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Re : Micro-nouvelles
Expert Onirien
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13/07/2017 08:54
De Île de France - Hauts de Seine
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Dune

Ne pas regarder en arrière. C'est mauvais pour le moral. Que verrais-je d'ailleurs ? Du sable à perte de vue, ondulant et parfois plissé, mais du sable, d'une blondeur insoutenable. Avance !
Ma bouche est sèche, mes lèvres craquelées. Mais je la sens. L'eau n'est pas loin, derrière ce dernier mamelon. Satané soleil qui m'écrase. J'en suis réduit à ramper. Et tous ces grains qui me blessent sur cette pente abrasive.
Jambes en feu, mains à vif, et ma tête si lourde. Je suis épuisé. Allez ! Tu y es presque.
Je la vois. Joyau vert. Une oasis. Et ce n'est pas un mirage. C'est un miracle. Un miracle qui me donne des forces. Je peux me lever.
Je trébuche, glisse, roule. Douleurs. Petites pointes dans la peau. Et ce sable. Dans la bouche. Sur mon visage.
Ouf ! Je suis tombé du bon côté. Une chance. Le désert ne m'a pas piégé d'un ultime mirage. Allez ! Un dernier effort.
Quel est ce bruit derrière ? Le sable. Qui dévale la pente. Une avalanche de sable. Non ! Pas si près du but.

(999 caractères, titre inclus)

Pour les commentaires c'est par là...

Contribution du : 24/05/2018 14:11
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Re : Micro-nouvelles
Expert Onirien
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17/02/2016 15:44
De Bordeaux, la belle endormie...
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La course


Il y était enfin. Un regard jeté derrière lui confirma qu’il ne restait plus guère de survivants. Une quinzaine sur les milliers à qui on avait ouvert les grilles au petit matin pour la grande course annuelle.

Il s’était entraîné toute l’année. Il avait appris à repérer les mâchoires de fer dissimulées, les trappes, les filets plombés...

Et sa persévérance avait payé. Il suffoquait derrière le dernier rideau qui n’allait pas tarder à tomber, lui révélant l’ultime épreuve.

Se méfier une dernière fois. Ne pas gâcher sa chance d’échapper au monde du dessous, là où il vivait depuis sa naissance, pour découvrir enfin ce qu’était la lumière…

Il se plaqua au sol lorsque le rideau tomba. Le harpon métallique le frôla, emportant l’homme derrière lui dans un hurlement de douleur. Une dernière roulade, un dernier saut, le fit s’enfoncer d’une dizaine de mètres dans les ténèbres. Il poussa un cri de rage et de désespoir. Les maîtres avaient menti. La lumière n’était pas au bout de la course.

(1000 caractères espaces et titre compris)

Les commentaires sont par ici...

Contribution du : 25/05/2018 09:03
_________________
Ca veut dire ce que ça dit, littéralement et dans tous les sens.

Arthur Rimbaud
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Re : Micro-nouvelles
Onirien Confirmé
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20/01/2018 10:33
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Le Miroir.

Il arriva dans un sombre couloir, curieux.
C'était la première fois qu'il venait dans ce bâtiment. Pourtant, tout lui paraissait familier, comme s'il avait toujours vécu ici. Il avança.
Le plancher poussiéreux grinçait sous ses pas tandis qu'un courant d'air glacial faisait monter de sombres mélodies par les embrasures des portes. Il reconnut le vase de fleurs séchées renversé sur la droite ainsi que la grande bibliothèque désordonnée sur la gauche bien que ne les ayant jamais vus, il aurait pu le jurer. Il avança encore.
Devant lui se dressait à présent un immense miroir. Il lut les inscriptions dorées qui l'ornaient : "L'Immortalité à qui me traverse". Étrangement fasciné par cette antiquité, il avança la main, et ne fut pas surpris lorsqu'il en ressentit la surface gluante et molle. Il avança, voyant lentement disparaître ses doigts, son bras, son corps... et ses souvenirs.

Il arriva dans un sombre couloir, curieux.


_____________________________

978 caractères d'après notepad++, titre inclus, les passages à la ligne comptant pour 2.
Le texte est en blanc et peut donc être lu en le surlignant, pour un effet découverte qui sied à l'histoire .
Les commentaires sont toujours au même endroit et toujours bienvenus .

Contribution du : 25/05/2018 10:30
_________________
En faisant des erreurs point n'apprend l'être humain,
En les reconnaissant, au Savoir tend la main.
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Re : Micro-nouvelles
Visiteur 
[Modéré, texte trop long (4 078 caractères). Pour rappel, dans le cadre des micro-nouvelles la règle est de respecter une fourchette comprise entre 800 et 1000 caractères.]

