Citation :


Pas de souci stony...

Après je sais bien que cracher sur la Fonction Publique ou lui "pisser à la raie" comme dans le lien mis à disposition est un sport national. Alors cela ne me choque même plus.

Perso ma mère fut fonctionnaire, mon père aussi, ma femme travaille à l'hôpital et moi dans une école, donc bon je suis sûrement de "l'autre côté de la barrière" hein.

L'incompétence dont il est largement question ici n'est pas l'apanage des fonctionnaires, nombreux sont ceux qui s'impliquent dans leur travail. Perso je ne me considère pas comme un jeanfoutre incompétent et j'admire la vocation et l'abnégation de ma femme.

En règle générale ce sont des métiers qui touchent l'humain, il ne s'agit pas de spéculation, de faire du chiffres... On est bien dans le "service" public. Après ce n'est sûrement pas parfait, j'en conviens.

Voilà c'est tout. Après t'inquiète pas j'ai l'habitude et je garde le sourire.

@ Misumena :

Mais je vous en prie !
Considérez que mon divan est également le vôtre !


@ Pouet :

J'ai une excellente nouvelle pour toi. Je ne m'attaque pas à la Fonction Publique, même si les exemples donnés ci-dessus la concernent spécifiquement.

Non, je m'attaque à TOUT LE MONDE, Fonction Publique ET privé.
Je m'attaque à la bêtise, à l'aveuglement, à la nonchalance, à la paresse intellectuelle, à la démagogie et au mensonge.

Mon partenaire professionnel breton fait le même constat que le mien. Je le cite : 95 % des gens (son estimation à la louche) travaillent comme des glands.

Je suis donc venu te rassurer. Concernant le privé, je pourrais te donner des exemples aussi nombreux et même beaucoup plus nombreux par la quantité de contacts. J'ai reçu une grosse commande susceptible de lancer significativement mon activité. Cela fait près d'un mois que je me bats pour faire travailler tout le monde (fournisseurs et prestataires) à peu près correctement. S'il faut s'y reprendre à dix fois, je m'y reprends à dix fois et prépare déjà la onzième. Heureusement que je travaille vite et bien (la nuit, s'il le faut... et il le faut), sinon les quelques jours qui me restent avant livraison ne permettraient pas d'honorer ma commande.
C'est un véritable cauchemar, mais j'apprends tout doucement à vivre dans un cauchemar. J'ai failli abandonner mille fois. Jusqu'ici, je n'ai pas encore cédé.

Si un jour, je devenais employeur, je serais extrêmement exigeant avec mes employés comme je le suis pour moi-même, mais tu peux compter sur moi pour leur offrir un salaire qui leur donne une raison de ne pas se foutre de la gueule du monde comme le monde se fout de la leur.
Pas de diplôme requis. Rien, que dalle. Juste un poil d'intelligence, un zeste de courage et un chaudron rempli à ras bord de la volonté d'effectuer un travail correctement, pour la satisfaction de la qualité et de donner sens à ce qui mobilise huit heures par jour, cinq jours par semaine de son existence (pour moi, c'est 15 heures par jour, sept jour sur sept).
Je viendrai embaucher par chez toi si Macron se montre aussi nébuleux dans ses actions que dans ses discours.

Ne crois pas non plus que je n'envisage pas d'explication à ce phénomène, sans devoir envisager nécessairement la bêtise intrinsèque des gens.
Si on se fout de leur gueule, faut pas s'étonner qu'ils se foutent de la nôtre.

Tant que l'on considérera la richesse d'une nation en terme de PIB et autres conneries du genre, on sera pas sorti de l'auberge. Je me fous de la nation. La nation, c'est une abstraction enveloppant des millions de gens dans la merde.
Mais après tout, c'est-à-dire après les élections françaises comme les autres, faut pas s'attendre à un miracle si on se fout nous-même de ne notre propre gueule.

Je te souhaite un bon vote le 7 mai.

Oui je réagissais plus au lien mis par misumena en fait et comme tu le dis aussi les exemples donnés ci-dessus la concernent spécifiquement.


Sinon, je vote pas le 7 mai.

Bon courage à toi.

Voilà, je ne souhaite surtout pas, de par mes interventions, entretenir ton exaspération actuelle bien légitime. Donc bon, je crois qu'il vaut mieux que je m'abstienne de réagir au vu des incompréhensions potentielles.

Des cons, y en a partout.

Et crois-moi ou non, bien souvent, je ne m'exclue pas du lot.

Citation :

Je te comprends.
Je ferais sans doute comme toi s'il n'était pas nécessaire de se parjurer pour éviter une catastrophe se propageant en Europe et de par le monde.

Pourtant, j'aurais aimé être Français ce 23 avril.
Pour la première fois de ma carrière de votant, Belgique et France confondues, j'aurais glissé dans l'urne un vote d'adhésion.

Mais comme je n'ai qu'une vie, je renonce à attendre la fin de celle-ci pour ne jamais voir émerger un projet collectif.

Je deviens peut-être enfin adulte. Dommage, j'aurais aimé prolonger mon enfance au-delà de mes quarante-huit ans.


Citation :

Merci.

Je vote pas car j'ai été radié des listes électorales parisiennes, chose que je ne savais pas, ah l'administration... ;)
J'habite actuellement en Rhône-Alpes et j'ai pas fait de démarches particulières, retournant régulièrement à Paname. En l'occurrence j'ai envoyé une procuration à un pote pour le premier tour car oui, je voulais voter au premier tour... C'est là que j'ai appris la nouvelle, ma radiation.

