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Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
Expert Onirien
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Comme toujours, un grand merci au CE pour la publication de ce poème, un grand merci aux commentateurs/commentatrices ayant pris le temps de lire et d’exprimer avec le plus de sincérité leurs impressions.

Le poème : Coeur-Naufrage

Que dire sur ce poème ? Rien de plus. Tout a déjà été dit dans vos commentaires. Inutile en ce sens de répondre à chacun ; toutefois, je vais m’efforcer de répondre à chaque remarque ou interrogation.

poldutor :
"Proposée en "classique", je me demande si c'est bien le cas, il y aurait deux fautes de "césure qui ne tombe pas à l'hémistiche au 1er et 7ème vers (…) D'autre part,le rythme des rimes me parait incompatible avec la forme "classique" :rimes MFFM/FMF/MM/F"
Non, il n’y a pas d’erreurs ; ce poème respecte bien la rigueur du classique. Je vous invite à lire le traité de Sorgel, qu’Oniris utilise comme référence, et qui détaille les règles de la prosodie classique. Entre les élisions, les hiatus, les alternances de rimes et les diérèses, il faut bien du temps avant de maîtriser le sujet...


papipoete :
"…la " gérardine " lui ressemble avec une première strophe de 5 vers."
En effet, le dizain de Lochac a la forme d'une gérardine amputée de son quintil.


Castelmore :
"La peine, au fil de l’eau, s’étend, se pelotonne,
S’étendre et se pelotonner ? Comment est ce possible ?
"
C’est possible, parce qu’il s’agit de poésie, et que, personnellement, j’aime la poésie quand elle suggère, quand elle interpelle, quand elle effleure, plus que lorsqu’elle décrit ou qu’elle impose quelque chose. L’image de cette peine qui s’étend et se pelotonne au "fil" de l’eau est, pour moi, d’une forte prégnance visuelle.

"Cette peine ... où l’orage (?) peuvent-ils être à la fois
Bateau sans gouvernail ...et ... larmes d’écume ?
J’avoue ne pas saisir...
"
Qui a dit que le "bateau" désignait "la peine" ou "l’orage" ? Dans mon ressenti, c’est l’allégorie du couple, de ce qui réunit le narrateur et son aimée.

"Dans tes yeux feuille-morte ...(annonçant l’orage ?)
Qu’il s’agisse de la couleur de l’iris ou du regard (?) je trouve cette formule très peu poétique.
"
"Yeux feuille-morte" est une image qui me parle, le rouge-marron débordant de colère figure l’orage approchant…

"... enfin les rêves sont le plus souvent associés à la renaissance du printemps, à la douceur de l’été... votre choix de les faire automnaux ressemble à un besoin plus prosodique que poétique..."
Et puis, pourquoi n’aurais-je pas le droit d’associer les rêves à l’automne ? Une règle me l’interdit-elle ? Les "rêves" de l’automne, ici, n’ont pas survécu aux colères de l’orage de fin d’été ; l’automne signe le deuil de cette relation amoureuse, que les rêves n’ont pas su pérenniser.
D’ailleurs, l’automne est ma saison préférée ; le sublime poème Automne malade d’Apollinaire figurant parmi mes poèmes préférés.


grandin :
"Seul, le dernier vers pourrait être revisité. La tempête fait penser à la colère.
"Le froid vient engourdir les rêves de l'automne" : dirait peine et résignation.
"
J’aime beaucoup votre proposition, suggérant l’accalmie après le passage de la tempête. Mais il n’est pas question de froid, ni d’engourdissement, ces deux mots me faisant davantage penser à un endormissement, une pause ou une hibernation qu’à une réelle rupture. D’ailleurs, l’orage et la tempête sont des métaphores de la colère et de la rupture qui s’ensuit.


jfmoods :
"Les demi-pauses qui ponctuent les vers 2 et 3 me semblent bien trop courtes sur une lecture à haute voix du texte."
Une pause s’impose à chaque fin de vers, même sans ponctuation. En prose, l’usage du point-virgule aurait été hors de doute, mais ici, je ne trouve pas son usage indispensable.


Hananke :
"Un bon dizain de Lochac mais comme je ne suis pas fan
de ces formes figés avec leurs rimes répétitives
"
Dites-moi, vous n’aimez pas beaucoup les formes fixes ; vous m’aviez fait la même remarque concernant la ballade.

