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L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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Je remercie vivement les nombreux lecteurs et commentateurs de ce poème, qui a remporté plus de succès que je n'en espérais. Quelques-uns ont été d'un grand enthousiasme, et je leur suis reconnaissant de cette heureuse surprise. Les remarques de quelques autres ont rejoint mes propres réserves, et je leur suis reconnaissant de partager mon sentiment. En effet, à la lecture de ce poème, quand je l'eus achevé, me revinrent à l'esprit ces propos d'Alphonse Daudet : "L'oeuvre qu'on portait en soi paraît toujours plus belle que celle qu'on a faite. Tant de choses se perdent en ce voyage de la tête à la main ! À voir dans les profondeurs du rêve, l'idée du livre ressemble à ces jolies méduses de la Méditerranée qui passent dans la mer comme des nuances flottantes ; posées sur le sable, ce n'est plus qu'un peu d'eau, quelques gouttes décolorées que le vent sèche tout de suite."
La pensée de ces illuminés qui croient les rumeurs (elles existaient avant qu'on les appelle fake news ; elles ont causé bien des exécutions sous la Révolution, elles ont causé le massacre par Néron des chrétiens rendus responsables de l'incendie de Rome, des Juifs sous le IIIe Reich ; en moins grave, je me souviens de sots bruits ayant couru toute ma jeunesse, vous vous en souvenez sans doute aussi : Sheila était née homme, et bien des gens connaissaient quelqu'un qui connaissait quelqu'un qui connaissait le chirurgien qui l'avait opérée, elle en riait elle-même. Adjani avait le sida, puis elle était morte et on voyait son sosie ; elle eut beau venir plusieurs fois sur les plateaux de télévision, rien n'y fit), la pensée donc de ces illuminés m'inspirerait, pensais-je, des vers plus forts, en particulier pour la strophe sur les forces obscures, etc. C'est comme le dernier vers : je l'aurais voulu plus délirant ; le Père Noël n'existe pas, mais les Chinois existent, et j'aurais voulu par exemple trouver un nom d'habitants d'une autre planète rimant en "ois" mais ma recherche est restée vaine. Voilà les défauts que je trouvais à mon poème.
On a pu noter des variations du registre de langue, vues parfois comme une faiblesse, et interprétées par Louis selon l'intention que j'y avais mise : la tournure agrammaticale du titre et l'expression relâchée "Mon oeil", indiquent le niveau du locuteur ; "j'ai vent de", plus soutenu, montre qu'il fait l'entendu, l'esprit supérieur.
Je me permets d'évoquer Corto, d'abord pour le remercier d'avoir épargné à mon texte l'appréciation négative qui aurait correspondu à sa lecture, et aussi pour le défendre un peu, ce texte : je n'ai pas voulu en parlant de Poutine faire de l'humour du genre du fameux et lamentable "Samuel est pati", car derrière les propos imbéciles de mon locuteur il y a une vraie dénonciation, mais rappeler qu'il y a des gens qui le soutiennent, et que ces histoires de sosies sont extrêmement répandues (amusez-vous à chercher "sosie de Paul VI", par exemple : grande conjuration pour faire passer le Concile Vatican II auquel il aurait été opposé ; un délire qui m'a inspiré le vers sur Poutine). Quant à la dernières strophe, vous l'avez parfaitement qualifiée, sauf que, ce qui m'étonne de votre part, vous ne l'avez pas lue au deuxième degré : des propos de gros beauf en effet, que je ne mettais pas là pour faire rire, mais pour en dénoncer la nature. Je les ai inventés mais ils pourraient tellement être en circulation ! Enfin, je sais manier autre chose qu'un humour grinçant, et même autre chose que l'humour, pour le voir il vous suffirait de lire les poèmes que j'ai publiés sur Oniris, mais je vous dispense chrétiennement de ce pensum. Je m'en tiens à ma reconnaissance à votre égard de m'avoir évité un "vraiment pas".
Merci encore à tous.