Après liste ou pas liste, pour le deuxième tour, j'y serais pas allé je crois, déjà que voter Chirac en 2002 avait été un supplice... Mais oui, le "parjure" est parfois nécessaire, c'est vrai.

Tiens, rien que pour te faire plaisir et faire passer toutes les couleuvres que tu as dû avaler jusqu'ici en lisant ce fil, je change de citation.

Citation :

Franchement, c’est pas pour le plaisir de critiquer parce que ça ne m’en procure aucun, bien au contraire.

Le 19/05/2017, j’étais convoqué (présence obligatoire) chez Actiris pour une séance collective d’information aux demandeurs d’emploi (je ne demande rien, mais je suis obligé de me déclarer demandeur).

Je m’y suis rendu avant l’horaire annoncé et la séance a débuté après cet horaire. Bref, pas grave. A l’entrée, j’ai montré ma carte d’identité et un type a noté ma présence. Les interpellations des participants ont fusé pour dénoncer l’incompétence d’Actiris comme d’autres organismes, avec une agressivité telle que j’en ai conçu une certaine pitié pour le présentateur qui était plutôt aimable et que je suis allé le voir après la séance pour le remercier, bien que ces informations ne servent à rien du tout. Au cours de la séance, une feuille a circulé, que j’ai signée comme tout le monde. A la fin de la séance, j’ai demandé au type qui tenait cette feuille si tout était bien en ordre. Il a vérifié et m’a certifié que tout était bien en ordre. « Vous n’avez pas beaucoup confiance, il me semble » qu’il me dit. Je n’ai pas voulu lui faire de peine et n’ai pas répondu.

Aujourd’hui, le facteur m’apporte un courrier recommandé dans lequel il est écrit :

« Vous n’avez pas donné suite recevable à notre convocation du 19/05/2017 […] En cas d’absence sans motif recevable, nous considérons que vous n’êtes plus disponible sur le marché du travail et vous serez désinscrit. Ceci peut avoir des conséquences sur vos éventuelles allocations sociales. »

C’est parait-il une pratique courante de la part de ce genre d’organismes qui n’aident pas souvent à trouver un emploi mais réussissent le tour de force de diminuer le nombre de demandeurs sur leurs listes.

Il y a aussi une espèce d’exploitation des chômeurs, en particulier de ceux qui viennent avec leur projet de création d’entreprise, souvent individuelle, et qu’on enrôle dans une série de formations qui souvent ne leur apportera pas grand-chose, tout en faisant bénéficier des instituts, ou autres, de formation, d’une manne non négligeable…

Ainsi j’ai eu un projet de ce type et on m’avait adressé à un organisme de formation pour 'monter mon projet' avec en main un carnet de chèques…de (je ne me souviens plus du montant exact) disons 10 chèques de 100 euros par chèque…là-dessus la personne qui m’accueille à « l’institut » m’explique que leur tarif de conseil est de 70 euros la séance, ou l’heure, je ne sais plus, naïvement je demande s’ils rendent la monnaie (rapport au montant d’un chèque)…et elle me répond que non, ce n’était pas prévu…du coup j’en suis resté là.

Pour en revenir à tous ceux qui essaient de se lancer, sortent du cadre et qui finissent par écoper parce que rien n’est fait pour leur faciliter les choses, formalités, etc.
Ce qui est bizarre c’est l’inflation de dispositifs, de règlements, d’institutions et le peu de réussites au final, enfin pas si bizarre que cela, puisque les choses les plus simples finissent par être rendues très complexes, il faut bien que les experts vivent…

Bon je schématise, mais il y a maldonne, et pour une fois je suis d’accord avec Bukowski : fume :

corbivan (sautant en marche…et peut-être hors-sujet)

Oui, j'appelle tout ça le "méta-professionnel". Des sociétés "d'outplacement", des coachs professionnels, des boîtes organisant des formations dont les tarifs sont inversement proportionnels à leur contenu, des boîtes inventant le dernier truc le plus débile pour faire du "team building",... et, comble de tout, des institutions elles-mêmes !
Depuis de nombreuses années, il s'est organisé un marché gigantesque sur le "non-travail". Ce marché fait certes vivre quelques personnes, mais engloutit un pognon fabuleux qui pourrait être tellement utile autrement. Mais tant qu'il y aura autant de personnes pour jouer ce jeu...

Et pendant ce temps... au cours d'une journée décidément exceptionnelle... un prestataire m'annonce qu'il relève ses tarifs... de 50 %. "Cela ne nous empêche pas de comprendre votre situation et l’engagement de prix que vous avez auprès de vos clients." , m'écrit encore mon prestataire. Tu l'as dit, bouffi ! Je vais annoncer à mes clients que je double mes tarifs. Je sais qu'ils ont beaucoup d'humour et que ça passera comme un recommandé d'Actiris à la poste.

Vous savez que je ne suis pas hostile par principe à la modération et je me demande si mes petits témoignages ont bien leur place ici. Je ne serais pas vexé qu'on me réponde non.
Il me semble qu'écrire ne relève pas uniquement de la littérature pour la littérature, mais aussi du compte rendu, du témoignage des hommes du monde dans lequel ils vivent, mais le lien n'est peut-être pas suffisamment direct ?