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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Maître Onirien
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09/07/2007 19:16
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Pas moi en tous cas, Ninj' !

Il y a différentes façons d'écrire ou d'appréhender la façon d'écrire...

Je crois que tout est là...

Mais je reconnais bien là ta grande rigueur (que tu ne forces même pas, j'en suis persuadé) Ninjarienne !

Ce n'est pas présomptueux du tout ce que tu dis, d'ailleurs...

Et je pense que toutes les façons d'écrires se rejoignent toujours,
dans tous les cas.

L'impression (étrange) que l'on peut avoir de ne pas contrôler totalement un personnage, n'est peut être qu'une impression finalement... Même si je n'en suis pas persuadé...

Car l'inconscient déjà, est à la fois ailleurs et en dedans...

Contribution du : 03/01/2008 15:05
_________________
...  "En dehors du chien, le livre est le meilleur ami de l'homme. En dedans, il fait trop noir pour y lire"

Groucho Marx.
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Maître Volubilis
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A ce sujet, je voudrais conter l’anecdote suivante. (Je me demande si je ne l’ai pas déjà racontée sur ce site dans un autre forum, mais tant pis)
Je lisais « Un long dimanche de fiançailles » et un moment donné, j’avais tellement peur d’être déçue par ce que l’auteur allait donner comme fin à ce roman et à ce qu’il allait faire du personnage de Mathilde, que j’ai eu l’intention d’arrêter là ma lecture. Malgré tout, j’ai continué et, ouf !, je n’ai pas été déçue.
Mais c’avait été là une réaction si inhabituelle pour moi que, chose tout aussi inhabituelle, j’ai voulu la raconter à l’auteur.
J’ai donc cherché les coordonnées de Sébastien Japrisot sur Google et appris qu’en fait, il était mort en 2004…
Et j’ai lu ceci qu’il a écrit, à propos d’ « Un long dimanche de fiançailles » :
« J’ai écrit un premier chapitre un peu lyrique, l’histoire de ces cinq soldats français aux mains liées dans le dos, qui sont jetés par-dessus leur tranchée vers la tranchée ennemie, je n’avais que cela ; et tout à coup Mathilde m’est apparue comme une évidence et tout pouvait alors arriver, mais je n’ai été ni étonné ni inquiet. […] Mathilde s’est mise à exister et elle a tout pris. Elle m’a imposé sa conduite plus que je l’ai dirigée. Ainsi s’est greffé, sur le thème tragique des condamnés de 1917, celui d’un amour indomptable »

Contribution du : 03/01/2008 15:09
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Ambassade
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Je vais essayer, Ninj'...

Comme Larivière l'a dit, chacun a sa façon d'écrire.

Et ton point de vue n'est pas présomptueux.

Dans mon cas, cette impression que les personnages aient leurs propres vies arrive généralement assez vite dans la création du récit et du déroulement des évènements. Et elle s'accentue au fil des relectures.

Peut-être n'est-ce qu'une impression. Ou bien est-ce simplement mon imaginaire qui se manifeste ainsi ?

Est-ce que je perds totalement le contrôle de l'histoire pour autant ? Non ! Elle a un début, une fin et les personnages se retrouvent là où je les ai mis et connaissent le sort que je leur réserve. Quand je parle du cas de personnages qui me dépassent, c'est surtout lors du déroulement des actions ou de leurs relations entres-eux. c'est également là que se retrouve cette impression d'être en dehors du récit, tout en restant le chef d'orchestre.

En clair, enfin j'espère, le personnage vit les situations que je lui impose mais avec le caractère et la vie que je lui ai donnés. Et pour que l'histoire reste crédible, le héros, sauf si j'en ai décidé autrement, réagit en restant lui-même. Ce qui m'éloigne parfois beaucoup du déroulement originel sans pour autant changer la fin.

Contribution du : 03/01/2008 16:07

Edité par Liry le 3/1/2008 18:17:35
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Visiteur 
Je rejoins Bidis et Liry sur la question.
D'ailleurs, les mots de Sébastien Japrisot à propos de Mathilde me parlent énormément.

Dans un de mes romans, j'ai intégré un personnage à la personnalité qui m'est opposée, le genre de personne qui, dans la réalité, me serait presque insupportable de par sa mentalité : il vit sa vie sans retenue, sans vraiment réfléchir aux conséquences de ses actes et surtout, trouve que ceux qui ne vivent pas comme lui sont ridicules, voire inutiles. En fait, au départ, il devait être le "grand méchant", le personnage qu'on ne pourrait pas supporter tant il serait hautin et abjecte. Et au final... bah au final, c'est devenu un de mes personnages préférés. Pourtant, je n'avais pas changé son caractère, du début à la fin il était égal à lui-même mais il m'a surprise. Par ses réactions surtout. Ou peut-être me suis-je surprise toute seule. J'ai découvert ce personnage au fil de l'écriture et j'ai appris à le connaître. C'est peut-être ridicule à dire mais c'est vraiment ce que je ressens !
J'avoue me laisser emporter par mon écriture, j'écris beaucoup sans vraiment réfléchir, absorbée par ce qu'il va se passer ensuite, chose que je ne connais quasiment jamais quand j'écris. J'ai une idée de départ, les grandes lignes sont déjà établies mais c'est tout. Je ne connais jamais la fin de mes histoires quand je les commence et j'ai donc l'impression de découvrir mes personnages et ce qui leur arrive en même temps qu'eux. C'est assez grisant d'ailleurs, de vivre ce qu'on écrit au moment où on le fait. Ce qui peut donc donner cette impression de se laisser guider par les personnages, d'évoluer avec eux, et "voir" l'histoire s'écrire.

