Citation :

Ben, justement, MonsieurF !
Je me suis rendue compte que, dans l'énoncé de la contrainte que je vous ai fournie, le mot "auteur" était malheureux, parce que cela exigeait des auteurs de faire dans l'autobio.
Dans le post #425, j'ai utilisé le mot "narrateur" à la place du mot "auteur" (d'où la correction). Right ?
Je pense donc que la contrainte aurait été plus heureusement libellée ainsi :

Écrire le déroulement d'un rêve dans lequel s'exprimeront les fantasmes du narrateur (littéraires, professionnels, affectifs ou plus si affinités...)




Bon, ça fait bien de l'embrouille pour un début de semaine, qui heureusement n'aura pas contrarié Kerosène pour produire un chouette texte.

Citation :

Bin voilà, nous y arrivons !

Merci des précisions Stony, c'est sympa.

Juste une question : vous pensez à un rêve réel ou à un rêve inventé et construit ?

Bonjour, Marité,

Ma foi, si vous avez un rêve déjà vraiment rêvé pour de vrai, je ne vois pas de raison pour que vous ne puissiez l'utiliser. Je suppose que MonsieurF sera d'accord.

Bien sur que oui je suis d'accord...

Un bisous Stony ?

Un bisous... avec un 's' ?
Est-ce là déjà votre texte de la semaine, répondant à la contrainte de l'expression du fantasme ?
Très beau texte, MonsieurF, je vous félicite.

ok je sors

Une nuit pale, sans l'ombre d'un bruit.
Au loin dansent les lumières, elles réchauffent l'air glacé.
Soudain le ciel s'embrase et les étoiles tonnent,
Je regarde vers la lune qui se met à bouger.
Que se passe t-il ? Pourquoi suis-je seul en haut de cette colline ?
La terre tremble, quelque chose s'agite derrière moi,
Des centaines de choses, des milliers.
Des visages blêmes s'avancent, que le ciel rouge éclaire.
Ils fuient lentement. Ils fuient quoi ?
Je le leur demande, ils ne répondent pas.
Ces visages sont morts. Ils flottent.
Des formes sombres parcourent le ciel brûlant.
Il faut que je courre. Je courre.
Je plonge dans les ronces. Elles me retiennent et me griffent.
Les visages s'envolent, les formes sombres approchent.
Les ronces m'enserrent les pieds.
Mes chevilles saignent, mon sang attire les araignées.
Horreur, des milliers de pattes me parcourent.
Je me roule par terre, à chacun de mes gestes les ronces m'ouvrent la peau.
J'ai peur d'ouvrir la bouche, peur de crier.
Que sont ces formes sombres ? Pourquoi fait-il si chaud ?
D'où vient ce feu dans le ciel ?
J'arrive enfin à me libérer. Je courre encore, pris de panique.
Je saute dans le vide.
La lune est là, plus bas.
Je tombe dessus, elle est molle.
Je la voyais plus grande.
Il me faut m'accrocher pour ne pas en tomber.
Elle monte, monte, elle retourne à sa place. La terre s'éloigne.
Voilà l'obscurité.
Plus de forme ni de visage.
Juste un grand vide, et la lune, à laquelle je dois m'accrocher.

Merde, quelle heure il est? 15h... Encore une journée gâchée...

Elle est là devant moi dans sa robe fourreau blanche, toujours aussi longue, aussi mince, aussi désirable.
Elle a, pour l’occasion, emprisonné sa chevelure pâle, presque blanche dans un tissu jaune orangée piqueté de blanc. Je ne connais pas la matière, quelque chose de rare, précieux. Elle est précieuse !

Je la veux, il me la faut bon sang. Je sais qu’elle aussi me réclame, nous n’existons qu’ensemble, nous ne faisons qu’un quand, enfin, nous sommes réunis. Une vraie histoire entre nous depuis 21 ans, une vraie histoire, même si parfois je la repousse, la rejette, la bannie !

C’est vrai, parfois je ne te supporte plus, toi et ta présence imposée, toi et cette façon que tu as de te rappeler à moi quand je n’y pense pas, toi et tout l’argent que je claque pour toujours te tenir contre moi.

Ca y est, enfin, je tends ma main vers elle.

« Tu es à moi ! » râle mon cerveau malade, « tu es mienne ! », je la sens qui éveille toutes mes terminaisons nerveuses, qui exalte mon désir. Mmmh je dirais bien que tu es bonne si j’osais.
Je vais la saisir, et dans le mouvement l’approcher de ma bouche, elle suivra le mouvement complètement conquise, et…

…Ce putain de réveil sonne ! Ca fait 8 mois que j’ai arrêté de fumer ! Merde !

Tankipass, intéressant cauchemar... Mais je n'ai pas trop vu le fantasme. C'est moi qui suis miro, ou bien ?

MonsieurF, j'aime bien. Je trouvais votre texte agréable à lire, ce qui m'a empêché de voir venir la chute. Bravo !