bonjour Zoe-Pivers ,
Le vieux loup de mer a le moral dans les chaussettes, son amour au noroi s'est envolé . Implorant l'astre nocturne, il prend sa plume pour écrire un mot, lance un " SOS " qu'il jettera à la mer, dans une des dives bouteilles qu'il a vidé pour se saouler . Amphitrite découvrant le pli, lui fera peut-être un signe ( de la rejoindre ) ?
Au chant du coq, il trinqua à son rafiot le baptisant d'un " à la mer faux rêveur ", flots qu'il aimerait pour toujours ...
NB pas sûr que mon interprétation soit le reflet de votre scénario, mais je déroule la trame ainsi .
Je reste coi devant tant d'imagination, d'images rocambolesques, et je songe à la façon dont j'aurais narré l'histoire
" Un vieux capitaine dont l'amour ne voulait plus ... "
bravo pour votre plume funambule !

C est très beau mais je ne comprends pas tous les vers... Serait-ce un vieux loup de mer regrettant une vie trop solitaire ?
Un poème empli de regrets il Me semble. Je ne sais pas si ma lecture est la bonne. Vous me direz !

Le " vieux capitaine échaudé " est assailli par le mal d'amour, lui qui n'a jamais connu celui de mer.

" Que les eaux sous la peau, pour conserver l'allure."
" C'est sans langue de bois qu'il en tire la gueule " de belles trouvailles.

Bonjour Zoe-Pivers,

Très concise évocation de "l'amour qui bat de l'aile", (voile au vent). Ce sujet laisse habituellement aller à plus d'effusion, mais c'est tant mieux si ici chaque vers, chaque mot est densifié pour dire le trouble du propos. Vous l'installez de façon originale dans une métaphorique "bataille navale" contre les éléments, en l'agrémentant avec talent de jeux de mots amusants, comme dans "Mais le vieux capitaine... / Que les eaux sous la peau, pour conserver l'allure" (bravo pour le triple salto : os sur la peau - conserver fière allure/fier allant !) ou "Quitte à trinquer, trinquons" (la trinquette !) ou "C'est sans langue de bois qu'il en tire la gueule...).

Le but de ce poème n'est certainement pas moralisateur, c'est un exercice sans prétention, la difficulté première a d'ailleurs bien due être de ne rien laisser apparaître du travail amenant à l'équilibre général effectif. La dégustation est très plaisante, mais, si la lecture (très coulante...) est une liqueur qui se boit cul-sec, il en faudra plusieurs pour en reconnaître toute la saveur.

bonjour Zoe
belle évocation de l'amour qui bat de l'aile ou du papillon qui laisse claquer la grand voile
pourquoi pas la philosophie de trinquer
Ces trois vers sont merveilleux

Quitte à trinquer, trinquons ! De litrons en liqueur
Quand cul-sec prend le goût saoulant des haut-le-cœur,
C'est sans langue de bois qu'il en tire la gueule…
!bel écrit Salut cordial
LENI

très belle écriture, Zoe, elle m'enchante !

Quant au sujet, vous avez vraiment bien réussi votre coup. Cet "effet papillon" et le marin comme métaphore donne un texte très frais sur un sujet qui n'est pas toujours bien gai.

Quand je lis le titre, l'effet papillon, et que le premier mot du poème est Zèle, je me frotte les mains car je sais que je ne vais pas m'ennuyer !

A la fin, " à la mer faux rêveur", le jeu de mot est-il " à l'amer faux rêveur" ou y a-t-il un autre tiroir bien caché ?

Merci de cette lecture.

hersen

Bonjour Zoé.

Forever, pour toujours, et aussi fo rever, faut rêver, et pour finir, faux rêveur.

J'ai aimé ce poème, c'est enlevé, relevé, quel plaisir.
Quoi dire d'autre que ce qui a été déjà dit, à part continuer à dire bravo, vivement le prochain.
En tous cas merci de m'avoir fait passer un bon moment.

Oui, il est bien troublant ce sonnet... ça ressemble quand même pas mal à de la vraie poésie, un truc que personnellement, je suis incapable de faire. Les vers claquent comme voile au vent. Le sens est assez énigmatique, et je regrette un peu que la phrase en exergue livre d'emblée l'explication du poème.

Bonjour,
Allitérations et assonances, des jeux avec les sens, avec les mots.
Le "c" est la lettre qui revient le plus souvent.
Un exercice où l'auteure semble s'être bien amusée pour le plaisir de mon regard de lectrice qui aime bousculer l'ordinaire des mots.
Merci Zoé.
Cristale

Je ne lis qu'un éphémère en train d'agoniser...
Aucun matelot à l'horizon, sinon par métaphore...
La plume me paraît subtile et emplie de talent.