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L'hiver au bout des yuccas
Expert Onirien
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22/11/2012 13:52
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Bonjour à tous,

Bon, j’avais effectivement conscience d’une certaine proximité de mon dernier poème « L’hiver au bout des doigts » (http://www.oniris.be/poesie/ioledane-l-hiver-au-bout-des-doigts-8185.html#comment123432) avec l’un de mes précédents textes « Les Yuccas », mais je ne m’attendais pas à ce que l’on m’évoque encore ce dernier, près de quatre ans plus tard … Je ne sais si je dois m’en réjouir ou pas, après tout c’est flatteur qu’un de mes poèmes se trouve encore spontanément dans certaines mémoires, néanmoins c’est toujours délicat de voir un autre opus évalué « en comparaison » … Cela dit, je respecte parfaitement le choix de ceux qui ont eu envie d’y faire référence, et je remercie tous les commentateurs qui sont passés sur ce texte. A mon tour de prendre la parole en réponse à vos commentaires.

Tout d’abord, ce poème-ci ne traite pas du même thème. L’être dont il est question est un artiste peintre qui a vu disparaître sa seule source d’inspiration, une île autrefois paradisiaque mais à présent défigurée par des hôtels de béton « aveugles » à la beauté du paysage. Du coup, il ne s’y rend plus – et ne peint plus non plus ; il s’est replié sur lui-même, mène une vie solitaire et presque végétative, dans une maison où les murs du salon sont tapissés de ses œuvres d’autrefois.
Dans mon esprit, il ne s’agissait pas nécessairement de quelqu’un d’âgé ni en fin de vie – donc pas le même contexte que dans Les Yuccas. En revanche, il y a des similitudes évidemment sur le vide de cette vie, l’écran (de la télé ou de l’ordinateur), et le temps qui s’écoule si lentement. Et, je m’en rends compte maintenant, un autre point commun : la perte de la ‘création’ (dans Les Yuccas, l’homme très âgé, autrefois poète, n’est même plus capable d’écrire ; dans L’hiver au bout des doigts, le peintre ne peut plus peindre car sa source d’inspiration a disparu).

Pour vous répondre maintenant de manière plus individuelle :

@Donaldo75 : je n’avais pas pensé à l’Enfer, mais il y a un peu de cela effectivement. Pour ce qui est de la mort, j’étais plutôt dans une absence de vie – ce qui revient un peu au même, sauf que ce n’est pas nécessairement irréversible. Vous l’avez souligné : « la vie persiste ». Merci à vous.

@Socque : oui, ce poème expose un cas individuel, contrairement au sort collectif évoqué dans Les Yuccas. Mais le thème étant quelque peu différent, effectivement il reste des lueurs de vie et, surtout de beauté, même si cette dernière est figée et ‘poussiéreuse’. La « lueur d’espoir » semble avoir amené un bémol sur votre ressenti, mais pour moi elle était importante justement … En tout cas merci d’avoir pris la peine d’écrire ce long commentaire ; et vous pouviez évidemment très bien évaluer ce poème sans avoir à vous justifier de comparer à un autre texte, c’est tout à fait respectable et je ne vous en voudrais pas.
Par ailleurs vous avez raison de souligner la proximité entre ces deux poèmes dans les passages que vous avez relevés ; j’en tire la leçon d’éviter à l’avenir ce genre de similitude, qui peut créer une certaine ambiguïté au niveau du sens.

@Alexandre : merci pour votre suggestion, mais j’avoue que je préfère rester sur la peine qui chasse l’ennui (en écho aux nuits qui chassent les jours) et éviter le double « et » … Quant au décorticage par jfmoods, c’était bien vu ;) Merci pour votre commentaire, c’est toujours un plaisir de vous lire.

@Troupi : contente de voir qu’à vos yeux ce poème-ci ne souffre pas nécessairement de la comparaison avec Les Yuccas. Sans doute parce qu’il résonne pour vous d’une manière plus personnelle ; je suis d’autant plus ravie qu’il ait su vous toucher … même si du coup cela vous éveille une « inquiétude ».

@Pizzicato : merci d’avoir mentionné vos vers préférés. Et en une phrase, vous avez parfaitement résumé l’histoire de ce poème.

@Absolue : d’accord avec vous pour « l’écran qui te fait face », mais « le temps gourd et lent », j’y tiens :) Contente que ce poème vous ait touchée.

@Papipoete : oui c’est un hiver, au sens figuré surtout, mais le printemps ne s’est pas nécessairement enfui à jamais … Question de regard sans doute. Merci de votre passage !

@Pouet : « tenue et retenue », l’expression me plaît :) Il n’y a pas de table d’opération ni de coma, même si l’un des vers peut effectivement le laisser croire ; pour moi c’était uniquement au sens imagé. « Inerte dans ce bloc où tu t’anesthésies » : « Inerte » pour l’absence de mouvement, « bloc » pour la maison ou le quartier, « anesthésies » pour l’hébétude que s’est infligée ce peintre (via écran de télé ou d’ordinateur) pour oublier la perte de son île-paradis et de son inspiration.
Merci en tout cas de m’avoir fait part de votre appréciation toujours bienvenue.

@Michel64 : contente que vous ayez apprécié. Merci d’avoir évoqué vos vers préférés, c’est toujours un plaisir de savoir ce qui résonne en particulier chez le lecteur.

@Emilia : merci pour ce commentaire très complet … en une seule phrase très dense :) Au plaisir de vous lire également.

@Marite : très contente que cette lecture vous ait amenée à souhaiter le retour du printemps, c’était un peu le but ! Merci à vous.

@Jfmoods : revoilà l’une de ces formidables analyses dont vous avez le secret, toujours plaisantes à lire, d’autant qu’elles mettent souvent en évidence des points dont l’auteur n’avait même pas conscience :) A ce détail près qu’il ne s’agit pas exactement d’une fin de vie, plutôt d’un engourdissement – l’histoire ne dit pas jusqu’à quel point ce dernier s’éternise ou non. Merci en tout cas pour cette richesse d’analyse.

@Proseuse : le temps qui tourne en se cognant au jour et à l’ennui, j’aime beaucoup l’image ! C’est vrai que sur cet aspect, ce texte rejoint assez Les Yuccas (qui évoquaient une vraie fin de vie, à la différence de celui-ci). Merci de votre passage.

@Eversad368 : effectivement les envies se sont enfuies, remplacées par la solitude et l’ennui. Merci pour ce juste résumé.

Bonne journée à tous !

Contribution du : 24/05/2017 12:14
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Re : L'hiver au bout des yuccas
Maître Onirien
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09/03/2013 09:32
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Bjr Ioledane,

Bon je n'avais rien compris. D'où l'intérêt d'ouvrir un forum de remerciements pour éclairer l'obscur neuneu que je suis.
J'avais tout de même bien compris le plaisir ressenti à la lecture de votre texte, c'est déjà ça.

Merci à vous.

Contribution du : 24/05/2017 16:20
_________________
La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension.
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Re : L'hiver au bout des yuccas
Expert Onirien
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22/11/2012 13:52
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Bonjour Pouet,

Bah si, vous aviez compris l'esprit et c'est l'essentiel !
Et s'il fallait se déclarer "neuneu" pour cela, nous serions nombreux à l'être ... Moi la première, sur bon nombre des textes que je lis ici (il y en a une bonne partie auxquels je ne comprends rien et que je me sens incapable de commenter !).

Merci en tout cas d'avoir répondu à ce forum, ça fait toujours plaisir.
Belle journée ensoleillée,

Ioledane

Contribution du : 26/05/2017 13:27
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