"je n'aime pas le verbe s'aigrette,
l'auteur aurait pu trouver mieux et plus simple, à mon avis.
"
Vous êtes le seul à regretter l’emploi de ce mot. J’ai voulu illustrer, comme le dit si bien Cristale, "l'étale irisé de l'eau au soleil couchant."
Désolé, mais ce mot, j’y tiens ! Je ne le changerai pas !

"Le vers 9 est vraiment mal découpé avec cet hémistiche derrière "ce"."
Le vers 9 est un trimètre : "Larmes d’écu // me à ce fracas // de vents divers". Et pour reprendre la remarque très pertinente d’Anje, "il ajoute au fracas et prépare à la conclusion qu'une rime féminine allonge vers les profondeurs."

"Avec les rimes en tone, il était inévitable de trouver à un moment
ou un autre automne et monotone, l'une des rimes piliers de la poésie.
"
Oui, mais ça ne m’a pas gêné du fait de la présence d’autres mots-rimes moins usités, dont "moutonne", "pelotonne" et "détonne".


Cat :
"…à contre-courant des commentateurs-connaisseurs précédents, le dizain de Lochac, puisque tel est son nom, donne une musique trop convenue à mon gré. Il me semble que la peine se manifeste avec plus de spontanéité."
Comme vous le dites, la forme impose un rythme, une musicalité, un déroulé narratif, une intention dramatique ; j’ai recherché cette osmose. Si votre recherchez et préférez la spontanéité dans l’expression, quelque chose de plus naturel, si je comprends bien, un dizain de Lochac aura, à mon sens, du mal à satisfaire votre appétit poétique ! Je ne peux qu'en être désolé. Vraiment.


Luz :
"J'ai juste un problème avec l'expression "vents divers" que je ne trouve pas très poétique... Mais c'est juste une impression."
Une question de goût, je pense ! Ou peut-être l'expression vous fait-elle penser à "vents d'hivers" ?


Je remercie très chaleureusement tou(te)s les lecteurs/lectrices et les commentateurs/commentatrices, dont Anje, Cristale, cherbiacuespe, poldutor, papipoete, Lebarde, PIZZICATO, STEPHANIE90, hersen, Castelmore, Vincente, grandin, sympa, jfmoods, leni, Hananke, Cat et Luz.


Contribution du : 15/10/2019 09:54
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
Visiteur 
Bonjour Davide

Un trimètre ? Non, je ne pense pas : Larmes d'écume à ce fracas :

Vous avez 5 syllabes et 3 qui suivent puisque l'on fait la liaison
entre écume et à;
On ne découpe pas un mot en deux pour un trimètre.

Pour un véritable trimètre il eût fallu : Larmes de mer à ce fracas.

Bonne journée.

H

Contribution du : 15/10/2019 10:20
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
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@Davide a dit :

j’aime la poésie quand elle suggère, quand elle interpelle, quand elle effleure, plus que lorsqu’elle décrit ou qu’elle impose quelque chose.

Je n'ai rien à ajouter.

Ah si ! une hérésie. Parce que j'aime me promener libre en poésie :

J'ai adoré les différentes lectures de ce poème que j'ai faites. En gardant comme toujours la plus forte impression de la première.

Et je l'ai lu comme un libre, je me suis laissée emportée...Un exemple parfait qui explique que peu importe la forme, seule la poésie compte. La forme ne devrait pas être contrainte, mais simplement une manière d'exacerber davantage la poésie.
Une forme réussie est une forme qu'on oublie.

Il y a ensuite le jeu intellectuel, de décortiquer la forme, d'étudier , d'analyser en quoi elle a un impact. Mais la poésie doit être prégnante avant ce jeu intellectuel.

Contribution du : 15/10/2019 11:24
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
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Hananke,

Le traité de Sorgel (p.44) prend comme exemple de trimètre (entre autres), ce vers de Victor Hugo :
"Là Caïus pleure, Achab frémit, Commode rêve"

Par ailleurs, j'ai trouvé celui-ci, du même auteur :
"La vie auguste, goutte à goutte, heure par heure"

De même que l'alexandrin compte une césure à l'hémistiche, le trimètre en compte deux (au 1er tiers et au 2e tiers). Je ne vois pas ce qui empêcherait d'écrire - d'autant plus que l'e qui tombe à la césure est élidé par la voyelle du mot suivant :
"Là Caïus pleu//re, Achab frémit,//Commode rêve"

Pareillement dans mon poème :
"Larmes d'écu//me à ce fracas//de vents divers"

Contribution du : 15/10/2019 14:24
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
Expert Onirien
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hersen,

Citation :
La forme ne devrait pas être contrainte, mais simplement une manière d'exacerber davantage la poésie. Une forme réussie est une forme qu'on oublie. (...) Il y a ensuite le jeu intellectuel, de décortiquer la forme, d'étudier , d'analyser en quoi elle a un impact. Mais la poésie doit être prégnante avant ce jeu intellectuel.