Contribution du : 20/11/2022 17:59
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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En voilà une belle page de remerciements, que j'apprécie car je sais où se terre Elisabeth... mais ne le dirai pas !
bravo encore Miguel

Contribution du : 20/11/2022 23:27
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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15/10/2018 16:35
De Entre vignes et pins.
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Bonsoir Miguel

Puisque vous consacrez quelques lignes à mes propos au sujet de votre poème je m'en voudrais de ne pas vous en consacrer quelques unes.
J'ai comme tout un chacun compris le second degré dans lequel vous vous placiez.

Cependant le passage sur la Russie et Poutine m'a évoqué une image tellement désagréable que je ne pouvais pas la recevoir: cette image était celle d'un gros crétin bien bourré, affublé d'un masque de cochon, chaussé d'énormes sabots, s'élançant dans une pente pour glisser en hurlant de rire sur une rivière de sang des soldats massacrés.

Comme quoi ce qui est destiné à faire rire peut faire frémir.

J'ai préféré m'abstenir d'évaluer plutôt que de vous désemplumer, ce qui n'aurait rien changé aux perceptions des uns et des autres.

L'humour est un exercice délicat. Pour moi en ce domaine le maître absolu est Raymond Devos. Relisez ses textes: de la créativité à chaque phrase, jamais une erreur de cible, jamais de mauvaise facilité, des rebondissements éblouissants, une finesse de liens entre les images: cela s'appelle la virtuosité.

Tout le monde ne peut pas se hisser à ce niveau. Je n'y prétends pas moi non plus.

Bonne soirée.

Corto

Contribution du : 20/11/2022 23:30
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"Entre un poème et un arbre se trouve la même différence qu'entre une rivière et un regard". Federico Garcia Lorca.
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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Voilà du moins Corto un point sur le quel je vous rejoins sans réserve, c'est cette admiration pour Raymond Devos. Un des grands souvenirs de ma vie est celui du jour où je l'ai vu sur scène, et de près car la chance m'avait mis au premier rang, à la salle Louis-Daquin de Calais, le premier mai 1988, date historique dans ma vie. Ce fut bien autre chose que d'écouter ses disques ou de le voir à la télévision. Un poète.

Contribution du : 21/11/2022 11:12
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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L'humour ce n'est pas seulement la pour faire rire, c'est aussi pour donner à penser sur les défauts du monde.
Exercice réussi pour vôtre texte.
Pour le voyage dans le temps, voyez du côté d'Elvis ,un objet rectangulaire et hop ,les cochons de l'espace du delirium sont de sortie.

Mais où vont ils donc chercher tout ça ?
Dans les recoins sombres de l'ignorance,pardis !

Contribution du : 21/11/2022 11:17
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"Fou n'y puis, sain n'y daigne, névrosé je suis."

Roland Barthes.
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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Merci Blaise. La phrase de Corto "Comme quoi ce qui est destiné à faire rire peut faire frémir" me rappelle ces vers de Musset à propos de Molière :
"Cette mâle gaieté, si triste et si profonde,
Que lorsqu'on vient d'en rire on devrait en pleurer."
Cela rejoint ce que vous dites, l'humour n'est pas là que pour faire rire. Et d'ailleurs, pour revenir à Devos, que de situations absurdes ou scandaleuses n'a--t-il as dénoncées ! Evidemment je ne prétends pas égaler ni même approcher Devos ni Molière.

Contribution du : 21/11/2022 11:25
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Re : L'est pas morte la reine
Maître Onirien
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Sûr que rire de tout peut être casse-gueule, ce à quoi je ne me risque pas !
N'entendit-on pas des blagues, sur les biafrais, sur le petit Grégory ?
En ce moment, se joue une pièce avec pour vedette Hitler ; risqué le sujet !
Mais dans la gentille poésie de Miguel, rien de tout cela ; j'ai bien rigolé et l'on put en rajouter des acteurs ( premier homme sur la Lune ; Trump le fondateur du mouvement Me Too ; la Terre est plate... )
papipoète

Contribution du : 21/11/2022 13:47
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