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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Maître Onirien
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De Ici et là
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Là, vous frôlez le tautogramme Bellini...à la place de "me précipite" j'écrirais "me catapulte" pour cacophoner et tautogrammer en choeur .

Contribution du : 29/11/2020 21:12
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Visiteur 
Et en remplacant "manuscrit" par 'script', bellini ?

Contribution du : 29/11/2020 22:00
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Visiteur 
Cristale et Dugenou
Merci de m'avoir aidé à CRapahuter
Bellini

Contribution du : 29/11/2020 22:04
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Chevalier d'Oniris
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Eclaircie a écrit :
Merci à vous Dug' et Ferrandeix.
Je commence aussi à comprendre de quoi il retourne.

Quand tu parles de lire tes textes à haute voix, Dug', parles-tu de poésie ?

@ Ferrandeix,
(Sourire) Vous avez tout de même 30 ans de pratique (de l'euphonie et de son étude) de plus que moi (Bon anniv', un peu en retard). Je poétise depuis 10 ans pas plus.
Alors, et je crois que vous l'avez abordé, dans le fil de votre présentation, doit-on toujours tendre vers l'euphonie ? Assurément pas, il me semble.
Et peut-on distinguer plusieurs types de poésie ? Celle qui serait euphonique et une autre qui le serait moins, ou pas.
Pensez-vous que toute poésie doive être déclamée ?
Le cerveau n'est-il pas capable de déceler les cacophonies ou autres petits heurts, sans que la voix haute soit mise en jeu ?
Le fait d'aborder toutes ces questions ne tue-t-il pas un peu, pour le profane, le bonheur de laisser couler les sons et les mots ?


Poésie ou prose, cependant je n'ai jamais déclamé de la prose en public. C'est plus difficile que lire la poésie car il y a beaucoup plus d'indétermination (e caducs, liaisons). Je me demande si la prose, telle qu'elle est écrite, est réellement destinée à la déclamation. Tendre toujours vers l'euphonie, non. C'est une esthétique, il en existe d'autres, mais l'euphonie est, à mon avis, ce qui s'accorde le mieux à la langue française. La poésie en subvocalisation ou déclamée, de toute manière, peut difficilement éviter la nécessité d'euphonie car il se produit une simulation mentale de la phonation. Ou alors c'est une lecture rapide qui passe de la vue directement au concept, ce n'est plus vraiment une lecture littéraire.

Oui, mais quand on laisse couler les sont en liberté, c'est justement le cas où on on obtient pas la fluidité maximale, ou alors instinctivement, peut-être suivant les auteurs. Certains auteurs écrivent naturellement plus euphoniquement que d'autres, Radiguet par exemple plus que Jules Verne).

Contribution du : 29/11/2020 23:25
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Chevalier d'Oniris
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Bellini a écrit :
D’abord, bravo Ferrandeix pour la vulgarisation de l’euphonie/cacophonie, dont beaucoup de poètes ont l’instinct sans qu’il leur soit nécessaire de le formaliser. A nous, pauvres humains, vos définitions et explications ne peuvent qu’êtres utiles. J’irai découvrir peu à peu vos vidéos.

J’espère toutefois que vous savez distinguer une cacophonie maladroite d’une cacophonie assumée par l’auteur. Personnellement je l’utilise, forcée ou légère, dans le registre de la comédie, pour caractériser un personnage et le rendre un peu ridicule, par exemple. Ces thèmes sont largement évoqués dans le chapitre " Harmonie imitative " des bons traités de poésie. Sans doute avez-vous fait un peu de place à ce sujet dans votre étude.

Phrase initiale de l’exercice :
'Je suis entiché de ce livre. Je ressens, en le lisant, un sentiment qui m’entraîne rapidement vers la rêverie.'

1. Registre sentimental :
« Je suis friand de ce journal intime. J’éprouve à sa lecture une chaleur qui me précipite vers la contemplation. »

2. Registre comique :
« Je crie, j’ai les crocs pour ce manuscrit. Je craque quand j’y croise un crève-cœur qui me précipite au croisement d’un cratère de crédulité crépitante. »
Cacophonie assumée.

Bellini


Je pense que c'est limité et c'est presque toujours le même exemple tiré d'Andromaque de Racine que l'on cite. Je ne crois pas trop aux cacophonies qui pourraient appuyer le sens d'un texte, sauf de l'humour, L'humour en littérature, c'est plus souvent une dérive, me semble-t-il. Le registre comique de la phrase que vous proposez (très bon), ça va pour un forum, mais en littérature sérieuse hum

Contribution du : 29/11/2020 23:35
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Chevalier d'Oniris
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Bellini a écrit :
Oups, je rectifie mon doublon croise/croisement du post17.

