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Poésie contemporaine
YvonRichebourg : Prière au Dieu jaloux
 Publié le 02/03/19  -  7 commentaires  -  739 caractères  -  163 lectures    Autres textes du même auteur

Encore un sonnet à ma façon sur le temps. "Vade retro Satanas" s'adressait au diable, celui-ci interpelle le Dieu jaloux de l'Ancien Testament.


Prière au Dieu jaloux



Complaisamment planté sur les rives du temps
Au sein de la géhenne où traînent tes enfants
Dans la boue de l'hiver, sous les pluies du printemps,
Je te salue, Jaloux, jouant de l'olifant !

Je ne sais pas quelle heure et encor moins le lieu.
Vous mes amis en pleurs n'y vîtes que du feu
Et pourtant à jamais s'invitant au milieu
De mon âge, un Dieu fou me donne un carton bleu.

Lecteur de peu d'ardeur ne cherche pas midi
À minuit bien sonné en l'espace infini
Si je meurs et je ris sous tes yeux interdits !

Je ne suis qu'un humain qui au pied de la tour
D'ivoire et de murs creux s'adosse à ses amours
Et murmure à son Dieu : recouvre tes débours !


 
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   Miguel   
14/2/2019
 a aimé ce texte 
Pas
Un sonnet "à ma façon" qui n'est pas vraiment un sonnet, ni même, à mon sens, un poème néoclassique : il s'éloigne trop des règles de la prosodie. Le contenu me semble un peu obscur et flou, et cette ponctuation un peu indigente n'aide pas. Enfin je ne suis pas emballé; désolé, une autre fois, peut-être.
Miguel

   Donaldo75   
15/2/2019
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

Voici un sonnet réussi !
Je ne parle pas forcément de son orthodoxie mais de comment il résonne à mes oreilles, à mes neurones, lors de la lecture.

"Je te salue, Jaloux, jouant de l'olifant !"

Ce vers donne la mesure de l'ensemble, entre souffle classique, emphatique, presque trop chargé, et forme de provocation au registre religieux.

"Et pourtant à jamais s'invitant au milieu
De mon âge, un dieu fou me donne un carton bleu. "

Le dernier tercet est très réussi.

   Davide   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour YvonRichebourg,

Plusieurs choses ont gêné ma lecture :
Le schéma des rimes me semble désagréable à la lecture.
Loin d'être porteur d'une musicalité, ces rimes croisées sur [an] et [eu] puis suivies dans les tercets sur [i] et [our] sont beaucoup trop redondantes à mon goût.
Il est plus judicieux d'alterner des rimes avec des sonorités différentes pour créer un rythme.
Deuxièmement, je ne comprends pas ce que viennent faire ici des mots comme "olifant", "carton bleu" ou "rebours". C'est bizarre !
v.5 : je trouve le vers mal formulé ; j'aurais écrit quelque chose du genre : "Je ne sais rien de l'heure et encor moins du lieu."
v.6 : l'usage du passé simple me gêne, car tout est au présent.

En revanche, le rythme de l'alexandrin est bien respecté, et, hormis le "débours", je trouve le tercet final bien écrit.
On comprend ainsi que l'humain se détourne de Dieu pour "ses amours" (les "idoles" de la Bible).

D'ailleurs, dans la Bible, le mot "jaloux" ne désigne pas la jalousie comme nous, humains, l'entendons. Dieu ne souffre pas d'une "faiblesse" humaine.
Ce serait d'ailleurs le contraire : il semble que Dieu serait jaloux car il voudrait que les humains se tournent vers lui plutôt que vers les "choses du Diable".

J'ai ressenti beaucoup d'humilité dans ce texte, dont le traitement aurait pu facilement tomber dans l'accusation ou l'attaque.
Cependant, malgré des qualités, il y a trop de maladresses d'écriture dans ce poème pour m'avoir séduit. C'est dommage !

Mais je vous remercie pour cette lecture intéressante et pour le moins originale.

Davide

   senglar   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour YvonRichebourg,


Il est beau comme la Statue de la République votre sonnet et, sur son piédestal, de la statue Egalité avec son niveau de charpentier...
... où le Narrateur s'adresse d'égal à égal (enfin presque...) au Dieu originel et lui demande des comptes car celui-là est quelque peu déconnecté :
"Je te salue, Jaloux, jouant de l'olifant !"
Comme il est hautain ce Dieu qui distribue des "carton"s.

On est à la mi-temps, le Narrateur osera-t-il la révolte ? récusera-t-il l'arbitre ? (1er tercet)

ça ne s'est jamais vu.

Cela se fera-t-il ?

Le Narrateur est bon public, beau joueur ; on peut se contenter de rappeler à l'ordre l'arbitre : "Recouvre tes débours !" Sinon gare au libre-arbitre.

Dieu changera-t-il ? Sera-t-il moins cruel, moins indifférent à son peuple ? Dira-t-il quel est son dessein, ouvrira-t-il ses voies qu'on dit impénétrables ?
Au Dieu de Colère des Eglises romanes, au Dieu Jaloux de la Bible a pour le moins succédé le Dieu de Bonté des Eglises gothiques, le Dieu de Pardon. Il n'est que de se référer à la statuaire pour le constater : Dieu constipé d'un côté, Dieu extatique de l'autre.
Il... l'... ... ... a fait...
Oui Il peut changer;

Merci mon Dieu !

Merci YvonRichebourg


Senglar cousin de l'Atrébate

   Anonyme   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Traiter le sens profond de cette expression, juste en un sonnet, me paraît ambitieux.

" Je te salue, Jaloux, jouant de l'olifant ! " Ici, l'apostrophe me semble ne pas correspondre à l'interprétation initiale.

"les rives du temps
Au sein de la géhenne où traînent tes enfants " Je saisis mal la relation entre les infanticides idolâtres dans la Géhenne et le Dieu jaloux.

Peut-être suis-je passé à côté de votre démarche, mais ce texte m'a peu séduit.

   papipoete   
2/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
bonjour YvonRichebourg
Avec un tel titre, je devrais vite me ranger à vos côtés, et fustiger ce " jaloux ", car ceci est un vilain défaut ( comme dirait feue mémé ), mais si je comprends, que nous sommes dans des parages inhospitaliers, je ne vois pas hormis Satan, qui est ce dieu jaloux !
NB dommage, car vous écrivez de belle façon, mais je vois une intrigue...m'intriguant !
Vos alexandrins me semblent néo-classiques, malgré les hiatus et césures aléatoires .

   Anonyme   
3/3/2019
 a aimé ce texte 
Un peu
Ce n'est pas cette prière qui me fera renoncer à mon bon vieux paganisme.

Il y a pourtant de l'aisance et même une certaine élégance dans le choix des mots.


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