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À propos de "Noli Me Tangere"
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Bonjour à vous,


Ce poème arriva sur Oniris en septembre 2008 dans une catégorie qui s'appelait alors "Alexandrins". Il trouva un commentateur à sa publication, un autre 3 ans plus tard qui fut modéré, un troisième encore un an après, et enfin un autre dimanche.

J'ai dû reporter la rédaction de ce sujet la première fois, l'oublier, et promettre de le rechercher par la suite. Comme il n'existe pas et que les lectures s'étalent dans le temps, je m'y attelle aujourd'hui.


Son titre reprend les paroles du Christ à Marie Madeleine qui le trouve ressuscité, j'imagine qu'elle va vers lui et qu'il l'arrête de ces mots "Noli me tangere" signifiant "Ne me touche pas". Je trouvais cela étrange pour quelqu'un qui à l'évidence voulait rassembler, comme un homme politique qui dirait "ne votez pas pour moi" ou une star du rock réclamant de ne plus l'écouter chanter. La comparaison est là pour souligner le propos, loin de l'homme et de ce qu'il représente, pour le nouveau contexte où je vais l'insérer également.

Le fin mot de ce poème sera de chanter la malédiction de la vie, comme un anathème que les vivants lèguent à ceux qui naissent au fil des génération. La vie des être humains, si courtes à côté de celle que connait l'humanité, qu'ils ressembleraient à des statues par rapport aux "âmes" à naître et à celles qui sont passées, titulaires de ce qu'on peut appeler une "immortalité".

Des statues particulières néanmoins, et là je m'appuyais sur ce que je croyais être une légende homérique dont je ne retrouve malheureusement plus la trace aujourd'hui. Ces statues des vivants ont toutes la main tendue, "accorte" au point d'être hypnotique pour les "âmes" à naître qui en la saisissant se changeraient en statues à leur tour, tout en libérant ceux qu'ils venaient de prendre en main.

La vie ne ferait que figer des "âmes" qui ne souhaiteraient rien plus que de retrouver leur état originel, de toute éternité. L'éternité de ce qui précède la vie serait-elle la même que celle qui la suit, la légende ne parlait que de silhouettes fuyant les lieux une fois libérées.

Les vers sont allusifs et se refusent à trop raconter, repoussent les lectures trop raisonnables pour tenter de s'adresser à quelque chose de plus profond, de plus sensible, que dans le contexte du titre on pourrait qualifier d'âme du lecteur. C'est ce qui doit correspondre à la mienne que je laissais libre dans ce poème. Au delà d'une âme, c'est plus simplement ce que le sens de la vie pouvait faire résonner en moi à ce moment-là, qui guida les mots.

Pour revenir plus près du poème, je passe des paroles bibliques du titre à la légende par l'intermédiaire de la "femme de Loth", changée en statue de sel parce qu'elle se retourna en fuyant la ville de Sodome, promise aux flammes. je l'imaginais ensuite craindre la pluie dans son nouvel état, c'est bien entendu imaginaire et plus du tout connecté à l'histoire où elle prend place. Sa nature d'être humain changée en statue me permettait juste de passer d'une histoire à l'autre par associations d'idée.

C'est l'existence elle-même qui sera par la suite qualifiée d'hypothèque, comme un tribut payé à une vie éternelle : un passage parmi les vivant et l'obligation de condamner à son tour quelqu'un pour retrouver la liberté.

Plus de famille dans ce contexte, plus de procréation, tout se fait "de la main à la main" aux "nouveaux arrivants", les générations futures. Je ne sais pas ce qui arriverait aux personnes mourant sans descendance dans ce contexte, ce "n'est pas dit dans la chanson", elles seraient peut-être comme des statues de sel sous la pluie du néant, brrrr...


Voilà, le sujet du poème est prêt pour son futur lecteur de 2015 ou 2016, comme il semble choquer un commentateur sur deux...





P.S. : Si ça dit quelque chose à quelqu'un cette histoire de statues maudites, j'aimerais tant retrouver la légende originale, merci de laisser un mot.

Contribution du : 13/05/2014 14:35
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Un Fleuve
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