Je devais dire schème, pas schisme, bien qu'au singulier cela n'ait pas beaucoup de sens.

Merci et bravo à vous tous et toutes.
Ici c'est canicule alors je me jette à l'eau des bouts rimés proposés par Embellie.

bottines – Charleroi – tartines – froid
table – naïfs – adorable – vifs
épeure – beurre – colorié -
gousse – mousse - arriéré


J’avais, l’hiver dernier, acheté des bottines
Avec l’intention d’aller à Charleroi.
Mais ce matin dès l’aube, avalant mes tartines
Le speaker météo annonçait le grand froid.

Tant pis, j’y vais, me dis-je en essuyant ma table
Sous les yeux d’un bellâtre aux espoirs très naïfs
De me garder alors, sur sa bouche adorable,
Un baiser de l’adieu lui mit les nerfs à vifs.

Aucun geste d’humeur de ce chou ne m’épeure.
Dans le creux de mes mains il fond comme du beurre,
Chauffé à donf, son front d’émoi colorié,

Je lui mets gentiment dans son bol une gousse
De vanille et rajoute une petite mousse
De lait puis j'm'en allons, sans nul arriéré.

M'en va chausser céans de 7 lieues mes bottines
Et courir les chemins autour de Charleroi
Pour trouver un gamin et garnir mes tartines
37 degrés Celsius, c'est bien meilleur que froid
Casse-croûte nomade, on néglige la table
À moins de 14 ans ils sont encore naïfs
Celle du petit déj était bien adorable.
C'est bio, revigorant, surtout lorsqu'ils sont vifs,
Agitent leurs mimines quand ma mâchoire épeure
Étalent sur le pain ce j'ai mis de beurre.
Le fondant, le croquant et l'aspect colorié
Ne seraient pas assez sans l'âcre de la gousse
D'ail. Repu, je m'étends sur un tapis de mousse
En rêvant au récit d'un conte arriéré.

Super vos participations, com' d'ab'! Merci.
Voici l'original:

Au cabaret vert

Depuis huit jours, j’avais déchiré mes bottines
Aux cailloux des chemins. J’entrais à Charleroi
Au cabaret vert : je demandai des tartines
De beurre et du jambon qui fût à moitié froid.

Bienheureux, j’allongeai mes jambes sous la table
Verte : je contemplai les sujets très naïfs
De la tapisserie. Et ce fut adorable
Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs,

‒ Celle-là ce n’est pas un baiser qui l’épeure ! ‒
Rieuse, m’apporta des tartines de beurre,
Du jambon tiède, dans un plat colorié,

Du jambon rose et blanc parfumé d’une gousse
D’ail, et m’emplit la chope immense, avec sa mousse
Que dorait un rayon de soleil arriéré.

Arthur Rimbaud

j'ai raté mon tour donc je m'y colle

choisi/bergamasques/quasi/fantasques

mineur/opportune/bonheur/lune

beau/arbres/d'eau/marbres


Votre cœur est un animal choisi.
Parmi les danses celles bergamasques
Que je sais sur les doigts, enfin quasi
Voyez-vous, je crois aux âmes fantasques.

Si vous voyez en moi amour mineur
Ma démarche serait donc opportune.
De vous, je pense faire le bonheur.
j'espère pour vous décrocher la lune.

Dans ce grand lac, mon reflet semble beau.
Avec moi en décors, j'ai tous les arbres.
Que ne rides pas mon image d'eau
Pour vous,serais comme statues et marbres

Merci pour les b.rimés, BSL. Je vais essayer de m'y coller !

Merci Blase. Connaissant mon Brassens par cœur, j'ai reconnu le poème qu'il a mis en musique.
Bien sûr cela influence ma participation. Difficile de se séparer de l'original dans ce cas.
Mon essai:

Carnaval à Venise, spectacle choisi.
Jusque dans les rues, danses et bergamasques
Amusent les touristes charmés et quasi
Entraînés dans la ronde des foules fantasques.

Pour certains ce plaisir peut paraître mineur
Mais d’autres trouvent là occasion opportune
De chercher et peut-être trouver le bonheur
Déguisés en Pierrot, au clair de la lune !

Dans la ville de rêve où tout nous paraît beau
On ne s’étonne pas de l’absence des arbres,
Chants d’oiseaux remplacés par les clapotis d’eau
Caressant sans arrêt les façades de marbres.

Merci Blase pour ces nouveaux bouts rimés.
Voici ma participation.


La sculpteuse

S’il pense que je l’ai choisi
M’enivrant de ses bergamasques
Il s’enfonce dans l’oeil quasi
Ses dix doigts aux gestes fantasques.

On m’la fait pas en LA mineur !
Comme si la scène opportune
Lui garantissait le bonheur
D’aller me décrocher la lune...

Je vous dirais bien qu’il est beau
Quand il monte nu dans les arbres
Et se jette dans le plan d'eau…
… Je songe à buriner mes marbres.

Pour mes vacances j'ai choisi
Le belle strade bergamasques.
On y savoure le quasi
Et les repas les plus fantasques.

Le prosecco ? Un choix mineur,
La grappa serait opportune,
Mais la birra fait mon bonheur ;
Je la déguste au clair de lune.

Devant le Palazzo si beau,
Je digère sous les grands arbres,
Charmé par le timbre de l'eau (bon on va dire que je suis un homme, ça m'évite le e )
Chantant dans les vasques de marbres.

Bravo Monsieur Myndie !

Mamma mia ! Je me meurs !