Je vois que vous avez ajouté la contrainte de mots commençant par une lettre donnée en suivant l'ordre alphabétique.

Vous en étiez au D...

Je propose pour plus de liberté, de simplement essayer de composer un poème ou une micro-nouvelle avec les dix mots suivants (Bien sûr, vous pourrez toujours revenir à l'alphabet si vous souhaitez ensuite...) :

ANIMOSITE VENT CHAINE MER FAUTEUIL SEDUISANT LIBREMENT OMBRE GARE APPAREIL

On réfléchit ? Allez, c'est parti !

Allez, les premiers mots qui me sont venus à l'esprit...

ANIMOSITE VENT CHAINE MER FAUTEUIL SEDUISANT LIBREMENT OMBRE GARE APPAREIL

Je me souviens d’être arrivée à la gare avec cinq minutes de retard. Le train était en partance dans son allure de démarrage. Le ciel était séduisant, comme librement inspiré d’une ombre persistante. Fallait-il rester positive ? La mer serait pour bientôt, très certainement après la chaîne de montagne qui se dressait à l’horizon. C’était évident, sûr et pas si urgent. Pourtant, s’il n’y avait plus de départ avant la première heure du lendemain, je percevais une animosité dans le vent secouant les branches des arbres. Alors, j’enclenchai l’appareil qui me faisait avancer à mon rythme en modulant mon fauteuil et mis ma capuche pour affronter la pluie.

Bonjour Lulu

Merci pour ces dix nouveaux mots. Ta prose est poétique, bravo !
La mienne le sera un peu moins mais pour un lendemain de soirée passée au cercle des poètes non encore disparus, c'est déjà beaucoup.

ANIMOSITE VENT CHAINE MER FAUTEUIL SEDUISANT LIBREMENT OMBRE GARE APPAREIL


Une petite satire sur 7 syllabes pour le 7ème jour de la semaine.


Sans nulle ANIMOSITÉ
tout au bout de cette CHAÎNE
une curiosité
rien que pour moi se démène

Il est vrai qu’auparavant
les gentillets en surnombre
Plus volages que le VENT
lui cachait l’or de mon OMBRE

Il peut aller LIBREMENT
sauf lorsque je lui dis « GARE »
surtout aucun boniment
qu’une parole n’‘égare !

Dans le plus simple APPAREIL
il vit dans ma devanture
rien ne sera plus pareil
si trop loin il s’aventure….

Il est vraiment SÉDUISANT
lors des nuits de pleine lune
tout nu comme un ver luisant
sous les voiles de la brune

Assise sur mon FAUTEUIL
je lui laisse un peu de leste
il pourra franchir mon seuil
quand il me dira : « Je reste »

Il boira l’eau de la MER
en relisant mon poème
et même s’il est amer
il saura dire qu’il m’aime.

Pas une ombre d'animosité

Je suis face à la mer.

Le vent, pourtant, me frappe le visage.

Je ne suis plus très séduisant, dans mon fauteuil de plage, je ressemble à un mort.

Je suis du regard les oiseaux qui vont si librement, pas une chaîne, pas un remord.

Ni quai , ni gare , ils vont et viennent, vite mon appareil, que je les capture en photo.

Très beaux, vos poèmes, Cristale et BlaseSaintLuc !



Vraiment plaisants à lire !!!

ANIMOSITE VENT CHAINE MER FAUTEUIL SEDUISANT LIBREMENT OMBRE GARE APPAREIL

La chimère

Sans animosité
Le vent charrie la mer
Dans son fauteuil lové
Et unis, en chimère
Ils s’aiment librement.

Dans son simple appareil
Elle gifle la chaîne
D’air et d’eau sans pareil
D’une ancre issue du chêne
D’un vaisseau séduisant.

A l’ombre d’un nuage
Gare au monstre marin
Ni zéphyr ni mirage
Qui d’un geste ivoirin
Écume le sable blanc.

Bonsoir StephTask,

J'ai relu plusieurs fois votre poème qui me fait entrevoir un vaisseau à l'ancienne avec une belle ancre et une mer douce ou semi-agitée. J'imagine de très belles images à partir de ce poème, mais j'ai eu un peu de mal à saisir à qui renvoie le pronom "Elle". J'ai supposé qu'il s'agissait de la mer.

Tous les mots sont placés, et l'ensemble donne à voir de belles images, mais j'ai trouvé que c'était un peu dur à lire. Peut-être est-ce dû au choix de vers courts qui rendent, de fait, le texte pas si fluide qu'on ne le voudrait.

Avis tout personnel, bien sûr.

En tout cas, c'est un bel essai. J'imagine le sable blanc... et ce vent tranquille qui charrie la mer.

Au plaisir de vous relire !

Bonsoir Lulu,

Je vous livre une explication mais j’ai été emporté par vos mots lol

Le vent s’unit à la mère pour devenir un être hybride, une chimère.
« Elle » se rapporte donc à la chimère.

Concernant les hexasyllabes, j’ai été influencé par le choix de Cristale. Mais après avoir lu son poème, difficile de partir d’une page blanche comme je l’ai souvent fait précédemment.

Merci pour votre retour. Je m’aperçois que ce qui est clair dans mon esprit n’est pas toujours cristallin dans la perception des lecteurs.

Bonsoir StephTask,

"Le vent s'unit à la mère" ? Alors là, je suis plus éloignée que je ne pensais de ce que j'ai pu lire de votre poème.



Oui, parfois, on s'imagine que ce qui nous est évident l'est pour le lecteur...

N'hésitez pas à écrire un autre poème avec ces mêmes dix mots. Ca peut être intéressant de voir où l'imaginaire portera cette fois alors... Peut-être vers plus de simplicité ?

Oulala. Le correcteur d’orthographe m’a trahit.
Je voulais évidemment écrire la mer. Si je brouille encore plus les pistes je vais vous perdre complètement LuLu