où est la poésie, le ressenti réel, celui qui fera dire "oui c'est ainsi que je le vis" ?

Le sommet de la platitude est atteint par la seconde strophe:
"Le Louvre souffrant de son vide
N’expose plus tous ses joyaux
Le Panthéon devient livide
Beaubourg se rouille en ses tuyaux."

En prime on y mettra "La Sorbonne perd son latin".

Avec mes regrets.

   inconnu1   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Du contemporain de grande qualité technique : rimes souvent riches, élision des e, alternance rimes masculines féminines... Donc une recherche technique qu'il faut souligner.

Pour le style, on pourrait chanter le poème sur l'air de "il est 5 heures" Paris s'éveille.

"La Tour Eiffel a froid aux pieds
L'Arc de Triomphe est ranimé
Et l'Obélisque est bien dressé
Entre la nuit et la journée"

Sur le thème, encore un poème sur la Covid me direz vous, oui mais celui ci est original car futuriste

Bien à vous

   Ligs   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Pas ↑
Bonjour,

j'ai le sentiment d'avoir pris un bus touristique qui, passant à toute vitesse dans les rues de Paris, n'a eu le temps de me livrer qu'une phrase sur chaque lieu symbolique de la ville, l'évoquant seulement à travers des clichés...
Hormis le fait qu'il est écrit en octosyllabes et qu'il est rimé, je ne vois rien de poétique dans ce texte, je ne ressens rien...
En entrant dans une description plus détaillée, on aurait pu ressentir le vide de la capitale. Les jeux de mots et allusions faciles m'éloignent au contraire de tout ressenti.

Non, je n'ai pas réussi à accrocher avec ce texte...

   Anonyme   
4/5/2021
Bonjour Vincendix,

Un Paris 2021 que j'aurais probablement, certainement même apprécié mis en musique .

Cet écrit, bien qu'agréable, manque à mon goût de poésie et me voilà bien désolée d'adhérer aux propos montrant la capitale confinée, ville quasi morte(et pour cause), mais d'être beaucoup plus mitigée, voire un chouilla déçue pour ce qui est du traitement de ce sujet d'actualité.

   Anonyme   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien
Je trouve le poème plutôt plaisant et bien écrit. En ces temps tristes, pourquoi ne pas sourire de ce que nous subissons au quotidien ? La poésie doit-elle toujours être sérieuse ?

Quelques trouvailles :
"Beaubourg se rouille en ses tuyaux"
"La Sorbonne perd son latin."
"Paris brimé a les yeux tristes"

D'autres vers sont peut-être "faciles" et le poème mériterait d'être un peu raccourci.

   Lebarde   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Vincendix

Le ton se veut plaisant, léger et humoristique avec des jeux de mots et des images sans grande originalité et un peu simplistes quand même.
Mais après tout pourquoi pas, le sujet est grave mais Paris en a vu bien d'autres et encore une fois s'en sortira.

On n'apprend pas grand chose sur les monuments et lieux mythiques de la capitale. Ce n'était probablement pas le but, il existe des tonnes de guides touristiques pour cela.

Les octosyllabes ont fière allure et sont souvent bien tournés, pas assez pourtant pour m'enthousiasmer plus qu'il ne faut.

Dans le genre Dutronc a fait aussi bien, mais dans sa chanson, on sait que la vie et l'animation vont reprendre avec le lever du jour!
Ici l'avenir est plus incertain et on attendra encore un petit peu.

On peut malgré tout prendre plaisir à la lecture.

Lebarde

   Provencao   
4/5/2021
" Le Louvre souffrant de son vide
N’expose plus tous ses joyaux
Le Panthéon devient livide
Beaubourg se rouille en ses tuyaux. "




J'aime bien cette poésie qui possède ce pouvoir de nous faire redécouvrir ou découvrir des lieux, endroits où autres qui sont importants pour l'émotion dans ses nuances les plus raffinées.

Mais, trouver en votre écrit un passage qui me permet d'éprouver une ou des émotions.....il y a un écart entre faire découvrir des émotions qu'on n 'éprouve pas....mais ai-je su discerner ou repérer des émotions dont j'ignorais jusque-là l'existence?

Au plaisir de vous lire
Cordialement

   Robot   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'aime beaucoup la manière dont est exprimée la vison de ces sites parisiens au cours des mois difficiles de la COVID.
Pas de grandiloquence dans ces quatrains qui nous montre le côté tristounet des rues et des monuments avec chacun l'anecdote émotionnelle qui convient.

Malgré le thème, le parcours est intéressant.

   Myo   
4/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est vrai qu'on ne peut s'empêcher de lire votre poème avec cette musique de fond dans la tête, Paris s'éveille.

Sans doute une des raisons qui nous distrait de son âme véritable.

Mais j'ai bien aimé ce regard posé sur la vie de Paris mise entre parenthèses et j'ai trouvé le voyage intéressant.

Merci du partage.

   domi   
5/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Très bon texte, très belles rimes, très fluide malgré la difficulté de "l'énumération" des lieux, bravo !
Original quant au thème : une vraie (et douce) tristesse, poétique sans pathos, j'aime.
Tristesse "souriante" même, quand l'auteur fait "tousser" Pigalle et que l'Obélix a "mal à la tête" (victimes du virus, très drôle)
Dommage pour la sonorité "viruS Sournois" mais c'est un détail sur l'ensemble
encore Bravo.

   Quidonc   
5/5/2021
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Le Paris de Dutronc , revu et corrigé par la covid19. Autant le Paris de Dutronc grouillait de vie et sentait bon le café du matin, autant celui-ci est désespérément vide, étouffé par le confinement.
Facile... Peut-être mais il fallait le faire et je trouve ce texte plutôt réussi. Au 4eme vers de la 4eme strophe j'écrirais plutôt "La Sorbonne EN perd son latin." qui me semble plus fluide à la lecture, mais c'est une question de point de vue.
Je dirais donc pari relevé dans l'espoir que Paris se relève.
Merci pour ce partage

   Lariviere   
10/5/2021
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai bien aimé ce poème, je trouve l'écriture bonne les images très évocatrices de ce Paris atteint par le COVID. On se promène avec charme et nostalgie au gré des monuments.

Claude Lanzman et son Paris s'éveille se rappelle bien sur à nous à cette lecture dans la même veine, avec le même axe de traitement que la célèbre chanson de Dutronc...

Meri pour la lecture et bonne continuation!


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