Contribution du : 25/05/2018 18:09

Edité par Jano le 25/5/2018 19:46:55
Edité par Jano le 25/5/2018 22:53:32
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Re : Micro-nouvelles
Visiteur 
Les damnés

Ils marchent dans la plaine aride, leur sueur tombe sur la terre craquelée pour aussitôt s'évaporer. L'horizon, une brume de chaleur salée et amère. Combien de temps encore vont ils se déliter, errer jusqu' à cette flaque d'eau croupie pleine d' insectes mal pensés et de serpents morts prisonniers de la flaque de boue. La force fait pleuvoir les coups, le bruit d’os brisés pendant qu'ils s'abreuvent est terrible. Rampants et déglutissants l'eau croupie, ils repartent, misérables êtres de douleur, quelques pas et leur chair tombe en lambeaux, ils se désagrègent...

Contribution du : 26/05/2018 16:48
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Re : Micro-nouvelles
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17/04/2012 21:15
De Capens
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Mon Papi

- Papi, hé Papi ! Tu m’entends ?
- Greuhmeleuheue unf peu…
- Je voulais encore te dire merci pour avoir fait de moi ton légataire universel.
- Greuhmeleuheueheu c’est rien…
- Tu es vraiment trop gentil. Je voulais te demander aussi, tu sais ce que c’est le tri-oxyde d'arsenic ?
- Greuhmeleuheuef non…
- Ben c’est ce que j’ai mis dans ta tisane.

Contribution du : 04/06/2018 09:52
_________________
Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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Re : Micro-nouvelles
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Déboussolé

Le temps semble déboussolé, l'aujourd'hui est si pressé qu'il ressemble déjà à demain. L'avenir ne veut point être car il sait que ce qui se profile c'est une grosse tarte à la merde dont chaque espèce terrestre devra se taper une part. Il est en grève, couché dans son lit, arborant un tee-shirt "No Future". Lève-toi et marche, lui dit le passé avec sa jaune barbe blanche, tu dois continuer mon œuvre ! Et l'avenir de rajouter que le présent n'est qu'une grosse salope égotiste qui vit l'instant et la précipitation et qui n'a aucun recul sur ses actes.

Contribution du : 04/06/2018 11:58
_________________
La peur rend lâche,
la lâcheté rend soumis.
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Re : Micro-nouvelles
Visiteur 
Les oiseaux renenus

La maison est éteinte. Je n'ai envie de rien; le ciel est semblable à du marbre bas de gamme, des arbres n'émanent ni frémissements ni chants d'oiseaux, ils sont peut-être en congrès annuel. Le dinosaure ouvre une gueule plus large qu'une bouche de métro, il baille, derrière lui dans mon champ, un étron fumant d'une tonne cinq.

Je roule vers la centrale nucléaire où j'oeuvre.
Un vieillard voûté marche face à moi sur l'accotement de la départementale, il brandit un gros bolet et le balance sur mon pare-brise, je m'arrête et descend de la voiture, il me regarde avec ses yeux injectés de sang, sa bouche ouverte siffle un son étrange entre ses quatre dents - il n'y a plus rien...
Je repars, le pare-brise est dégueulasse, la chair de ce champignon gluant devient bleue, comme l'était la planète, je continue à rouler comme ça, rien à battre. Le dinosaure se dirige vers l'usine à bière, vide une cuve géante, un rot monumental fait enfin frissonner les arbres, la voiture décolle d'un mètre, les oiseaux étaient dans son œsophage, il en sort des nuées.

Contribution du : 06/06/2018 17:15
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Re : Micro-nouvelles
Visiteur 
Soupe amère

Deless marche dans un champ à l'herbe humide et fumante, les roches en équilibre sont grosses comme des paquebots. Ça et là, des arbres noirs déploient leur immobilisme - une soupe mijote dans un chaudron au-dessus d'une braise incandescente.
Une vieille femme lui adresse la parole tout en remuant la soupe

<< Pourquoi toujours vouloir partir ? Tout nous est hostile aux quatre coins du monde ! C'est chez soi que l'on est le moins mal ! >>

Deless regarde au loin, la vallée descend puis se resserre en entonnoir, deux arbres géants matérialisent la porte ouverte sur un nouveau champ, là, sous les chaudes caresses d'Éole, le blé ondule en vagues d'or.

<< N'y allez pas jeune femme ! Dit la vieille, les sillons de son visage se déformant de peur...

Mais, je veux ramasser du blé...s’étonne Deless

Il est révolu le temps où nous vivions de cueillette, tout se paie bien trop cher, ma pauvre ! >>

Elle soulève un morceau d'estomac du fond du chaudron

Contribution du : 08/06/2018 22:18
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Re : Micro-nouvelles
Expert Onirien
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17/04/2012 21:15
De Capens
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Loin des yeux, loin du cœur.

Loin des yeux, loin du cœur, elle mène une vie bien tranquille. Partie de presque rien, elle parvient à se faire une place dans un monde hostile. Sans faire de bruit, presque en catimini, elle s’immisce et prend tous les jours un peu plus d'importance. Sa laideur, loin d’être un handicap, l’aide curieusement à passer inaperçue. A croire que tous détournent le regard à son approche et la laissent vaquer à ses occupations. Maligne, elle a choisi sa position avec soin et reste invisible même aux yeux extérieurs. Loin des yeux, loin du cœur, grandit la petite tumeur.

Contribution du : 16/06/2018 11:34
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Celui qui écrit dans mon dos ne voit que mon… (Adage du banni)
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