Totalement d'accord ! Je n'ai rien à ajouter.


Quoique... peut-être que si...
Ce qui est étonnant, c'est que la forme de ce poème m'est venue après son écriture ; je n'arrivais pas à composer les éléments entre eux, à ordonner les vers entre eux ; il a pris la forme de tercets (type terza rima, pour ceux qui connaissent), puis d'autres formes ressemblant au sonnet. Mais ça ne collait pas. En "trouvant" ce dizain qui va décroissant, j'ai eu l'impression d'enfin lui trouver son cadre, un vêtement à sa taille. Tout s'accordait !

Contribution du : 15/10/2019 14:35
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
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Davide

Le premier vers que vous citez est bien un trimètre, sans contestations
possibles :

Là Caïus pleure, Achab frémit, Commode rêve"

Mais absolument pas le second qui est découpé en 5/3/4.

Pas plus que votre vers : on ne coupe pas un mot en 2 ou plus
pour faire un trimètre.
Votre vers est également découpé en 5/3/4.

Je rappelle qu'un trimètre se découpe en 4/4/4. Avec enjambement
possible entre chaque 4. comme dans le premiers vers d'Hugo.

Le second vers d'Hugo est bon en prosodie classique mais pas du tout
un trimètre. Comme le votre, mais qui fait drôle avec ce ce à l'hémistiche.

Cordialement

H

Contribution du : 15/10/2019 16:44
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
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Je maintiens que mon trimètre est correct, puisqu'il est calqué sur celui-ci de Victor Hugo :
"Là Caïus pleure, // Achab frémit, // Commode rêve"
"Larmes d'écume // à ce fracas // de vents divers"

En revanche, celui-ci est effectivement un "faux" trimètre, comme vous l'avez souligné :
"La vie auguste, // goutte à goutte, // heure par heure"

De même que ce vers est un "faux" alexandrin :
"Oui, je viens dans son temple // prier l'éternel".

Contribution du : 15/10/2019 19:07
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
Visiteur 
"Oui, je viens dans son temple ADORER l'éternel--- " RACINE"

TRIMETRE ROMANTIQUE
En aucun cas l’hémistiche ne pouvait s’achever sur un E muet dans la métrique classique. L’élision était indispensable, aussi la versification traditionnelle a-t-elle choisi le plus souvent, à cette place, des mots sans E à élider. Lorsque l’E est tonique comme dans « venge-le », il pouvait figurer à la césure.
Lire la suite sur : https://www.etudes-litteraires.com/versification.php

Contribution du : 15/10/2019 20:00
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
Visiteur 
Davide

Oui votre vers est bon en trimètre mais ce qui m'a trompé
est le découpage que vous en aviez fait dans votre première réponse
à mon commentaire : Larmes d'écu//me à ce fracas ...

Les deux barres étant mal placées, elles m'on induit en erreur.

Je vous prie d'accepter mes excuses pour mon erreur
d'interprétation. Et je vais corriger mon commentaire sous votre texte.

Bonne soirée.

H

Contribution du : 15/10/2019 20:49
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Re : Le poème "Coeur-Naufrage" vous remercie pour le voyage
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Hananke,

Aucun problème ! J'avais, en effet, mal placé la première césure, ce qui a aiguisé votre perplexité ; je peux le comprendre.


grandin,

Merci pour ces références.

Mais votre remarque ne concerne pas le trimètre romantique ; il met en garde contre ce genre d'erreurs :
"Rien n'existe, O belle // sur terre que l'espoir."
C'est-à-dire, les "e" non élidés à l'hémistiche.

"Oui, je viens dans son temple prier l'éternel" est l'exemple donné dans le traité de Sorgel auquel je fais référence. Merci d'avoir donné le vers original.

Et merci beaucoup à Louis, Quidonc et Donaldo75 d'être montés à bord du bateau et d'avoir laissé de jolis commentaires avant le naufrage.

Contribution du : 16/10/2019 08:34
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