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Poésie libre
YvonneDesMoulin : De tes mains
 Publié le 28/09/19  -  6 commentaires  -  826 caractères  -  215 lectures    Autres textes du même auteur

"J'ai un visage pour être aimé"

Paul Éluard


De tes mains



Alors que tu as vu tomber mon masque fourbe
Ma tendresse opaline
Alors que sur mes astres tu as jeté le voile
Qui encerclait ton cou

Tu as tourné l'épaule, la nuque, la chevelure
Divine amante en noire
Tu m'as tourné le dos, tes seins et ta cambrure

Le chaud souffle de tes lèvres
Ma tendresse du matin
S'est vu pourrir je crois
Par la cendre des soirs

Ma douceur orpheline
Dans quelles mains glaçantes commences-tu le jour ?
Sur quels yeux cassés refermes-tu tes nuits ?

Mon amour en épine
N'oublie pas le voile noir qui assombrit mon cœur
N'oublie pas que ce masque qui a tout gâché

Peut se briser sur le sol de la chambre
Quand ta main, divine étoile
Ôtera prestement ce voile sur mon malheur


 
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   papipoete   
8/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
contemporain
" nous nous sommes tant aimés... " et chaque jour qui passe maintenant, me prive de tes regards, du moindre égard, me voici pour toujours à l'écart.
Il suffirait pourtant de presque rien... pour qu'à nouveau mes yeux pétillent, mon coeur s'enflamme mais...
NB comme c'est dur la réalité des choses ! quand le corps est devenu froid comme cendre, et seuls restent les souvenirs si doux...
De fort beaux vers pour décrire la " morne plaine " qu'est devenu ce terrain en friches des beaux sillons plus labourés !
mais dans la première strophe, je crois comprendre que le héros a commis une trahison ?
papipoète

   Davide   
28/9/2019
Bonjour YvonneDesMoulin,

Une histoire d'amour dont le dénouement est inondé par les larmes d'une peine infrangible. La fausseté du narrateur ("masque fourbe"), apparaissant au grand jour, aura eu raison de leur amour : un mensonge ? une infidélité ?

Le sous-texte est émouvant mais le déroulé narratif est - à mon sens - d'une maladresse... accusée.
- A qui, par exemple, se réfèrent les vers "Ma tendresse opaline" et "Ma douceur orpheline" ? Au narrateur en souffrance, ou bien est-ce la tendre périphrase de son aimée ? Je pencherai pour la seconde, mais le choix n'est pas évident pour moi.
- Le vers 4 ("Qui encerclait ton cou") convie l'idée d'un étouffement, d'une relation d'emprise peut-être, alors que le poème ne semble pas traiter un sujet comme celui-là. En effet, un voile "couvre", "recouvre", "protège", mais il "n'encercle" pas... à moins de vouloir signifier quelque chose, sous-entendre.
- Je n'ai pas compris le pourquoi du féminin ("noire") au vers 6. Une référence à la note de musique ?
- L'image de la 3e strophe a-t-elle un sens ? Que veut-on signifier en suggérant que la cendre des soirs pourrit le souffle chaud de ses lèvres ? De plus, même si le "souffle de tes lèvres" peut être vu comme une synecdoque, le verbe "pourrir" est d'une rare inélégance ici.
- Dans les strophes 4 et 5, je ne comprends pas les images ? Y a-t-il une tierce personne, un autre homme aux "mains glaçantes" et aux "yeux cassés" ayant remplacé le narrateur ?

Pourtant, j'aime - vraiment - beaucoup cette idée du voile, le sens propre basculant vers le sens figuré en fin de poème. Et puis, "jeter un voile" est une expression pour désigner quelque chose que l'on tait, que l'on cache. C'est une idée séduisante.

Une très belle intention, une belle plume lyrique, mais le traitement ne m'a pas - du tout - convaincu. A mon avis, ce texte manque de clarté : qui parle ? A qui s'adresse-t-il (-t-elle) ? La syntaxe doit être fluide !

Mes encouragements,

Merci du partage,

Davide

   troupi   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Malgré de très belles images, métaphores, ce poème déroute le lecteur.
La poésie est là, c'est sûr, mais au service de quoi ou de qui ?
Je crois comprendre que "Ma tendresse opaline,Ma tendresse du matin,Ma douceur orpheline,Mon amour en épine," sont les différentes façons pour le narrateur de nommer sa "divine amante en noire"
Je tente :
Une amante dénoue ses liens après avoir appris une infidélité de son aimé.
Elle part, il s'interroge sur un possible remplaçant.
lui laisse entrevoir le possible retour de l'amour dans les deux derniers tercets.
Un brin tarabiscoté le poème au fil des lectures se dénoue comme une pelote emmêlée.
Le masque fourbe se brise,
Le voile sur les astres (yeux ?) peut s’ôter.
Au final je ne saurais dire pourquoi le poème me plait, c'est quand-même sûrement parce-qu'il est bien écrit.

   Robot   
29/9/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Un texte auquel la structure libre donne une fluidité et un rythme agréable de lecture.

Beaucoup d'images et de métaphores qui cernent bien le sujet et aimante le lecteur comme sur cette très belle seconde strophe avec sa judicieuse répétition "a tourné - m'as tourné" qui donne une superbe suggestion de double rotation du corps:

"Tu as tourné l'épaule, la nuque, la chevelure
Divine amante en noire
Tu m'as tourné le dos, tes seins et ta cambrure"

J'ai bien aimé aussi "Mon amour en épine"

   Pouet   
1/10/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bjr,

j'ai pour ma part bien aimé la tournure du poème.

L'ensemble m'est apparu original. Hormis "Le chaud souffle de tes lèvres" qui m'a semblé plus convenu et pas forcément des mieux exprimé, j'ai bien apprécié le reste, le choix des mots, le contraste dans le fond et la forme.

Il y a ce qu'il faut de mystère pour maintenir l'intérêt du lecteur.

   Donaldo75   
4/10/2019
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour YvonneDesmoulins

J’ai beaucoup aimé ce poème ; il commence sans tambour ni trompette par un quatrain ferme mais assuré puis prend progressivement de l’ampleur.

« Le chaud souffle de tes lèvres
Ma tendresse du matin
S'est vu pourrir je crois
Par la cendre des soirs »

A partir de ce quatrain, il s’envole dans la haute atmosphère poétique, certes peuplée de nuages noirs et en manque de soleil. J’aime les images – par exemple, les yeux cassés – que tu utilises pour véhiculer ces sentiments.

Bravo !

Donaldo


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