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1 Utilisateur(s) anonymes
Re : Le dernier ciel de Lucinda |
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Visiteur
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Louis
Quand on croit qu’il n’y en a plus, il y en a encore. C’est comme chez le boucher. Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ? J’avais oublié de remarquer que si trois femmes sont très absentes, une femme, une seule, est présente, et très présente, forte et rayonnante : Avozinha, qui se trouve être le futur espéré d’Ana, le futur espéré pour Ana. Mais je remarque hélas que la recluse est toujours étendue sur son lit vingt ans plus tard. J’espère pour elle qu’elle parviendra à se lever avant de s’enflammer. Me reste à découvrir quel est l’enfant enseveli sous son lit. Peut-être d’autres choses encore. On n’en a jamais fini. Et moi qui croyais que ma main droite guidait mon stylo ! Cela dit, Lucinda a bien existé telle que décrite et l’histoire a bien existé telle qu'on la lit au premier degré. Deux textes en un, en somme. Peut-être qu’un jour, j’en découvrirai encore d’autres. C’est troublant. Très troublant. Je suis très bavard sur ce fil. Je vais essayer d’accélérer le tempo, sans que ma gratitude ne soit à mettre en rapport avec le volume de mon retour. Plumette J’ai beaucoup apprécié le mot densité. Comme je l’écrivais plus tôt sur ce fil, je n’écris pas de thrillers haletants même si je peux les apprécier. Alors, oui, ça peut paraître vide et ennuyeux. Je fais ce que je peux pour combler le vide. Ananas C’est marrant que tu parles de descriptions visuelles à souhait parce que le plus souvent, dans mes lectures, ça me pompe l’air. Enfin, pas toujours, il y a des exceptions. Et lorsque j’écris, je m’attarde peu là-dessus. Pouet Ton com me fait très plaisir. Je ne suis pas poète, mais j’accepte quand même parfois de me laisser porter par le vent. J’ai les pieds bien rivés au sol par la gravité, mais qui n’a jamais rêvé de voler ? Ma portance ne me permet pas de m’élever bien haut, mais j’aime cette sensation de légèreté. Je n'ai pas un moteur puissant comme le tien. Je n'en ai même pas du tout. Juste un cerf-volant tributaire des caprices des courants atmosphériques. Je n’avais d’abord pas compris ce que contenait le prénom Lucinda autrement que par son étymologie. J’ai fini par le relever juste avant de lire ton com. Coïncidence. C’est marrant.
Contribution du : 12/11/2022 13:47
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Re : Le dernier ciel de Lucinda |
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Maître Onirien
Inscrit:
09/03/2013 09:32 Groupe :
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24760
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Salut Fogo et merci pour ce retour.
Moteur est intéressant. En effet qu'est-ce qui nous meut et nous émeut aussi par la même occasion, pourquoi pas. Quant à "s'élever"... au ras du sol grouille la vie. Poète n'est qu'un mot. Pire, une étiquette. Au plaisir.
Contribution du : 12/11/2022 14:09
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La compréhension n'est pas nécessaire à la poésie, mais la poésie est nécessaire à la compréhension. |
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Re : Le dernier ciel de Lucinda |
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Expert Onirien
Inscrit:
20/01/2010 00:41 Groupe :
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5143
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Fogo
Non, je n’ai pas été « heurté » par cette idée de « méthode », simplement, elle m’a semblé immédiatement inadéquate avec ma pratique. Par contre, des éléments de mon commentaire, eux, à l’évidence vous ont bousculé. Qu’on désigne ma pratique par « démarche », façon de faire, ou autre, peu importe. Laissons-cela. Je ne connais pas de mots portugais, mais quelques mots espagnols. Or j’ai failli écrire « Fuego » quand j’ai voulu indiquer votre pseudo «Fogo », et ce lapsus confirme ce que vous avez découvert vous-même du choix de votre nom sur Oniris. Pour vous être donné un tel pseudo, c’est bien que la question du feu et de la lumière vous préoccupe ( et nul besoin d’être un grand psy pour le remarquer. En revanche, notons que d’immenses romanciers, comme Dostoïevski, ou Tolstoï, ont su donner à leurs personnages une épaisseur psychologique étonnante, d’un grande profondeur et complexité, sans qu’on ne les qualifie pour autant de « psy ») Nous ne semblons pas donner exactement le même sens au terme «signifiant ». En tant que concept, il a été forgé par la linguistique, et repris ensuite de diverses façons par la psychanalyse, en particulier par Lacan. Pour être bref et simple, un signifiant dans l’usage courant que l’on en fait, en dehors de celui rigoureux de ces disciplines, constitue l’aspect matériel, sonore et graphique d’un signe linguistique, mais il n’est pas nécessairement lié à un signifié déterminé ; son sens, c’est-à-dire son rapport à un signifié, varie selon le contexte dans lequel il est utilisé. En plus bref encore, un signifiant suppose une écoute ; il indique dans sa matérialité sonore une diversité de signifiés, dont on n'a pas nécessairement conscience dans son usage. Ainsi « Lucinda » n’est pas lié seulement et nécessairement à un prénom féminin, on y entend en lui, en tant que « signifiant », ce que confirme l’étymologie, la lumière de la lucidité, le clair, le lumineux, le brillant, et comme nous associons, et vous plus particulièrement faites l’association entre la lumière et le feu, Lucinda renvoie au feu, au Lux latin d’où dérive probablement le mot « lucidité ». Ainsi est-il clair, puis-je dire, que vous avez en vous, dans votre histoire personnelle quelque chose à éclaircir, quelque chose à mettre en lumière. Vos remarques deviennent de plus en plus personnelles, or vous les faites, non en MP, mais sur le forum, en pleine lumière, à la vue de tous. Il vous faut donc bien mettre à jour quelque chose, à vos "yeux", comme aux yeux du monde.. Il me semble que parfois, à propos de votre texte, vous dérivez vers ce que l’on appelle « un délire d’interprétation ». Je crois qu’un tel «délire » doit être évité, et dans mes commentaires, je me garde d’une telle dérive. Vous me faites penser à Van Gogh, le peintre, qui lui aussi était très préoccupé par la lumière et par le soleil. Certains "critiques’’ s’appuyant sur la psychanalyse ont vu, dans ce soleil, si souvent peint par Van Gogh, le symbole du père, et ont poursuivi leur interprétation par le recours à un complexe de "castration’’. Une telle interprétation, réductionniste, me semble ridicule, grotesque, dégradante pour le génie et le sublime des œuvres de l’artiste. Peut-être n’est-elle pas tout à fait un "délire’’, mais je ne crois pas qu’elle saisisse l’essentiel du génie du peintre, ni toute la profondeur et toute la complexité de son rapport à la lumière et au soleil. Je ne crois pas que vous tirerez tout ce qui vous préoccupe de ce seul texte, de cette seule nouvelle. Il vous faudra sans doute, comme Van Gogh, et comme tant d’autres écrivains de renom , revenir de bien des façons, de près ou de loin, sur le foyer de vos préoccupations, sur la lumière et le feu, sur Lucinda et Ana, sur votre passé et votre présent. Je suis heureux, toutefois, de votre remarque : « Votre commentaire m’a semblé proposer un outil qui peut m’être utile à une progression»
Contribution du : 13/11/2022 19:08
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