Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Poésie libre
Zorba : J’ai le même âge que Dieu... Quoique...
 Publié le 07/10/20  -  4 commentaires  -  2270 caractères  -  75 lectures    Autres textes du même auteur

« Si on entend par éternité non pas la durée infinie mais l'intemporalité, alors celui qui vit dans le présent a la vie éternelle. »

Ludwig Wittgenstein


J’ai le même âge que Dieu... Quoique...



J’ai le même âge que l’œil nu des corps célestes, des étoiles invisibles aux planètes possibles
J’ai le même âge que le Logos de la lumière, la profondeur de ses entrailles
J’ai le même âge que la donation de la nature, ses couleurs saisonnières
J’ai le même âge que l’horizon de la terre, la verticalité du soleil, l’oblique de la lune

Le Monde a mon âge et mon âge est le monde
Le monde est mon âge et mon âge a le Monde
Dans la vie d’un présent, le présent d’une vie au-delà d’un futur

J’ai le même âge que mes pensées, mes futurs souvenirs me nourrissent
J’ai le même âge que ma conscience, la conscience de quelque chose
J’ai le même âge que mes idées, le mouvement de mes actes, mes actions à venir
J’ai le même âge que la vie matérielle, les faits dans mes gestes en devenir

J’écoute sa musique, j’ai le même âge que le génie de Mozart, ses partitions possédées, le Requiem inachevé
Je regarde ce tableau, j’ai le même âge que Cézanne, les touches de son pinceau, la Montagne Sainte-Victoire
J’ai le même âge que les pages qui me retiennent, les yeux bleus de Beckett, ses personnages conquérants de l’absurde, ils me regardent

Quand je regarde l’animal, j’ai le même âge que le serpent d’Adam et Ève
L’aigle testamentaire de Nietzsche
Quand je touche l’écorce d’un arbre, j’effleure le soyeux d’une fleur, m’agrippe au rugueux d’une rocaille
Quand je goûte à l’eau d’une source, j’écoute l’eau des mers...


Quand je caresse une peau, un visage, je respire l’air qui me comble
Je pense aux êtres aimés, le lien de l’être aimé qui noue, le lien de l’amitié qui libère
La parole partagée dans le temps de l’écoute de l’un, l’écoute de l’autre, dans le cri, la colère l’humeur de l’autre
Quand je songe aux aimés disparus, leur image inconsolable, ces voix confiées au silence
Je a le même âge qu’eux

Je est un autre. Et Je est avec l’autre et Je est en l’autre et en moi

Est-ce que Dieu est plus vieux que moi ?
Je me demande si ma question a le même âge que sa réponse
Est-ce que Dieu croit en moi ?
Je me demande s’il a le même âge que ma foi...
Quoique...


 
Inscrivez-vous pour commenter cette poésie sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Myo   
21/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je ne saisis pas très bien le sens de cet écrit.
Que signifie "avoir le même âge que ". Cela signifie t'il qu'on a la même expérience, les même connaissances, la même "sagesse" ?
Il y a ce lien intemporel qui semble dire que le temps n'existe pas en soi.
Mais n'est-ce pas justement ce rapport au temps qui nous fait évoluer jour après jour ?

Personnellement, cette longue litanie ne m'a pas convaincue ni séduite, désolée.

En EL Myo

   Donaldo75   
24/9/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je vais le dire comme ça, en espérant que ce commentaire ne déplaise pas trop à l'auteur: je me suis assez ennuyé à la lecture de ce poème mais j'en salue la composition et pense qu'il apporte quelque chose dans le catalogue de poésie d'Oniris. En synthèse, je dépasse mon impression de lecture, enfile ma tenue d'analyste, chausse mes lunettes de commentateur de l'Espace Lecture et habille ma réflexion d'objectivité. J'aime l'usage du refrain "j'ai le même age que" car il rend le leitmotiv plus prégnant et permet de véhiculer le message. Je ne suis pas fan de la poésie qui affiche trop facilement des références culturelles et beaucoup trop d'ailleurs car ça donne l'impression de cocher des cases, de dire "je l'ai placée celle-là", de rendre littéraire un texte qui n'a pas besoin de ça normalement. Je ne suis pas fan de la poésie qui rentre dans le territoire de la philosophie au point de devenir théâtrale, avec un arrière goût des monologues de Götz dans "Le Diable et le Bon Dieu" de Jean-Paul Sartre. Et je ne suis pas fan de la fin en "quoique" que je trouve inélégante et tirée d'un sketch de Raymond Devos.

   Vincent   
7/10/2020
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour

J'ai trouvé la poésie cachée dans votre texte

elle a la beauté de l'enfant resté en nous

pour ceux qui l'ont jalousement gardé

et qui se pose toutes ces questions qui n'auront jamais de réponses

tout ce qui fait la créativité

c'est quoi Dieu , l'amour, la mort c'est quoi ma question qu'est ce que l'âge on nous assène tant de vérités qui ne servent à rien

bravo car l'art c'est la question

   Corto   
7/10/2020
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Ce poème m'apparait bien peu poétique du moins dans sa première partie. Répéter un leitmotiv comme "J'ai le même âge que" relève plus de la volonté démonstrative d'ailleurs peu convaincante. A force d'accumuler les arguments et les exemples l'idée part un peu dans tous les sens.

L'auteur a pourtant effleuré une piste bien plus intéressante dans les chapitres "Quand" et je relève cette belle image: "Quand je goûte à l’eau d’une source, j’écoute l’eau des mers..." suivie de "Quand je caresse une peau, un visage, je respire l’air qui me comble". A ce point on oublie "l'âge" pour enfin trouver la relation et l'universel.

Ce poème explore deux concepts dont le second est beaucoup plus convaincant que le premier.

Merci pour ce partage.


Oniris Copyright © 2007-2023