2. Registre comique :
« Je crie, j’ai les crocs pour ce manuscrit. Je craque quand j’y croise un crève-cœur qui me précipite au creux d’un cratère de crédulité crépitante. »
Cacophonie assumée.
Bellini


craque quand: cacophonie en q
cœur qui: cacophonie très légère car une consonne s'intercale entre les c et q
cratère de: cacophonie légère sur e-post accentuel et e de de

En fait, très peu de cacophonies dans votre texte, moins que dans le texte initial, ce qui prouve que l'on peut exprimer un registre comique ou même rude en évitant les cacophonies CQFD

Contribution du : 29/11/2020 23:43
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Chevalier d'Oniris
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Pas de version sans e caduc?

Je vous en propose une pour vous encourager à chercher:

Je suis vraiment très entiché par ce livre. Le dévorant, j’éprouve un sentiment qui m’entraîne aux confins du songe.

Précision: je considère ici les e caducs intra-syntagmatiques (dans la phrase). Par ailleurs, le e post-accentuel de "livre" dans la phrase ci-dessus est fortement ammui, mais il existe plus ou moins et sur le plan euphonique, on a intérêt à le laisser traîner un peu, surtout en poésie.

Et je fais en faire une analyse au niveau des enchaînements inter-lexicaux:

Toutes ces successions sont de nature alternée: consonne-voyelle (exemple "suis vraiment", sauf la succession "par ce" de nature consonne-consonne: "r c".

Pas une priorité les enchaînements alternée, c'est un peu comme la plupart des cacophonies dispersées, c'est-à-dire à mon avis relativement secondaire.

J'attends la fin de la semaine pour conclure sur ce premier atelier d'écriture euphonique en prose.

Contribution du : 02/12/2020 23:53
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Re : Atelier d'écriture euphonique prose 1
Chevalier d'Oniris
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Message conclusif pour ce premier atelier d’écriture euphonique.

Je rappelle la phrase initiale proposée:

TEXTE NATIF
Je suis entiché de ce livre. Je ressens, en le lisant, un sentiment qui m’entraîne rapidement vers la rêverie.

La première étape était de repérer les cacophonies, ce que vous avez réalisé dans l’ensemble.

Certains ont fourni une liste d’homophonies dispersées, ce qui relève à mon avis plutôt de la recherche d’effet euphonique positif (les “en” répétés ont été cités et peuvent dans ce cas précis constituer effectivement un certain effet cacophonique que je n’avais pas perçu au départ).

Pour ce qui est des cacophonies au sens strict, il s’agit des répétitions de consonnes dans 2 syllabes en vis-à-vis entre les mots. Donc, voilà ce que j’ai trouvé - comme vous sans doute car dans les phrases euphoniques que vous avez proposées, vous avez bien éliminé ces cacophonies.

suis en: cacophonie de liaison en s
ressens, en: cacophonie de liaison en s
le lisant: cacophonie en l
entraîne: e post-accentuel

Je vais maintenant discuter une autre caractéristique, constituant une cacophonie d’un autre type. Elle tient au nombre de syllabes que peut contenir un syntagme limité par des temps d’arrêt. Si ce nombre est trop élevé, l’effet est dommageable, surtout en déclamation. Par expérience, j’ai limité ce nombre à 19 syllabes, valeur forcément un peu arbitraire, mais par commodité, il est bon de s’en tenir à une valeur que l’on respecte, sinon on risque de dériver.

Voyons donc les syntagmes de cet exemple:

“Je suis”… jusqu’à “livre” (8 syllabes)
“Je ressens”… jusqu’à “rêverie” (24 syllabes)

Le 2ème syntagme est donc de longueur excessive.

Pourquoi est-ce que je ne peux pas considérer la virgule après lisant comme un temps d’arrêt (ce qui limiterait le syntagme)?. C’est parce qu’il y a une liaison. En cas d’élision, c’est pareil. Comme en poésie, la liaison et l’élision ont primauté sur un arrêt temporel que pourrait signifier la virgule.

Les versions euphoniques proposées étaient convenables dans l’ensemble, mais personne n’en a fourni sans e post-accentuel dans le flux. J’en ai proposé une à titre d’exemple. On peut sans doute en proposer d’autres.

Pour terminer, Bellini, je crois, a proposé une phrase où les cacophonies sont susceptibles de constituer un effet positif (comique en l’occurrence). À mon avis, c’est plutôt rare, et Bellini lui-même a démontré avec sa phrase qu’on pouvait fournir un exemple d’effet positif avec assez peu de cacophonies.

Je vous en propose un autre exemple à partir du célèbre extrait d’Andromaque (Racine):

Quels sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes

Le vers contient 6 s et les 3 premiers forment une triple cacophonie. Je conteste que cette cacophonie multiple soit bienvenue, je la trouve plutôt désagréable.

À titre démonstratif, je vous propose le vers suivant:

Ces longs serpents sifflant un noir souffle assassin...

Cette phrase contient 7 s et aucune cacophonie (un s de plus que dans le vers d'Andromaque).

Pour la suite, j’attends quelque temps avant de vous proposer un 2ème atelier, si toutefois vous êtes motivés. En tous cas, merci pour vos remarques très instructives qui m’ont permis d’approfondir ma réflexion.

Contribution du : 06/12/2020 00:42
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