Contribution du : 03/01/2008 17:38
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Maître Onirien
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Hmmmm... Mouais.

J'ai parfaitement compris l'idée, merci à tous, mais j'ai aussi compris que c'était quelque chose que je ne pouvais pas comprendre ^^

Comme l'a dit Larivière, on a tous notre façon d'écrire, et la mienne est probablement trop posée, trop réfléchie.

Il m'arrive bien sûr d'écrire au fil de la plume, de jouer avec des personnages que j'ai à peine esquissés, de rebondir sur des situations imprévues mais jamais mon écriture ne m'échappe (dans le sens ô combien poétique de "voir l'histoire s'écrire".)

Larivière m'a dit que j'avais un style d'écriture très cinématographique, extêmement visuel (peut être trop même). C'est probablement dû au fait que ma seule pratique de l'art fut pendant des années la bande dessinée, dans laquelle la mise en page est diaboliquement calculée. Chaque plan, chaque cadrage, chaque scène est millimétrée, tout comme les dialogues qui doivent s'adapter au cages qui les contiennent (et non "qui veulent les contenir" ^^).
C'est probablement vrai. Je visualise tellement ce que j'écris, que quand je le retranscris je ne laisse aucune liberté (ou presque) à mon subconscient. Ca ne m'empêche pas d'écrire avec plaisir, ni passion, ni fougue, mais jamais mon cerveau ne laisse l'histoire (ni ses composants) lui échapper.

Un acteur, plein de fougue, de vie, de passion peut se permettre certaines libertés dans son rôle. Mais sauf dans certains cas de symbiose où il a carte blanche (Johnny Depp / Tim Burton par exemple) il ne sort jamais réellement du cadre tracé par le metteur en scène.
Et le metteur en scène a un rôle trop technique, trop carré pour laisser quoique ce soit hors de contrôle. L'éclairage n'est pas fait au pif, les plans sont calculés à l'avance, tout comme l'entrée en scène des acteurs, ou l'enchaînement de leurs répliques.

Et moi, je suis un horrible metteur en scène qui dirige ses acteurs à la baguette. Je laisse parfois un peu glisser la bride sur leur cou, mais ils ne vont jamais que là où je veux qu'ils aillent pour dire ce que je veux qu'ils disent. Je dois être trop rigoriste dans mon écriture pour que ce que vous expliquez m'arrive, ni même que je puisse réellement le conceptualiser.

Chacun sa recette, tant que la soupe est bonne...

En tout cas merci quand même :)

Ninj'

Contribution du : 03/01/2008 19:47
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
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l'art ne vient qu'avec l'acquisition des techniques de base

Contribution du : 04/01/2008 07:43
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
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Huh ?

Contribution du : 04/01/2008 12:47
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
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Je veux dire que n'importe quelle discipline ne peut évoluer au niveau de son créateur que si ce dernier a acquis une discipline et une rigueur à la base.
c'est un peu off topic, mais les génies se font rare et je crois qu'il est utile de rappeler que écrire une nouvelle ou une poésie (et à plus forte raison un roman) ce n'est pas aller discourir au café du commerce.
Ainsi si je décide de mettre en scène un tueur en série (que je ne suis as en tant qu'auteur), Il peut m'échapper en tant que narrateur et je peux laisser mon inconscient jouer si des réflexes de la maîtrise de l'art sont actifs. c'est une discussion rès présente pour le moment en calligraphie, mais qui s'applique, je pense à toute discipline, artistique ou pas.
vous voulez un bel exemple? lisez Amélie Nothomb et comparez avec sa bio. Du pur miel , selon moi

Contribution du : 05/01/2008 10:26
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
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Flaubert disait " je suis Madame Bovary".

Ce n'est pas un défaut d'être " visuel", si c'est le style de l'auteur.
Les descriptions sont capitales pour décrire et faire ressentir les atmosphères. Le détail insiginifiant : unegoutte qu iperle sur le côté d'une narine, peut avoir un sens.

Contribution du : 05/01/2008 14:46
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Re : le texte n'est pas l'auteur et l'auteur n'est pas le texte
Visiteur 
Barthes : « Comme institution, écrivait-il dans Le Plaisir du texte, l'auteur est mort : sa personne civile, passionnelle, biographique, a disparu ; dépossédée, elle n'exerce plus sur son œuvre la formidable paternité dont l'histoire littéraire, l'enseignement, l'opinion avaient à charge d'établir et de renouveler le récit. » Il ajoutait cependant : « Mais dans le texte, d'une certaine façon, je désire l'auteur : j'ai besoin de sa figure (qui n'est ni sa représentation, ni sa projection), comme il a besoin de la mienne (sauf à "babiller"). » Je désire l'auteur, j'ai besoin de sa figure. L'auteur : cette figure que je désire, dont j'ai besoin. Je ne lis pas un texte comme s'il était sans auteur.


Contribution du : 06/01/2008 20:36
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